יֵשְׁזּעָ en hébreu, le vrai nom de Jésus de Nazareth.
‹yéchouʻa› en hébreu phonétique,
ܝܫܘܥ ‹yeochouʻa› en araméen phonétique. (a)
L'araméen fut la langue maternelle de Jésus ‹yeochouʻa› de Nazareth. Ce fut en langue araméenne (et pas seulement en langue hébraïque (b)) qu'il enseigna à ses disciples (c) et que fut écrite une partie des sources de l'Évangile (d), lesquelles furent utilisées ultérieurement pour la rédaction en langue grecque du Nouveau Testament.
Sa grand-mère Anna (Anne) parlait l'araméen à Sippori (Sepphoris).
À noter que certaines parties de la bible hébraïque, l'Ancien Testament, furent écrites en araméen : Daniel et Esdras.
Avraham (Avram), le père du peuple hébreux, selon la tradition hébraïque, était lui-même d'origine araméenne, d'Our (Ur) en Chaldée.
(a) à ne pas confondre avec ‹yéhoshouʻa›, nom de Josué !
(b) langue liturgique de la synagogue)
(c) appelés les Nazôréens ou Nazaréens, les apôtres. Nazaréen correspond à נוצרי , notzri en hébreu.
(d) Certains mots de Jésus sont rapportés en araméen. Dans l'Évangile selon Marc, en 5, 41, 7, 34, 14, 36 et 15, 34 et, en Matthieu, en 27, 46.
Tableau dans l'église de Ligueux (France)
Vitrail dans l'église d'Eymet (France)
"Qui a cru ce qui était annoncé ? Qui a reconnu le bras de l'Éternel ?" (Isaïe 53, 1)
Vitrail dans l'église de Bergerac
Chapitre 6 de l'évangile selon Matthieu (Matyah)
une version des versets 9-13, en araméen :
(lire de gauche à droite)
ܗܟܢܐ ܗܟܝܠ ܨܠܘ ܐܢܬܘܢ ܐܒܘܢ ܕܒܫܡܝܐ ܢܬܩܕܫ ܫܡܟ
ܬܐܬܐ ܡܠܟܘܬܟ ܢܗܘܐ ܨܒܝܢܟ ܐܝܟܢܐ ܕܒܫܡܝܐ ܐܦ ܒܐܪܥܐ
ܗܒ ܠܢ ܠܚܡܐ ܕܤܘܢܩܢܢ ܝܘܡܢܐ
ܘܫܒܘܩ ܠܢ ܚܘܒܝܢ ܐܝܟܢܐ ܕܐܦ ܚܢܢ ܫܒܩܢ ܠܚܝܒܝܢ
ܘܠܐ ܬܥܠܢ ܠܢܤܝܘܢܐ ܐܠܐ ܦܨܢ ܡܢ ܒܝܫܐ ܡܛܠ ܕܕܝܠܟ ܗܝ ܡܠܟܘܬܐ ܘܚܝܠܐ ܘܬܫܒܘܚܬܐ
ܠܥܠܡ ܥܠܡܝܢ
transcription phonétique :
’aboun d'-bachmayâ
nètqadach chmakh
ti’té malkoutakh
nèwè tsèbyanak ’aykana d'bachmaya ’ap be-ar‘a
hav lan la’hma dé-sounqanan yawmana
wachbouq lan 'hawbayn ’aykhana d-ap ’hnan chvaqen l-’hayabayn
w-la ta’lan lnesyouna
ela patsan men biycha.
mèthoull d-diylakh hi malkhouta w-’hayla w-téchbouhta
lé‘olméy ‘olmiyn
Voir la traduction en langue française dans les articles spécifiques sur "Le notre Père, la prière que Jésus enseigna à ses disciples" sur ce blog :
https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/article-la-priere-de-jesus-christ-61352814.html
Chant du "Notre père" en araméen :
https://www.dailymotion.com/video/x2waxkl
Le Mont des Oliviers, Jérusalem, en décembre 2008 (Israël)
"Il a été maltraité et opprimé, et il n'a point ouvert la bouche. Semblable à un agneau qu'on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent ; il n'a pas ouvert la bouche.
Il a été enlevé par l'angoisse et le châtiment ;
Et parmi ceux de sa génération, qui a cru qu'il était retranché de la terre des vivants et frappé pour les péchés de mon peuple ?
On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec un riche, quoiqu'il n'ait point eu de fraude dans sa bouche.
Il a plu à l'Éternel de le briser par la souffrance...après avoir livré sa vie en sacrifice pour le péché,
Il verra une postérité et prolongera ses jours,
Et l'œuvre de l'Éternel prospérera entre ses mains." (Isaïe 53,7-10)
Tableau dans la cathédrale de Cordoue (Andalousie, Espagne)
À cause du travail de son âme, il rassasiera ses regards ; par sa connaissance mon serviteur juste justifiera beaucoup d'hommes, et il se chargera de leurs iniquités.
C'est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands ; (..) parce qu'il s'est livré lui-même à la mort, et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu'il a porté les péchés de beaucoup d'hommes, et qu'il a intercédé pour les coupables. (Isaïe, 53,1-12)
Vitrail dans l'église de Bergerac
Vitrail dans la cathédrale de Valence (Espagne)
Commentaires :
"Ce qui est indubitable, en tous cas, c'est que, de très bonne heure, on mit par écrit les discours de Jésus en langue araméenne, que, de bonne heure aussi, on écrivit ses actions remarquables (Cf. Ernest Renan, Vie de Jésus, introduction, p. 52)
"Le contraste entre son exaltation toujours croissante et l'indifférence des juifs augmentaient sans cesse. « Mieux vaut la mort d'un homme que la ruine d'un peuple.» ! (Ernest Renan, Vie de Jésus, ch. XXII, p. 309)
"Le sacerdoce officiel (..), la bourgeoisie pharisienne (..), les innombrables ‹soferim› scribes étaient en réalité menacés dans leurs préjugés ou leurs intérêts par la doctrine du maître nouveau (de Jésus)." (Ibid. Ch. XXI, p.300)
"La haine inintelligente de ses ennemis" n'eut pas de limite !" (Cf. Ibid. p. 313)
Vitrail dans l'église de Bénévent-l'Abbaye (France)
"Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées, c'est de nos douleurs qu'il s'est chargé (..) " (Isaïe 53,4)
"Les évangélistes eux-mêmes (1), qui nous ont légué l'image de Jésus, sont si fort au-dessous de celui dont ils parlent que sans cesse ils le défigurent, faute d'atteindre sa hauteur. Leurs écrits sont pleins d'erreurs et de contresens. (2) On entrevoit à chaque ligne un original d'une beauté divine trahi par des rédacteurs (3) qui ne comprennent pas et qui substituent leurs propres idées à celles qu'ils ne saisissent qu'à demi." (Ernest Renan, Vie de Jésus, ch. XXVII, p. 364)
(1) en particulier les auteurs de l'Év. selon Luc et l'Év. selon Jean.
(2) «Vous êtes dans l'erreur, parce que vous ne comprenez pas les Écritures, ni la puissance de Dieu." (Év. Matthieu 22, 29)
Sur les erreurs et les fabulations des évangiles :
(3) "(..) des taches (souillures morales), des lapsus provenant de disciples médiocrement capables de comprendre leur maître et trahissant sa pensée." (Cf. Vie de Jésus, appendice p. 387)
"Jésus n'est pas un fondateur de dogmes, un faiseur de symboles ; c'est l'initiateur du monde à un esprit nouveau. Les moins chrétiens des hommes furent, d'une part, les docteurs de l'Église grecque, qui, à partir du IVe siècle, engagèrent le christianisme dans une voie de puériles discutions métaphysiques, et, d'une autre part, les scolastiques du moyen âge latin, qui voulurent tirer de l'Évangile les milliers d'articles d'une ‹Somme› colossale›. Adhérer à Jésus en vue du royaume de Dieu (1), voilà ce qui s'appela d'abord être chrétien." (Ibid. ch. XXVII p. 360)
(1) Le règne de la justice divine
Je puis vous le dire en vérité, ‹Yéchou'a› (yeochou'a), Jésus de Nazareth revenu à la vie puis élevé, ne montre pas à l'Éternel les souffrances qui furent les siennes à Golgotha, au "lieu appelé Golgotha, ce qui signifie lieu du crâne" !
Sa face a tout de l'apparence humaine qui fut incontestablement la sienne !
Je puis vous le dire en vérité,
Le tentateur est le Malin.
"Mille fois plus vivant, mille fois plus aimé depuis ta mort que durant les jours de ton passage ici-bas, tu deviendras à tel point la pierre angulaire de l'humanité qu'arracher ton nom de ce monde serait l'ébranler jusqu'aux fondements." (Ernest Renan, Vie de Jésus ch. XXV, p. 349)
L'Évangile réformé : les véritables enseignements et actes de Jésus
Le lecteur pourra pendre connaissance des photographies publiées par Pascal Bourdaloue, pèlerin à Jérusalem en 2008/2009, dans l'album intitulé "Sur les pas de Jésus de Nazareth".
https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/album-1767582.html
Article rédigé par Pascal Bourdaloue
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