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27 juin 2012 3 27 /06 /juin /2012 15:16
 

Stigmates authentiques avec guérisons spontanées

 

1° Thérèse Neumann : ses stigmates ; ses visions

 

2° François d'Assise : ses stigmates

 

Approche psychologique et psychanalytique dans la compréhension de la stigmatisation.

Apparition des stigmates et leur guérison par actes de suggestion ou d'autosuggestion.

La maladie créatrice : l'exemple type de Thérèse de Lisieux.

 

 

Stigmates authentiques ou supercherie ?

 

3° Francesco Forgione (connu sous le nom de Padre Pio)

 

 

Tout d'abord, examinons ce qu'est la suggestion  

La suggestion  ou "hétérosuggestion" peut être définie comme étant le fait de présenter une idée ou une croyance, de façon si habile et discrète, que celui qui l'adoptera puisse croire qu'elle lui est venue spontanément. Lorsqu'elle est acceptée, la suggestion verbale frappe le cerveau de l'individu de ses vibrations.

Tous les individus sont suggestibles, mais les enfants, les sujets naïfs et les personnes émotives le sont plus que les autres.

 

Une forme de suggestion est l'autosuggestion, ou "suggestion réfléchie" qui vise à s'influencer soi-même par la répétition de certaines formules, telles que : "tous les jours, à tous points de vue, je vais mieux" ou par l'évocation réitérée d'une idée (par exemple ; "le grand saint  X ou Y  va soulager mes souffrances", "le Sauveur va me guérir").

Cette suggestion personnelle s'empare du champs de conscience et devient réellement agissante.

L'inconscient influe sur le comportement religieux.

 

Il est possible de prouver la pertinence de la suggestion et de l'autosuggestion dans l'introduction des extases mystiques ainsi que des stigmates.

 

Les grands mystiques qui se vouèrent à la rencontre intime du Sauveur, s'identifièrent totalement en Jésus de Nazareth, cherchèrent souvent à vivre la Passion du Christ, et  ainsi à connaître toutes ses souffrances. Ils voulurent ainsi imiter Saül de Tarse, "le faux apôtre" (1) de Jésus qui, dans son épître aux Colossiens s'exprime en ces termes : « Maintenant, je me réjouis dans les souffrances pour vous, et ce qui manque aux souffrances du Christ, je l'achève  dans ma chair, pour son corps, qui est l'Église. »

Pour citer un exemple, Thérèse d'Avila a désiré une symbiose avec Jésus, dans une véritable fusion spirituelle avec l'Époux.

« Oh, mon Dieu et repos de toutes les peines, je déraisonne... Oh, mon âme ! Quelle admirable bataille est cette peine, et comme tout se manifeste au pied de la lettre ! Donc, mon aimé est à moi et je suis à mon aimé ! Qui oserait séparer et éteindre deux flammes si ardentes. Ce serait travailler en vain, car elles ne font qu'une... » (Cf. Sainte Thérèse, Silverio édition critique, Eclamatione XVI)

Marcelle Auclair dit de la Madre Teresa qu'elle « vivait la réalité de l'omniprésence de Dieu, dans une intimité étroite avec Jésus ». (Cf. La vie de sainte Thérèse d'Avila, Éditions Seuil, 1950)

(1)https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/article-saul-de-tarse-paul-disciple-de-jesus-de-nazareth-62547726.html

 

Un autre exemple, celui de Thérèse de Lisieux qui voulait sauver des âmes par ses souffrances,  « en délivrant celles qui souffrent dans le purgatoire », en union avec son Bien-Aimé, le Sauveur, son « Unique Amour » et prouver ainsi à Jésus tout son amour pour lui.

 Il fut observé chez Thérèse que « Le zèle des âmes avait commencé à dévorer son cœur [...] dans son adolescence [...] Au Carmel, ce zèle ne cessa de s'accroître [...] » (Cf. Thérèse  de Lisieux, CSG 110, Conseils et souvenirs, Éditions du Cerf, 1998)

Avant son entrée au Carmel, elle s'exprima ainsi : « C'était pour souffrir davantage dans la monotonie d'une vie austère et, par-là, sauver plus d'âmes ». (Ibid. CSG 109)

« Non, je n'aurais jamais cru qu'on pouvait tant souffrir...jamais, jamais ! " Je ne puis m'expliquer cela que par les désirs ardents que j'ai eus de sauver des âmes. » (Ibid. CSG 111)

« Je vous remercie, ô mon Dieu [...] de m'avoir fait passer par le creuset de la souffrance [...] j'espère au Ciel vous ressembler parfaitement et voir briller sur mon corps glorifié les sacrés stigmates de votre Passion. [...] Afin de vivre dans un acte de parfait Amour, je m'offre comme VICTIME d'HOLOCAUSTE à Votre AMOUR MISÉRICORDIEUX [...] qu'ainsi je devienne martyre de votre amour, ô mon Dieu !... » (1) (Cf. Thérèse de Lisieux, Offrande de moi-même comme Victime d’Holocauste à l'Amour Miséricordieux du Bon Dieu)

Thérèse acceptait le martyre, pour l'amour du Seigneur Jésus.

« Comme vous, mon Époux adoré, je voudrais être flagellée, crucifiée... [...] » (Cf. Histoire d'une Âme écrite par elle-même, Ch. XI, p. 212, Carmel de Lisieux, Libr. St Paul, Paris, 1911)

« Ah ! par-dessus tout, je voudrais le martyre. Le martyre ! voilà le rêve de ma jeunesse ; ce rêve a grandi avec moi dans ma petite cellule du Carmel [...] » (Ibid.)

"Petite Thérèse" aimait répéter cette phrase de Jean de la Croix : « Seigneur, souffrir et être méprisé pour vous ! »

« Il n'y a que Jésus qui est ; tout le reste n'est pas. Aimons-le donc à la folie... Notre mission c'est de nous oublier, de nous anéantir. (..) Jésus veut que le salut des âmes dépende de nos sacrifices, de notre amour... » (Cf . Œuvres Complètes, LT 96)

« Oui, la souffrance m'a tendu les bras et je m'y suis jetée avec amour... [...] Jésus me fit comprendre que c'était par la croix qu'il voulait me donner des âmes et mon attrait pour la souffrance grandit à mesure que la souffrance augmentait. » (Cf. Histoire d'une âme, Manuscrit  A 69 v)

« Je ne désire pas non plus la souffrance ni la mort et cependant je les aime toutes deux ! [...] maintenant, c'est l'abandon qui me guide [...] je ne puis plus rien demander avec ardeur, excepté l'accomplissement parfait de la volonté de Dieu sur mon âme. » (Ibid. A 83r)

« Voici ma prière, je demande à Jésus de m'attirer dans les flammes de son amour, de m'unir si étroitement à lui, qu'il vive et agisse en moi. » (Ibid. Manuscrit C 36 r)

Les derniers mois de sa vie, "Petite Thérèse" était obsédée par le désir de « revenir sur terre ». Jusque dans ses derniers jours, elle voulut imiter Jésus. "Oh ! C'est l'Amour ! Aimer, être aimée et revenir sur la terre pour faire aimer l'Amour". Elle a voulu « tout donner à Jésus », tellement l'aimer , « l'aimer plus qu'il n'a jamais été aimé », l'imiter et lui ressembler souffrant sur la croix, persuadée que le Bien-Aimé lui demandait "tout", vraiment "tout". Ce qui fera écrire à sœur Thérèse, dans une poésie : « Aimer, c'est tout donner et se donner soi-même ». (Cf. Œuvres Complètes, P 54)

 

(1)Thérèse de Lisieux semble appartenir au  tempérament "Passionné religieux paranerveux de la famille des tourmentés prophétiques". Selon la classification établie par le caractérologue  René le Senne, on trouve dans cette famille notamment saint Augustin, Blaise Pascal et Léon Tolstoï. Le profil caractéristique est celui d'une personne de sacrifice (sacrifice complet, holocauste) pouvant aller jusqu'au désir du martyre (sacrifice suprême), d'où renoncement, dévouement et oblativité. La valeur dominante est l'œuvre à accomplir. (Cf. Traité de caractérologie, René Le Senne, Éditions PUF, 1963)

 

Or derrière la (les) souffrance(s), on a découvert une "maladie créatrice" qui peut prendre l'allure d'une maladie psychosomatique, largement déterminée, dans son cours et son aboutissement, par les croyances intérieures de la personne. Il existe un déterminisme conscient ou inconscient aux comportements des mystiques.

"La maladie créatrice" n'est pas de l'hystérie".

 Il n'y a ni déséquilibre psychique, ni altération de la personnalité, donc pas de psychose.

 

Le croyant subit la suggestion de prestige du Maître spirituel.

L'acceptation passive des idées conduit même à l'hallucination. .

"La maladie créatrice" de l'adepte (du disciple), ce modèle, tout naturellement, sur le prototype que la maladie de l'initiateur, par exemple celui qui a le premier reçu les stigmates, a constitué une fois pour toutes. C'est ce qui explique le terrible sentiment de solitude et d'abandon qu'éprouve le mystique, avec parfois des troubles de conscience (doutes, scrupules) à l'exemple de Teresa de Jesús (Thérèse d'Avila) et de sœur Thérèse de l'Enfant-Jésus (Thérèse de Lisieux), troubles qui peuvent devenir obsessionnels.

 

Cependant le phénomène hallucinatoire peut ne pas être pathogène, mais relève uniquement de la stimulation inconsciente.

 

 

Généralités sur "la maladie créatrice" 

 

Le début succède à une période de travail intellectuel intense, à de longues réflexions, à des méditations, à la recherche d'une certaine vérité.

Pendant la maladie, l'individu est généralement obsédé par une préoccupation dominante, qu'il laisse parfois apparaître mais cache souvent, relative à une chose ou une idée qui lui importe par-dessus tout et qu'il ne perd jamais complètement de vue. Par exemple, Sigmund Freud et Carl Jung  —  lesquels connurent, comme Friedrich Nietzche, Gustav Fechner et Rudolf Steiner, la maladie créatrice — vécurent une période d'intense préoccupation pour les mystères de l'âme ; l'un et l'autre présentèrent des symptômes de souffrances affectives.

« Les symptômes sont la dépression, l'épuisement, l'irritabilité, l'insomnie, la migraine. (..) les symptômes peuvent varier dans leur intensité au cours du temps, mais le sujet reste continuellement obsédé par une idée ou par la poursuite d'un but difficile à atteindre. Il vit dans un isolement spirituel complet, il croit que personne ne peut l'aider ; il essaie de se guérir lui-même et n'en éprouve qu'une souffrance accrue ; cet état peut durer trois ans ou plus, puis guérit spontanément, pour faire place à une merveilleuse euphorie et une métamorphose de la personnalité. » (Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, p. 900, Fayard, 1974)

« Quels que soient les symptômes, ils sont toujours pénibles et présentent des phases d'apaisement et d'aggravation. Tout au long de sa maladie, le sujet est obsédé par une préoccupation constante, [...] et par la recherche d'une chose ou d'une idée qui lui importe par-dessus tout et qu'il ne perd jamais de vue. » (Ibid. p. 470)

« À la différence de la névrose, la concentration sur une idée fixe n'est pas seulement obsédante, mais aussi créatrice. » (Ibid. p. 471)

 

La fin de la maladie est vécue non seulement comme la libération d'une longue période de souffrances, mais comme une illumination. L'esprit de la personne est alors envahi par une idée nouvelle qui lui apparaît comme une révélation ou comme un ensemble de révélations.

La guérison est souvent brusque, à tel point que le sujet peut en donner la date exacte. Elle est généralement suivie de sentiments d'exaltation, d'euphorie, d'enthousiasme intenses, et il arrive que la personne se sente dédommagé d'un seul coup de toutes ses souffrances passées. Cette guérison spontanée est à mettre à l'actif de la stimulation inconsciente.

« La maladie créatrice a pour caractéristique de guérir spontanément et subitement, engendrant un sentiment d'exaltation. [...] la maladie créatrice une fois terminée, l'attention du sujet cesse progressivement d'être fixée sur son seul monde intérieur, d'où un intérêt renouvelé pour le monde extérieur. » (Ibid. p. 472)

 

Après la guérison, on constate "une transformation durable de la personnalité. L'individu a l'impression d'accéder à une vie nouvelle. Il est entré dans un monde nouveau, que le reste de sa vie suffira à peine à explorer. Ou bien il lui semble avoir fait une découverte intellectuelle ou spirituelle qu'il s'appliquera maintenant à mettre en valeur."

La métamorphose de la personnalité est d'une grande profondeur. C'est comme si la personne qui passe par cette épreuve avait entendu l'appel de saint Augustin : « Ne cherche pas au-dehors, rentre en toi-même, car c'est dans l'homme intérieur qu'habite la vérité » (1)

Cette métamorphose est « indissolublement liée à la conviction d'avoir découvert une vérité grandiose qu'il convient de proclamer à la face de l'humanité. » (Ibid. p. 473)

 

(1) « Noli foras ire, in te ipsum redi ; in interiore habitat veritas » (saint Augustin, De vera religione, chap. 39, par. 72)

 

 

Cas particulier des souffrances intérieures (souffrances spirituelles) des mystiques

 

En effet, ces souffrances peuvent être assimilées au processus de la "maladie créatrice".

Dans une première phase, ce sont des craintes de s'être égaré, d'être incompris ou d'être abandonné, l'impossibilité de fixer son esprit sur la méditation.

Puis, c'est le sentiment - exemple de Jean de la Croix, dans sa "nuit obscure"-  d'être rejeté de Dieu, l'impossibilité de trouver aucune satisfaction dans les choses de Dieu , ni dans les créatures.

 

« Dans l'état de sécheresse mystique authentique, l'âme (1) ne cherche ni ne trouve de consolation dans les choses sensibles, et elle ne se laisse pas distraire de sa préoccupation constante de Dieu, même lorsqu'elle se sent abandonnée ou réprouvée. On reconnaît donc ici cette recherche dominante et incessante qui est un des caractères fondamentaux de la maladie créatrice. Les autres traits essentiels s'y retrouvent aussi :

- le début se rattache à un point spécifique, qui est l'engagement dans une recherche spirituelle dont le but espéré est la transformation de l'âme dans l'union mystique.

- Notons encore que le mystique se place volontiers sous la direction d'un guide spirituel et que des allusions sont faites aux souffrances déterminées par l'inexpérience ou les erreurs de certains directeurs. » (Cf. Dictionnaire de Psychologie, Norbert Sillamy, Bordas, 1984)

 

 Guéri, l'individu  est convaincu « qu'il a accédé à un nouveau monde spirituel, ou qu'il a atteint une nouvelle vérité spirituelle qu'il révélera au monde. [...] l'un des traits caractéristiques de la maladie créatrice est la conviction du malade, après sa guérison, que tout ce qu'il a découvert est vérité universelle (Henri F. Ellenberger, Histoire de la découverte de l'inconscient, p. 900-901, Fayard, 1974)

 

(1) Thérèse d'Avila (1515-1582) considère l'âme « comme un château taillé dans un diamant ou du très clair cristal ». (Cf. Sainte Thérèse, Editions bréviaire Silvario, Las Moradas, ch. I)

 

L'exemple type, celui de Thérèse de Lisieux :

 

Première crise intérieure, avec prolongement en plusieurs épisodes :

À l'âge de de douze ans et pendant un an et demi, Thérèse vécu une importante crise intérieure avec des scrupules obsédants.

Hypersensible, elle fut effrayée par les propos tenus par un instructeur religieux catholique, l'abbé Domin (aumônier de l'abbaye des Bénédictines dont Thérèse était pensionnaire) qui, lors d'une retraite, parla de "péché mortel" et insista sur la mort, l'enfer, le jugement dernier ; La morale rigoriste du prêtre fit déclencher sa  maladie !

Par ailleurs, on lui avait déjà enseigné l'existence du purgatoire, dogme de l'église catholique romaine ; dès l'âge de dix ans (en 1883) , deux fois par semaine, Thérèse  recevait les leçons de catéchisme dispensées au pensionnat par Louis-Victor Domin lui-même, lequel était  son confesseur depuis 1881 (Thérèse avait  alors huit ans) !

Plus tard, Thérèse fut obnubilée par la crainte du péché, et ainsi d'aller au purgatoire !

D'une nature naïve et impressionnable, ce fut une élève qui fit preuve d'une parfaite docilité. L'enfant a bien été déstabilisée mentalement.

L'enseignement reçu a participé à la constitution des futurs troubles chez Thérèse.

Louis Martin, son père, retira Thérèse du pensionnat en février 1886, suite à des maux de tête continuels.

 

Plus généralement, que ne ferait-on pas pour faire adhérer un individu à une doctrine ! Pour culpabiliser1 les individus et asseoir ainsi leur emprise, on n'hésite pas à inculquer des mensonges ! Le guide spirituel assujetti son élève, son apprenti afin qu'il devienne le futur fidèle de son église ou de sa secte. N'est-ce pas qu'il est facile d'assujettir l'enfant avec des fables qu'on lui fait réciter dès l'âge de cinq ans ! Mais quelle tromperie2 !!! (b)

 

     1.  « L’Église catholique a agencé une méthode psychologiquement intelligente de manipulation et soumission des personnes, une méthode basée sur la production, la culture et l’exploitation du sentiment de culpabilité. [...] produire un sentiment de culpabilité chronique chez les personnes est l’une des méthodes les plus efficaces pour les dominer et les exploiter sans qu’elles le comprennent, ou bien mieux, en leur faisant croire que c’est pour leur bien. » (Cf. Marco Della Luna et Paolo Cioni, Neuro-Esclaves, Macro Éditions, 2018)

     2.  « Le plus sûr moyen de tromper les hommes, et de perpétuer leurs préjugés, c’est de les tromper dans l’enfance. » (Cf. Le christianisme dévoilé, ou Examen des principes et des effets de la religion chrétienne, baron Paul Henry Thiry d'Holbach, ch.1, introduction, 1766)

 

Dans l'Abrégé des devoirs d'un chrétien (1)  destiné au fidèle catholique, il est demandé explicitement, « pour le cours de chaque journée », au « CHRÉTIEN » :

« Souviens-toi que tu as aujourd'hui [...] Un Jésus à imiter, son sang à t'appliquer, la sainte Vierge à implorer [...] une âme à sauver, un corps à mortifier, une conscience à examiner, des péchés à expier [...] un ciel à mériter, un enfer à éviter, [...] des passions à dompter, une mort peut-être à souffrir, et un jugement à subir [...] dévot chrétien, songes-y bien. »

Invocation à la sainte Vierge. « Sainte Vierge, Mère de Dieu, ma mère et ma patronne, je me mets sous votre protection [...] »

Acte de foi (prière du matin). « Mon Dieu, je crois fermement tout ce que m'enseigne la sainte Église catholique, apostolique et romaine, parce que c'est vous, ô vérité infaillible, qui le lui avez révélé. »

 

Par ailleurs, on sait que la manipulation de l'enfant ou de l'adolescentest plus aisée si l'être en devenir a connu des frustrations affectives précoces. Ce fut le cas de Thérèse. 

 

Dès lors, fragilisée par le décès de Zélie, sa mère, alors qu'elle avait juste cinq ans, puis éprouvée à l'âge de neuf ans par le départ de Pauline, sa "seconde mère, pour entrer au Carmel,"  on comprend aisément que Thérèse, ébranlée par les souffrances de la séparation qui ont pris naissance dans les successives frustrations affectives et qui furent vécues dans son enfance * et son adolescence, ne puisse vaincre ses craintes.

Ces frustrations ont  également participé, d'une manière significative, à la constitution des troubles.

On relève une première guérison spontanée d'une maladie déclarée en 1883, par la vision, dans sa chambre, d'un sourire sur la statue de Marie, à la Pentecôte. « Ne trouvant aucun secours sur la terre, la pauvre petite Thérèse s'était ainsi tournée vers sa mère du ciel, elle la priait de tout son cœur d'avoir enfin pitié d'elle [...] » (Thérèse de LisieuxŒuvres complètes, Manuscrit A, 30 r, Éditions du Cerf, 1992)

Puis une seconde guérison spontanée se produisit  à Noël 1886, guérison associée à une conversion que Thérèse attribua à Jésus lui-même. « Depuis cette nuit bénie, je ne fus vaincue en aucun combat, mais au contraire je marchai de victoires en victoires et commençai, pour ainsi dire, une course de géant. » (Ibid. manuscrit A 44 v)

Cette guérison fut  ressentie comme une libération, et il y eut une transformation de la personnalité.

"Cette âme si forte doutait tant d'elle même qu'elle se croyait capable des plus grands péchés ! " (Cf. Thérèse de Lisieux, CSG 23, Conseils et souvenirs, Éditions du Cerf, 1998)

En octobre 1887, âgée de quatorze ans et demi, elle connut "le silence de Dieu", les prémices d'une nuit où elle sera environnée "d'épais brouillards. N'ayant trouvé aucun appui, Thérèse écrira d'elle : « Je me sentais seule, ne trouvant pas de consolation, ni sur la terre, ni du côté du des cieux, le Bon Dieu paraissait m'avoir délaissée ».

Les ombres ne se dispersèrent pas jusqu'à sa guérison intervenue en 1895 !

Fin 1887, alors qu'elle n'avait pas quinze ans, peu avant d'entrer au Carmel, elle confiera être plongée dans «un océan d'amertume». "Son âme était à l'agonie" (Ibid. CSG 24)

 

Les espèces d'écriture graphologiques brisée, sinueuse, ponctuée inutilement relevées à cette période dans ses écrits confirment la présence de scrupules avec une altération de la santé. On relève également l'espèce retouchée, avec des lettres tordues sur un fond d'écriture sinueuse qui indiquent toute l'angoisse, l'anxiété, ainsi que les inquiétudes et les craintes chez Thérèse.

 

* Les traumatismes psychologiques de son enfance ont gravement fragilisé Thérèse. 

 

Seconde crise intérieure :

 

À nouveau sans aucun appui en ces moments difficiles, comme le fut Jean de la Croix, Thérèse connut une nouvelle nuit intérieure, certainement la plus sombre de sa vie, vécue dans les ténèbres comme un « mur » avec le Ciel. La nouvelle souffrance débuta en avril 1896.

« Elle ne parlait à personne de sa grande épreuve de tentations contre la foi, qui a rendu bien sombre le ciel de son âme, pendant les dix-huit derniers mois de sa vie. Elle triomphait de ses tentations en faisant des actes de foi et en composant des poésies, écho d'une âme embrasée d'amour. » (Ibid. CSG 111)

Son âme fut blessée, puis se brisa, mais grâce à sa personnalité volontaire, Thérèse eut la force de supporter ses souffrances !

 

Guérison de la maladie :

 

1° Thérèse fut délivrée par son acte d'Offrande écrit en juin 1895, lettre que l'on retrouva dans le livre des évangiles « qu'elle portait en permanence sur son cœur ».

« [...] cet Amour Miséricordieux me renouvelle, purifie mon âme et n'y laisse aucune trace de péché, ainsi je ne puis craindre le purgatoire. » (Cf. Thérèse de Lisieux, Conseils et souvenirs, CSG 23, Cerf, 1998)

Thérèse fut transformée : « Jésus me transforma de telle sorte que je ne me reconnaissais plus moi-même ».

2° En septembre 1896, Thérèse demande à Jésus de la guérir.

Elle écrivis alors : « pardonne-moi et guéris mon âme en lui donnant ce qu'elle espère !!! »

Elle aurait trouvé la réponse dans la lecture de la première épître aux Corinthiens de Saül de Tarse : Recherchez avec ardeur les dons les plus parfaits ; mais je vais encore vous montrer une voie excellente. (Cf. Corinthiens 12, 31)

Thérèse écrivit alors en citant Jean de la Croix : « M'abaissant alors jusque dans les profondeurs de mon néant, je m'élevai si haut que je pus atteindre mon but ».

Ce fut un grand soulagement ! Et l'écriture, à nouveau, fut salvatrice. Ce fut toujours le remède à ses tourments.

 « Ô Jésus mon amour... ma vocation je l'ai trouvée, MA VOCATION, c'est l'AMOUR !... »

Avec Jean de la Croix, elle put dire : « Ô mon Dieu, je le sais, l'amour ne se paie que par l'amour ».

« Aussi, j'ai cherché, j'ai trouvé le moyen de soulager mon cœur en vous rendant amour pour amour. »

Enfin l'apaisement !

Thérèse connut une transformation complète, vécue comme une délivrance

Enfin, elle trouva la paix intérieure et le repos de l'âme, « la paix qui devint mon partage » !

 

Laissons Thérèse conclure elle-même avec ses mots : « je vois ce que j'ai cru. Je suis unie à Celui que j'ai aimé de toute ma puissance d'aimer ». (Thérèse de Lisieux, Œuvres complètes, LT 245, Éditions du Cerf, 1992)

Et, en parlant des sœurs novices dont elle avait la charge, dans son autobiographie demandée par la Supérieure du Carmel : « je suis un petit pinceau que Jésus a choisi pour peindre son image dans les âmes que vous m'avez confiées. » (Ibid. Manuscrit C, 20 v)

 

  (1) Nouveau paroissien romain, édition 1885.

 

 

La vérité sur la crucifixion de Jésus de Nazareth

 

 

    IMGP2293

 

 

 

 

 

Christ en croix dans la basilique d'Issoudun (France)

 

IMGP2294

 

    IMGP2498

 

                          

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Christ en croix dans l'église St-Pierre à Tonneins (France)

 

IMGP2497

 

         

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Représentations de l'enclouage au poignet dans l'église St-Pierre à Tonneins 

 

 

 

 

Sur l'enclouage des mains et des pieds (1) :

Selon le Dr Pierre Barbet, chirurgien, qui effectua une étude médico-légale de l'empreinte supposée être celle du Christ sur le suaire (2) de Turin.

Au niveau des membres supérieurs, la localisation des clous se situe nettement à la hauteur des poignets.

En effet, « sur le dos de la main droite, dont le poignet est caché par la gauche, pas de trace de plaie ; sur le poignet gauche, qui passe devant l'autre, on voit au contraire, une plaie des plus nettes, et que l'on peut étudier en détail ».

« La plaie dorsale de la main gauche, la seule visible sur le Linceul, n'est certainement pas au niveau du métacarpe, ce qui serait le cas si le clou avait été planté dans la paume. Ceci apparaît au premier coup d’œil pour un anatomiste. [...] La plaie en est loin d'au moins toute la hauteur du métacarpe. Elle n'est pas non plus sur l'avant-bras. »

Ce qui permet de dire que l'enclouage n'a pas été fait, comme on le croyait avant cette étude, au niveau de la paume des mains, c'est-à-dire entre les os du métacarpe. En effet, les artistes du Moyen-âge et de la Renaissance situaient les clous dans les paumes des mains, à l'exception de Rubens (un tableau à Amsterdam) et Van Dyck avec quatre tableaux, à Anvers, Bruges, Bruxelles et Naples ("Jésus en croix", Musée National de Naples) ; à noter également une position anatomique correcte sur un crucifix en ivoire du XVIIIe siècle.

Au niveau des pieds, à l'étude on constate que le pied droit ne pouvait que reposer sur le bois. Ce mode de croisement, pied gauche sur pied droit, est également contraire aux habitudes des artistes, qui font généralement l'inverse. (Cf. La Passion de Jésus-Christ selon le chirurgien Pierre Barbet, Editions Paulines, 1977)

 

(1) « Jésus a été pendu à trois clous, un dans chaque avant-bras — et non dans la paume de la main, comme le répètent les peintres — et un plus long à travers les talons joints. » (Cf. Histoire du christianisme ?,Tome I, p. 51, Éditions Desclée, 2000)

(2) « Le corps a été séparé du Linceul de façon incompréhensible, sans traces ni arrachements des caillots. » 

Certains pollens retrouvés sur le Linceul ne se trouveraient qu'en un seul endroit du monde, sur les bords de la mer Morte. Le zygophyllum dumum ne pousserait qu'en Israël en particulier, en Syrie, Jordanie et Egypte. (Cf. Le saint suaire revisité, Jean Levêque et René Pugeat, p. 88, Éditions du Jubilé, 2003)

 

 

Points de crucifixion aux poignets, cathédrale de Bayonne

 

 

 

L'Évangile réformé. Les véritables enseignements et actes de Jésus :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/08/les-enseignements-et-les-actes-de-jesus-de-nazareth.html

 

 

  Thérèse Neumann

Stigmates authentiques

 

Les stigmates de Thérèse Neumann

 

Première apparition des stigmates en 1926.

Il sera relevé :

- saignement du côté du cœur (plaie au niveau du cœur,  sur le côté gauche)

- plaie sur le dos de la main gauche

- yeux collés de sang, deux traînées de sang sur les joues

Les plaies des membres supérieures étaient toujours situées aux mains.

 

 

Dotée d'une personnalité fort complexe, avec une grande volonté et un tempérament très dynamique, Thérèse Neumann (1898-1962) semble avoir été influencée par la vie de Thérèse de Lisieux (dont elle a sans doute voulu imiter l'esprit de sacrifice, voire le goût du martyr) dont elle a lu "Histoire d'une âme", mais aussi par le curé Josef Naber, son conseiller spirituel, qui la dirigea depuis ses années de catéchisme jusqu'en 1960 .

Ses résultats scolaires étaient très bons ; candidement pieuse, elle a reçu une instruction religieuse. Durant sa jeunesse, elle n'avait lu que le livre de Thérèse de Lisieux, l'ouvrage "Introduction à la vie dévote" de François de Sales, et le Manuel Catholique d'Enseignement et d' Éducation. Thérèse Neumann était donc très imprégnée de la culture catholique.

Dans son Encyclique Vehementer du 11 février 1906 destinée « au peuple français », le pape Pie X écrit que « la multitude des fidèles [...] n'a pas d'autre devoir que celui de se laisser conduire, et, troupeau docile, de suivre ses pasteurs ».

Mais lorsque leur parole est en contradiction avec la Parole de l'Éternel, ne faudrait-il pas « leur fermer la bouche. [...] enseignant pour un gain honteux ce qu'on ne doit pas enseigner ». (Cf. épître à Tite 1, 11)

Revenons à Thérèse Neumann qui eut de nombreuses visions. Lors de ses extases, elle montrait à certains points de vue une mentalité infantile.

Ses visions concernèrent notamment de grandes fêtes ecclésiastiques, la proclamation du dogme catholique de l'assomption (élévation spirituelle et corporelle de Marie, mère de Jésus de Nazareth, au ciel).

 

Sur ses visions de la Passion :

   

La croix était préparée de la manière suivante : « on prépara au préalable deux trous dans les points marqués pour les mains [...] ».

« On soulève ensuite le pied droit pour le placer sur le pied gauche, et on enfonce, à travers le pied droit déjà percé, un long clou que l'on fait pénétrer dans le bois à travers le pied gauche [...] » (Cf. Thérèse Neumann, la stigmatisée de Konnersneuth, Editions Meddens, 1965)  (1)

Or, c'est le croisement opposé à celui décrit par Thérèse Neumann, qui a été effectué lors de la crucifixion de Jésus de Nazareth !

Par ailleurs, on constate également une inversion pour la plaie située sur le côté, tout comme dans le cas de Marthe Robin (2) où "un troisième dard, sans se diviser, frappe Marthe sur le côté gauche, provoquant une blessure de dix centimètres de longueur, . En effet, le coup de lance a été porté sur le côté droit  (dans l'hypocondre droit contenant le foie), et non pas dans la région du cœur !

Pour Thérèse Neumann, Jésus-Christ, le Sauveur, est Dieu.

« Mais quand on est bon, le Sauveur vient aider, et il est tout puissant, il a organisé la création et conserve les étoiles et la terre. » (Cf. Jeanne Danemarie, Le Mystère des Stigmatisés)

 

Sa vocation dit-elle est "de souffrir pour les autres"

« La souffrance, on ne peut pas l'avoir à son gré. Cela ne se peut pas. Mais quand on sait que le Sauveur sera réjoui et qu'un homme recevra une plus grande grâce que le Sauveur peut donner, alors je consens.  Alors je dis : "Sauveur ! laisse venir la souffrance." Et alors, le Sauveur me laisse savoir pour qui je souffre et comment cela se passe. » (Cf. Jeanne Danemarie, Le Mystère des Stigmatisés, Grasset, 1933)

 

« J'ai été témoin », raconte Gerlich (3), « et pendant deux heures, de celle sorte d'écoulement de ses souffrances d'expiation en des âmes qu'elle rachetait du purgatoire. Trois fois de suite, une âme délivrée le déclarait à Thérèse et la remerciait. Celle-ci ressentait une extraordinaire tristesse de ne pouvoir la suivre au Ciel. Une extase clôture ses souffrances et lui rend aussitôt ses forces épuisées. » (Cf. Jeanne Danemarie, Le Mystère des Stigmatisés)

 

 

La réponse à nos interrogations semble figurer dans une phrase de Thérèse Neumann elle-même :

« Le secours nous viendra premièrement par nous-mêmes quand nous aimerons davantage le Sauveur. »

 

« La prière de la foi sauvera le malade et le Seigneur le relèvera [...] » (Épître de Jacques 5, 15)

 

Sur ses visions de "l'assomption"

 

« Le sauveur flotte à la rencontre de Marie, ayant à ses côté saint Joseph, incorporel mais reconnaissable. Une fois réunis, le Sauveur et saint Joseph prennent la place des anges et continuèrent d'accompagner Marie, afin de l'introniser comme Reine de la terre et des cieux, dans l'allégresse des cohortes célestes, elle, grâce à qui ciel et terre sont unis. » (Cf. Thérèse Neumann, la stigmatisée de Konnersreuth, Éditions Meddens, 1965) (1)

 

Or, on ne trouve nullement la trace de tels faits dans la Bible !

La Reine du ciel était la déesse Ishtar, Astarté; point de souffle en elle ! Depuis le début de l'Histoire, l'homme a déifié les forces de la nature et les a adorées pour qu'elles soient des protecteurs, d'où le développement de croyances religieuses populaires tout au long des siècles.

« Tout être humain est éperdu, incapable de comprendre ; tout orfèvre est honteux de son image taillée, car ses idoles ne sont que mensonge, nul souffle de vie en tous ces dieux ! » (Jérémie 10, 14)

"L'assomption", croyance  et ancienne fête populaire de la Dormition dans l'empire Byzantin, fut introduite en Occident sous l'influence de la papauté.

On notera une correspondance des dates entre les visions de Thérèse Neumann et la proclamation du dogme par le pape Pie XII, en 1950. Le culte marial était d'une telle importance, suite à la proclamation du dogme de "l'immaculée conception" en 1854, que de nombreux  fidèles  et ecclésiastiques demandèrent que soit officiellement établi le dogme de "l'assomption".

On notera que les apparitions à Lourdes se déroulèrent en 1858, soit quatre années seulement après la proclamation du dogme de l'immaculée conception, dans une période de ferveur religieuse, donc propice aux manifestations pieuses que sont les apparitions et les visions.

L'impact historique est indéniable sur le psychisme des visionnaires.

 

À l'aide de la psychologie religieuse, dans le cas de Thérèse Neumann, la vision est une communication sensorielle, d'un message, d'une lumière avec des personnages de premier plan de l'univers religieux du visionnaire, durant le rêve ou l'extase mystique. (4)

La vision peut être assimilée à une hallucination visuelle, une "perception sans objet à percevoir, à laquelle le sujet adhère et réagit comme si sa perception venait de la réalité extérieure", selon la définition de Henri Ey. (5)

Thérèse d'Avila décrit ses visions mentales, dans "Château intérieur" comme des perceptions sans voir à l'intérieur ni à l'extérieur, mais même sans voir, l'âme perçoit son objet et le sent clairement comme si elle le voyait.

 

Dans la vision imaginaire de Thérèse Neumann, l'imagination est particulièrement développée.

On relève l'importance de l'impact spirituel de l'éducation reçue par le visionnaire, à fortiori dans un milieu socio-culturel fermé. Aucune apparition de visions de la "Vierge Marie" ne se trouve dans les visions des chrétiens de confession protestante parmi lesquels il n'existe pas de culte marial, et chez qui aucune prière n'est adressée à la mère de Jésus de Nazareth. (6)

 

(1) par Johannes Steiner, Biographie fondée sur rapports, journaux intimes et documents authentiques.

(2) Cf. Prends ma vie Seigneur, Raymond Peyret, Editions Peuple libre Desclée de Brouwer, 1985.

(3) Fritz Gerlich, historien et journaliste allemand, avait fait, en 1927, la connaissance de Thérèse Neumann

(4) Cf. Le point de vue psychologique sur les phénomènes mystiques par Wafica Abou-Habib Kallassi, ALDEP.

(5) Cf. Traité des hallucinations, Henri Ey, 1930.

(6) Cf. Le culte de la vierge Marie, origines psychologiques, Princeton University Press, Oxford, 1992

 

 

François d'Assise

Stigmates authentiques.

                    

Les stigmates de François d'Assise, le "Povorello"

 

François d'Assise, un exemple d'humilité, a cherché à imiter le plus possible la vie et l'exemple de Jésus-Christ.

Il imita le comportement du Sauveur et son existence a été entièrement consacrée à Jésus-Christ.

(Cf. Migne, Biographie de Saint François)

 

L'influence du Maître sur le "disciple" fut déterminante.

 

François d'Assise (1181 ou 1182-1226), imprégné de la spiritualité catholique, fut le premier stigmatisé de l'histoire.

 

Monastère San Francisco à Santiago de Compostela

 

Sur les phénomènes relevés, les explications sont identiques à celles formulées lors de l'étude des stigmates de Thérèse Neumann.

 

"François d'Assise aurait dit « Mon Seigneur Jésus-Christ, je te prie de m'accorder deux grâces avant que je meure : la première est que, durant ma vie, je sente dans mon âme et dans mon corps, autant qu'il est possible, cette douleur, que toi, ô doux Jésus, tu as endurée à l'heure de ta cruelle Passion ; la seconde est que je sente dans mon cœur, autant qu'il est possible, cet amour sans mesure dont toi, Fils de Dieu, tu étais embrasé et qui te conduisait à endurer une telle Passion pour nous pécheurs [...] »

« [...] saint François commença à contempler avec une grande dévotion la Passion du christ et son infinie charité, et la ferveur de la dévotion croissait tellement en lui qu'il se transformait tout entier en Jésus, par amour et par compassion ; comme il était en cet état et qu'il s'enflammait dans cette contemplation, il vit, en cette même matinée, venir du ciel un Séraphin avec six ailes de feu resplendissantes. »

 

 

Église de Davézieux

 

 

Le christ aurait parlé à François d'Assise en ces mots : « [...] je t'accorde que chaque année, au jour de ta mort, tu ailles au Purgatoire, et que toutes les âmes des trois Ordres, c'est-à-dire des Mineurs, des Sœurs et des Continents, et aussi des autres qui t'auront été très dévots, que tu y trouveras, tu les en tires, par la vertu des Stigmates, et les conduises à la gloire du paradis [...] ».

Or, aucun des faits rapportés ci-dessus ne sont bibliques. Le purgatoire dont la première définition semble remonter au XIIe siècle est devenu un dogme, et c'est Jésus-Christ qui est "la porte" du ciel, et lui seulement."

(Cf. Actus, chapitres XXXIV et XXXIX ; Fioretti, 3ème considération)

 

 

Gemma Galgani

Stigmates authentiques

 

Née le 12 mars 1878 à Borgonuovo di Camigliano (Italie), décédée le 11 avril 1903 à Lucca (Lucques), Gemma Galgani fut une mystique passionniste.

Les stigmates apparurent le 08 juin 1899 puis se manifestèrent hebdomadairement à heures fixes, du jeudi 20h au vendredi 15h, soit pendant dix-neuf heures. Les stigmates étaient situés aux mains, aux pieds, à la tête, et sur un côté.

 

 

Francesco Forgione (connu sous le nom de Padre Pio)

 

Les stigmates de Francesco Forgione

 

Authenticité ou supercherie ?

 

Francesco  Forgione (Padre Pio) (1887-1960), était un prêtre italien de l'ordre des Capucins.

 

Un document archivé au Vatican, trouvé en 2007, par l'historien Sergio Luzzatto (1), est accablant pour l'homme. En effet, Padre Pio, premier prêtre à avoir reçu les stigmates, aurait commandé en 1919, « dans le plus grand secret », 4 grammes d'acide carbolique (2), selon le témoignage d'une pharmacienne !

Il y a correspondance des dates entre la constatation des premiers stigmates et la commande de la substance corrosive.

 

Il y aurait donc eu manipulation de l'opinion !

 

(1) Padre Pio. Miracles et politique à l'âge laïc, [Padre Pio. Miracoli e politica nell'Italia del Novecento], traduit de l'italien par Pierre-Emmanuel Dauzat, Éditions Gallimard, coll. « NRF Essais », Paris, 2013.

 

(2) L'acide carbolique, aussi appelé acide phénique, provoque des brûlures de la peau

 

https://www.nonfiction.fr/article-6682-padre_pio__la_construction_dun_mythe_au_xxe_siecle.htm

 

 

Magdalena de la Cruz

Faux stigmates

 

Magdalena de la Cruz (1487-1560), religieuse franciscaine de Córdoba (Espagne) a fini par avouer, entre 1543 et 1546, que ses stigmates et ses prétentions à faire des prophéties ainsi que des miracles étaient faux et trompeurs.

 

Johann Jetzer

Faux stigmates

 

Johann Jetzer (1483-1515), membre de l’ordre dominicain à Berne (Suisse), a affirmé être hanté par les esprits et les apparitions mariales, affirmations qu’il a étayées en révélant les « blessures du Christ » sur son corps. Mais en 1507, il a avoué que ses stigmates étaient faux.

 

 

Commentaire :

 

« Tu n'invoqueras point le Nom de l'Éternel à l'appui du mensonge. » (Exode 20, 7)

 

 

 

Article rédigé par Pascal Bourdaloue

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