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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

L'homme qui allait devenir mon époux quelques mois plus tard arriva dans ma vie lors d'une période où j'étais très seule et en plein désarroi.

 

Alors que j'étais hospitalisée dans une maison médicalisée en montagne, il entra et s'installa dans la salle du réfectoire où j'étais parmi les derniers pensionnaires à terminer mon repas. Âgée de vingt-quatre ans, je remarquai à peine cet homme d'un certain âge à l'allure désinvolte. Par contre, lui, m'a rapidement repérée (1). Dès le lendemain, il demanda au personnel de service à être placé à ma table !

Il se mit à me parler et sympathisa immédiatement (2) avec moi. À partir de ce moment là, il noua à mon encontre une relation amicale (3) et paternaliste, du moins ce fut ce que je crusse. Enfermée par mes parents, je n'avais jamais pu faire mes expériences ; je ne pouvais donc pas douter de la sincérité des sentiments amicaux que me témoignait ce patient d'autant plus qu'il avait le double de mon âge. Son attention et l'affection paternaliste m'apportèrent la chaleur humaine dont j'avais tellement besoin. Il sut s'y prendre avec moi qui n'étais jamais sortie, en égayant mon séjour par des repas au restaurant, des séances de cinéma et des ballades.

 

Quelques semaines plus tard, lors d'une promenade, il me fit, à ma grande surprise, une déclaration sentimentale et me demanda de l'épouser. Ma première réaction fut de refuser ! Encore très éprise de mon premier amour perdu, je ne pouvais concevoir d'accepter de m'unir à un homme dont je savais pertinemment que je ne pourrais jamais être amoureuse. Il prit alors une permission de sortie de plusieurs jours et je me retrouvai bien seule.

Comme j'avais déjà effectué un séjour de cinq mois, la responsable du service m'informa que ma sortie était prévue dans un mois car, à cette époque là, les moyens séjours hospitaliers n'excédaient pas six mois. Très angoissée à la perspective d'être contrainte de retourner au domicile parental, car mon état de santé ne me permettait pas de prétendre à la recherche d'un emploi et j'ignorais même qu'il existât des aides sociales auxquelles j'avais droit et qui m'auraient permises d'être autonome, je songeai à la demande en mariage qui m'avait été formulée.

Par manque d'informations, je n'avais à ma connaissance que deux possibilités : soit je prenais le risque de continuer à dépérir dans la "prison" parentale, soit je me laissais une chance de vivre en épousant ce patient au demeurant sympathique qui me témoignait de l'attention.

 

Lorsque j'acceptai finalement cette union, pour survivre, j'eus conscience que je sacrifiais mon corps, ma jeunesse et mes rêves à cet homme qui avait l'âge d'être mon père. Mon mariage fut loin d'être le plus beau jour de ma vie ! Je pensais à ce que m'avait dit mon premier amour : « Il n'y a que toi que je veux pour femme !» et j'étais profondément triste.

 

Peu de temps après, je découvris d'autres aspects de la personnalité de mon mari (4).

 

Il commença à dévoiler son comportement impulsif lors d'un déjeuner chez mes parents au cours duquel il engagea une conversation (ou plutôt un quasi monologue) sur le thème de différentes marques d'automobiles. Comme il se tournait régulièrement vers moi, mon père connaissant mon manque d'intérêt pour le sujet lui fit remarquer : « Crois-tu que ça intéresse Cristina les voitures ?». Vexé, il se leva d'un bond en disant : « Alors vous me prenez pour un c.. », et se précipita dans ma chambre. Lorsque je le rejoignis pour tenter de le calmer, il me tendis aussitôt son alliance (5) sans dire un mot. Je fus extrêmement choquée par la violence contenue dans ce geste et par cette réaction totalement disproportionnée que je ne comprenais pas.

Sa grande impulsivité se traduisait parfois par des actes aussi soudains qu'irraisonnés. C'est ainsi qu'à l'occasion d'un séjour chez mes parents, il ne trouva rien de mieux que de sortir une nuit par la fenêtre de ma chambre pour aller rendre visite à son fils aîné (issu d'un premier mariage) qui était hospitalisé en psychiatrie à plus de 900 kms. Cette idée lui avait traversé l'esprit dans le courant de la nuit, et il avait agi aussitôt sans me prévenir au préalable. Vous pouvez aisément imaginer quelle fut ma surprise de constater son absence le lendemain matin, mais aussi mon inquiétude (6) d'autant plus que je ne parvins pas à le joindre au téléphone pendant quatre jours !

 

Par ailleurs, je pris conscience de son addiction à l'alcool lorsqu'il tenta de cesser de boire. Son visage déformé par des rictus incontrôlables me fit peur pour la première fois. Sa tentative échoua et il commença à devenir violent quand il avait trop bu.

Un soir où je venais à peine d'entrer dans notre chambre, il m'attrapa par les cheveux et me projeta sur le lit. Il me frappa sur la tête pendant une bonne partie de la nuit et me blessa au genou en me poussant brutalement contre le radiateur. Je reçus ces coups en silence, seules les larmes qui coulaient le long de mes joues, dans l'obscurité, traduisaient mon désespoir. Cet acte de violence fut provoqué par son impatience à avoir un rapport sexuel (7) avec moi après avoir ingurgité plusieurs verres de whisky. Cette première fois ne fut malheureusement pas la dernière !

 

D'autres brutalités suivirent pour des motifs tout encore plus dérisoires (gifles, table renversée au cours des repas, bousculades en me tirant par les cheveux... ). (8)

Un jour, sur un accès de colère, il me lança même une viande congelée sur la tête ! J'eus à peine le temps de l'esquiver. Ce réflexe me sauva probablement la vie.

 

Mon mari utilisa aussi l'intimidation pour m'effrayer et me terroriser. Il exerça de fortes pressions psychologiques, du chantage intensif, des menaces et instrumentalisa les proches. Par exemple, il me menaça à plusieurs reprises de me frapper (9) si je ne me soumettais pas à ses exigences. (10) Il était capable de se mettre dans un état de folie furieuse, simplement parce qu'il ne retrouvait pas un papier (en raison de son grand désordre), parce que j'avais quelques minutes de retard pour passer à table alors que je terminais le bain de l'un de nos fils, ou encore juste parce que j'étais passée à la pharmacie avant de rentrer. (11)

Dans ces moments-là, son visage devenait quasiment écarlate, son regard s'assombrissait jusqu'à devenir noir de haine. (12) Ses crises de rage étaient terrifiantes ! (13)

 

Mon mari fut non seulement brutal mais également infidèle. Il eut même la cruauté d'héberger l'une de ses maîtresses chez nous, pendant plusieurs jours, (14) alors que notre fils aîné avait seulement neuf mois (15). Un soir, il me prit par la main et m'amena dans la chambre qu'elle occupait afin de me faire assister à leurs ébats pour me montrer la manière dont il fallait s'y prendre. Cette scène fut horrible pour moi ! J'aurais voulu mourir pour mettre fin à l'humiliation et à la souffrance insoutenable que je ressentais. Mon mari et sa maîtresse m'infligèrent à cette période-là une véritable torture !

 

Toutes ces maltraitances eurent pour conséquence de beaucoup m'affaiblir (16). Souvent fatiguée, je traversais régulièrement de longues périodes d'anémie.

 

Cet homme rustre et malin mais inculte, qui n'était ni affectueux ni tendre (17), ne comprenait pas pourquoi je ne parvenais pas à prendre sexuellement du plaisir avec lui. Comment aurais-je pu éprouver du désir pour un tel homme ? De plus, avec son ventre bedonnant, son allure inélégante et son haleine tabagique, il était bien loin d'être le genre d'homme qui aurait pu m'attirer.

Par ailleurs, il utilisait mes difficultés psychomotrices liées à mes troubles dépressifs et anxieux pour me dévaloriser et me faire croire que j'étais une incapable. (18) Il était même parvenu à me persuader que je n'étais pas une femme normale. (19) Lorsqu'un ami ou un voisin le complimentait « sur sa jolie et élégante épouse », il se plaisait à leur répondre « oui, mais elle a des difficultés ! ». Il fallut qu'il effectuât plusieurs longs séjours en centre cardio-respiratoire au cours des dix dernières années de sa vie pour que je prisse conscience que j'étais réellement capable de faire beaucoup de choses.


Après huit ans de mariage, grâce à l'évolution psychologique rendue possible par le travail psycho-thérapeutique que j'effectuais, j'eus le courage de tenter de le quitter. Dans un premier temps, l'association que j'avais contactée au préalable accepta de m'aider, et m'hébergea pendant huit jours avec mes enfants. Hélas, lorsque le responsable de l'association rencontra mon mari fort doué en manipulation (20), il refusa de poursuivre son soutien et me conseilla vivement de réintégrer mon domicile conjugal. « Votre époux n'a vraiment pas l'air si terrible ! Votre attitude est irresponsable !» m'affirma-t-il. (21)

En fait, sous prétexte que je déformais la réalité et que j'amplifiais négativement les situations en raison de mes troubles dépressifs, qu'en vérité je cherchais à reprendre ma liberté dans le seul but de le tromper, mon mari s'était habilement montré convaincant.

Je fus donc contrainte de réintégrer le domicile conjugal. C'est ainsi qu'il put continuer à compliquer ma vie, à me maltraiter et à me tyranniser. Il poursuivit l'entreprise de destruction initiée par mon père jusqu'à son dernier souffle !

 

Cet homme manipulateur, pervers et malicieux n'était pas celui que je souhaitais épouser mais les trois petits anges qui naquirent de cette union furent mes grands amours. Je leur consacrai entièrement de nombreuses années de ma vie.

 

Depuis quelques années, j'aime un homme bon, sensible, intelligent et cultivé qui m'accorde une attention sincère, me soutient et prend soin de moi au quotidien. Près de lui, je me sens bien et enfin en sécurité ! Grâce à lui et à mon équipe médicale, mon état de santé s'est amélioré bien qu'il me reste encore un long chemin à parcourir.

 

Tout comme mon père, mon mari présentait tous les aspects d'une personnalité perverse narcissique (22). Comme Christel Petitcollin l'a si justement relaté dans son livre Je pense trop (23), "les pervers sont malveillants, haineux, méfiants, grincheux, lâches, vides et peuvent même être cruels. Il leur faut salir, écraser, massacrer tout ce qui est amour et joie de vivre (..) La méchanceté et la toute-puissance qu'elle leur confère leur procure une jouissance aiguë et enivrante. Quand ils mentent, quand ils blessent et qu'ils humilient, ils se croient très forts et très intelligents".

Menteurs, sûrs d'eux, sournois, péremptoires et accusateurs, ils sont fiers de ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes et sont incapables d'auto-critique.

 

Portrait-type du pervers narcissique, mon mari était un véritable prédateur (24) extrêmement dangereux (25). En grand manipulateur, il avait su m'attirer dans ses filets (26) afin de pouvoir me persécuter à sa guise !

 

 

 

(1)  "Le manipulateur scanne très vite la personne à qui il a affaire. Il est extrêmement malin. Il recherche des victimes qui ont un trouble de l'estime de soi, qui ont une forte propension à la culpabilité, qui ont le syndrome du sauveur, c'est-à-dire qui veulent aider à tout prix les autres, ou encore qui souffrent de dépendance affective." (Cf. Isabelle Nazare-Aga, article Les pervers narcissiques, prédateurs impitoyables, Le Monde.fr, 26 mai 2012)

 

"La projection paranoïaque (...) consiste pour le projeteur à jeter son dévolu sur une « victime » qui va devenir l'hôte du venin." (Cf. Paul-Claude Racamier, Les perversions narcissiques, p. 11, Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(2)  "Ce premier masque [sympathique] est de loin le plus fréquent. C’est également le plus dangereux parce qu’il dissimule parfaitement le jeu du manipulateur : il est souriant, extraverti, bon vivant et, à certains moments, sait se montrer attentif aux autres. Il parle beaucoup et sans difficulté. Il se positionne, prend sa place." (Cf. Isabelle Nazare-Aga,  Les manipulateurs sont parmi nous, p. 17, Éditions De l'Homme, 2013)

 

(3)  "Un bon pourcentage (60 p. 100 environ) de manipulateurs se donnent comme règle de conduite de créer des relations d’amitié le plus rapidement possible (...) ou de faire en sorte qu’au premier abord nous les trouvions sympathiques. Ils sont souriants, très attentifs, généreux (...) et utilisent la flatterie." (Ibid. p. 17 )

 

(4) "Il ressent (...) la jouissance du pouvoir d’influence. Il la recherche au détriment du calme, du bonheur, de la joie partagée et de l’harmonie… La personnalité narcissique a l’immense pouvoir de déséquilibrer tout cela et de créer des émotions négatives chez autrui en quelques secondes ! (...) Pour se renforcer sur le plan narcissique. Uniquement pour se donner l’illusion, temporaire (...), qu’elle est supérieure aux autres, et ce, même vis-à-vis de son conjoint et de ses propres enfants…" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 18, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(5)  Nous étions mariés depuis environ un mois !

 

(6)  "(...) ces sujets imposent un véritable fardeau aux personnes qui les approchent et se soucient d'eux. Et c'est précisément en cela que leur narcissisme touche à la perversion." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 78Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(7)  Les manipulateurs utilisent la sexualité pour dominer et avilir leurs partenaires. Ils les contraignent à avoir des rapports non désirés quand bon leur semble.

"Ils dépouillent l'acte de toute tendresse et préfèrent comme par hasard les pratiques qui vous répugnent le plus." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 63, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(8)  "La malveillance gratuite est le summum de la stupidité (..) il est dangereux de refuser de faire face à cette réalité. Si cette cruauté stérile se répandait, elle mènerait l'humanité à sa perte." (Ibid. p. 9)

 

(9)  "La peur que ressentent les victimes est intense, proche de la terreur et de la panique. Certaines victimes sont même tétanisées par la trouille. (..) Le manipulateur menace beaucoup, laisse évasivement entendre qu'il exercera de féroces représailles et vous laisse essayer de deviner lesquelles." (Ibid. p. 206)

 

(10)  Tout au long de nos années de vie commune, il exerça sa toute-puissance pour me soumettre, me blesser et me tourmenter.

"De tous côtés il commande, surveille et dirige. Autre et ferme illusion : celle de toute propriété." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 64Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(11)  "Charmée, puis apitoyée, terrorisée et culpabilisée, la victime s'épuise longtemps à essayer de comprendre ce qui se passe et à s'adapter. Elle finit par renoncer à mettre du sens sur ces comportements absurdes. (..) La victime obéit (..) avec un seul objectif : éviter autant qu'elle peut ces scènes épuisantes." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 21, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(12)  "La victime pressent que si elle se rebelle, il va se passer des choses graves. (..) Mais en général, elle fuit et et nie ses peurs (..) refoule sa terreur (..)" (Ibid. p. 76)

 

(13)  "(...) les émotions sont exacerbées ! Les manipulateurs sont constamment traversés par des émotions qu'ils tentent de cacher avec succès aux étrangers, mais dont ils se déchargent allègrement sur leur conjoint et leurs enfants. Ainsi, ces derniers sont témoins de crises émotionnelles passagères, exagérées et récurrentes." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 83, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"Personnage versatile et colérique, il ne supporte pas les pensées nobles, les qualités morales, et s'en moque. Il prend plaisir à transgresser, à heurter la morale, à rabaisser de façon blessante ou mesquine." (Cf. Petit guide de contre-manipulation, Christophe Caupenne, Éditions Mazarine, 2017)

 

(14)  "Oui, les manipulateurs seraient très volontiers polygames. Son rêve : ramener ses copines [ses maîtresses] à la maison comme il veut !" (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 98, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(15)  "Un manipulateur étant égocentrique, ne veut pas d'enfant. (..) Un manipulateur ne fera des enfants que lorsqu'il ne pourra pas faire autrement parce qu'il y a nécessité, voire urgence, à piéger son pourvoyeur de soins sur du long terme." (Ibid. p. 74)

 

(16)  "Ce sont des prédateurs, des vampires qui ne respectent pas la souveraineté de l’être et anémient leurs proies. Celles-ci, à leur contact, se sentent fatiguées, vidées. Ce ressenti est très important, il faut apprendre à l’écouter. Car la fatigue signifie que la victime est intoxiquée." (Cf. Dominique Barbier auteur de "La fabrique de l'homme pervers", propos recueillis par Elodie Lesage pour le Nouvel Observateur, 2013)

 

(17)  Je ne reçus de lui aucun geste de tendresse durant mes grossesses et les années qui suivirent.

 

(18)  "Dévalorisée depuis des années, elle a tellement perdu confiance en elle qu'elle entérine implicitement l'avis du père (le conjoint) manipulateur sur son incapacité générale. Elle est même persuadée d'être bonne à rien." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 228, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"La conduite narcissiquement perverse sera toujours une prédation morale : une attaque du moi de l'autre au profit du narcissisme du sujet. Une disqualification active (...) du moi de l'autre et de son narcissisme légitime." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 34Éditions Payot, Paris, 2012)

 

"(...) nombre de propos invraisemblables touchent à l'identité et créent une faille narcissique, tel un violent tremblement qui ouvrirait la terre. En deux à trois secondes, quelques mots destructeurs deviennent alors indélébiles. (...) Ces propos peuvent tuer... Pour les surmonter, je reste convaincue qu'il faut (...) décider de cesser de donner du crédit à ces personnes (...) ; et enfin, réaliser que vous n'en êtes aucunement responsables." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 69, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(19)  "Votre prison est faite de doute, de peur et de culpabilité (..) Au stade de confusion mentale où votre manipulateur vous a amené, vous avez besoin d'un contre-lavage de cerveau énergique." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 205, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(20)  "Les manipulateurs, hommes ou femmes, ont la particularité de ne pas montrer leur vrai visage lorsqu’ils sont en société. En revanche, leurs conjoints et leurs enfants vivent au quotidien, et durant de longues années, un traumatisme sourd qui engendre, pour la plupart d’entre eux, des symptômes physiques, psychologiques et comportementaux tout d’abord incompréhensibles. Les victimes ont d’ailleurs tendance à se poser beaucoup de questions sur elles-mêmes, alors que la problématique réside justement chez l’autre." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 5, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(21) La plupart des professionnels de l'appareil judiciaire, des services de police et de gendarmerie, des services sociaux et de santé (psychologues, psychiatres...) ne connaissent pas le fonctionnement des pervers narcissiques et ignorent donc leur dangerosité.

"Les manipulateurs savent s'approprier l'indulgence, voire la bénédiction des policiers et des gendarmes, des enquêteurs, des médiateurs, des experts et même des juges." (Ibid. p. 32)

"Plus il passe entre les mailles du filet social et juridique, plus il s'enivre de son pouvoir et plus il devient déviant." (Ibid. p. 19)

 

(22)  "(...) la pensée perverse (...) ne vise qu'à emballer et enfermer, confondre et poindre sa proie, dans un filet serré de contrevérités et de non-dits, d'allusions et de mensonges, d'insinuations et de calomnies. C'est une pensée pour faire intrusion dans la préoccupation d'autrui, une pensée-poison, une pensée pour démentaliser, dévaloriser et disqualifier l'autre ; une pensée toute en agirs et en manœuvres, qui fragmente, divise, et désoriente. (...) l'habile dissémination d'informations falsifiées, l'imposition du non-à-dire (« ne répétez surtout pas que... »), la propagation des « on-dit », l'affirmation péremptoire : telles sont ses méthodes." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 45-46Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(23)  p. 145 et 148, Éditions France Loisirs, Paris, 2015

 

(24)  "La conduite narcissiquement perverse sera toujours une prédation morale : une attaque du moi de l'autre au profit du narcissisme du sujet." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 34Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(25)  Il poussa même son délire jusqu'à confier à mon père qu'un jour il me prendrait en voiture avec les enfants et qu'il nous précipiterait dans un ravin !

 

"Tout comme pour les manipulateurs classiques, leur image sociale est fondamentale ! Peu importe si elles traumatisent leurs enfants et les malmènent, du moment que tout le monde à l’extérieur de la famille les croit formidables. Or, ce sont des personnes particulièrement dangereuses. Non seulement le conjoint sain mais leurs enfants dépérissent dans cette ambiance de folie sournoise. Ils peuvent même aller jusqu’à se suicider. Effectivement, elles distillent leur venin tout en vampirisant l’énergie psychique de leurs proches (...)" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 121, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(26)  "La séduction est leur première arme. Ils savent être particulièrement charmants et flatteurs jusqu'à ce que vous soyez tombé sous emprise. Puis, dès qu'ils vous savent piégés, ils retirent ce masque séducteur dont ils n'ont plus besoin." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 19, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute !" (Le Corbeau et le Renard, Jean de La Fontaine, Fables)

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Corbeau_et_le_Renard

 

 

Citations :

 

"Il avance toujours masqué. Il repère sa proie et ne la lâche plus. Enjôleur, compréhensif, attentif, il est à l'écoute de sa bien-aimée, qui, dit-il, est tout pour lui. Il la séduit, se rend indispensable, propose le mariage. (...) Prise au piège, elle ne va pas tarder à déchanter. Le masque tombe, plus ou moins vite. L'homme qu'elle a épousé se révèle être un prédateur (...) Il humilie sa proie, la dévalorise, la culpabilise, la harcèle, provoquant les disputes, mais jamais en public. C'est un champion de la manipulation. Elle craint ses sautes d'humeur, ses colères. Elle fait tout pour arranger les choses. Mais rien n'y fait. Ce scénario est typique du pervers narcissique." (Cf. Les pervers narcissiques, prédateurs impitoyables, Le Monde.fr, 26 mai 2012)

 

Dans le comportement des psychopathes, "on retrouve quelques constantes :

- l'intolérance à la frustration, l'impulsivité et la facilité du « passage à l'acte », qui témoignent d'un besoin de satisfaction immédiate des désirs (1) ;

- l'agressivité et la tendance aux comportements antisociaux qui marquent la prédominance de l'action sur la pensée ;

- l'insensibilité à la répression et l'incapacité à tirer profit de l'expérience qui favorise la répétition des conduites asociales."

(Cf. Dictionnaire usuel de psychologie, Norbert Sillamy, Éditions Bordas, p. 550-551, Paris, 1983)

 

Selon Marcel Eck, "la perversion se définit surtout par la transgression de la loi. Le pervers puise son plaisir, tout d'abord, dans le dépassement des interdits et la recherche du mal ; il provoque le scandale, aime détruire, blesser, salir autrui ; il se glorifie de sa perversion et s'efforce d'entraîner d'autres personnes à sa suite". (Cf. Dictionnaire usuel de psychologie, Norbert Sillamy, Éditions Bordas, p. 511, Paris)

 

"Il y a chez les pervers narcissiques une grande jouissance associée à la transgression. Ils prennent plaisir à heurter le sens moral de l'autre (...) Chez eux, la notion de loi n'est pas effacée, au contraire, ils prennent plaisir à la contourner (...)" (Cf. Abus de faiblesse et autres manipulations, Marie-France Hirigoyen, Éditions JC Lattès, 2012)

 

"L'agressivité cherche à obtenir par la contrainte et la peur ce qu'on ne pense pas pouvoir obtenir par le dialogue et la négociation." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 16, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"(..) les agresseurs ne s'excusent jamais. Contrairement à leurs victimes, qui auraient tendance à s'excuser avant de commencer quoi que ce soit, tellement elles craignent de mal faire, de ne pas être à la hauteur ou de dire des bêtises, les agresseurs s'excusent rarement, et surtout pas lorsqu'on leur fait remarquer qu'ils viennent d'être désagréables. C'est d'ailleurs là une manière de remarquer rapidement un agresseur lorsque l'occasion s'en présente (...)" (Ibid p. 33)

 

"Quand on est un vieux petit garçon en guerre contre sa propre mère, on ne peut avoir une relation saine et épanouie avec les femmes en général, la sienne en particulier, et encore moins avec la mère de ses enfants. Les manipulateurs règlent avec leur femme les comptes qu'ils n'ont pas réglés avec leur mère. Pour être sûrs de la dominer et de se faire prendre en charge, ils choisissent plutôt une femme douce et maternelle, mais paradoxalement ils lui en veulent de l'être. (...) lorsque leur femme accède au statut haï et redouté de mère, les choses se gâtent : elle devient l'ennemie à abattre (...) les violences conjugales commencent généralement pendant la grossesse. (...)" (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 27, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

Mon fils aîné : successeur de manipulateurs (annexe 4 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

 https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 6 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

Sortir de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

 

Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice (annexe 8 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

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