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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 23:14

Le Coran serait, selon la tradition, avant tout un "Rappel" du "Miséricordieux".

 

« Par le Coran, porteur du Rappel ! »  (Çad XXXVIII, 1)

« Il y a vraiment là un Rappel [...] » (Les groupes XXXIX, 21)

 

« Il a fait descendre sur toi le Livre avec la Vérité ; celui-ci déclare véridique ce qui était avant lui. » (La Famille d'Imran III, 3)

« Il a fait descendre la Torah et l'Évangile - direction, auparavant, pour les hommes -

et il a fait descendre le discernement. » (De la lignée de Joachim III, 4)

« Nous avons envoyé à la suite des prophètes, Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qui était avant lui, de la Torah une Direction et un Avertissement destinés à ceux qui craignent Dieu. » (Coran, La Table Servie V, 46)

« Nous t'avons révélé le Livre (1) et la Vérité, pour confirmer ce qui existait du Livre, avant lui, en le préservant de toute altération. » (Ibid. V, 48)

 

(1) « Le Livre, le «Kitâb», correspond exactement au "Logos", et les deux mots, arabe et grec, désignent d'ailleurs l'étape complète d'un discours, le chapitre ou la section [...]

Ainsi les meilleures sources de l'exégèse font du mot «livre», quand le Coran en fait usage, un mot sans signification précise, ou plutôt prêt à recevoir tous les sens possibles qui vont de l'écrit lisible, historiquement situé, à la graphe illisible «encore retenue dans le Ciel» ou à jamais inaccessible. » (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran,  p. 115, Éditions de l'Aube, 2010)

 

Que signifie le mot "Islam" ?

 

Le terme dérive de la racine arabe "aslama" qui signifie, au sens propre :

« soumission à Allah (Dieu unique) et à ses ordres ». Le mot "musulman" est dérivé, lui aussi, de la même racine que celle d'où vient le mot "Islam".

D'ailleurs, la religion musulmane se base sur cette formule : « La ilâha ill-allah Muhammad rasûl-ullah » (« Il n'y a de Dieu qu'un Dieu et M(o)uhammad est le messager de Dieu »).

(Cf. Définition de Muharrem Sen, Faculté d'Ankara, la Bible, Société d'Histoire Chrétienne, 1975)

 

« Selon la doctrine traditionnelle, les versets dictés par l'ange Gabriel à Muhammad (*), d'abord mémorisés par le Prophète (1) lui-même, furent fidèlement transmis à ses compagnons qui les auraient copié sur les matériaux les plus divers, omoplates de chameaux, morceaux de palmes (2). Regroupés alors sous forme de recueils, il en circulait des versions différentes à travers tout l'empire [...] (3)

Ce serait le Calife Uthmân ibn Affân, mort en 656 (4) qui, après avoir réuni tous les corpus existants, aurait imposé l'une de ces versions (5) et détruit les autres (6). Au sein même de l'Ιslam, certains réfutèrent cette recension, lui reprochant de ne pas reproduire nécessairement le message de Muhammad (7). Les données de la tradition orthodoxe ne sont que partiellement confirmées par les recherches historiques contemporaines. »

(Cf. site Web de la Bibliothèque Nationale de France, Paris. exposition : Islam, les Textes Fondateurs ; La Bible, le Coran et la science, Maurice Bucaille, Éditions Seghers)

 

(*) « Muhammad (Abu al-Qasim Muhammad ibn ‘Abd Allâh ibn ‘Abd al-Muttabil) est issu de la tribu arabe des Quraysh (clan des Banû Hâshim), une grande confédération tribale qui régnait à La Mecque. [...] le 11 janvier 630, Muhammad donnera l'assaut à La Mecque, sa ville natale, à la tête de 6000 hommes. Il fera détruire les idoles entourant la Ka‘ba, et effacera les fresques religieuses peintes à l'intérieur, à l'exception de celles de Marie et de Jésus. » (Cf. Michel Reeber (chercheur associé au CNRS, membre du groupe d'études et de recherches islamologiques), Le Coran et la Bible, p.17-18, Éditions Bayard, Paris, 2002)

 

(1) Dans le Coran, Muhammad est qualifié de prophète dans de nombreux versets, en particulier dans la sourate 33. 

(2) mais aussi sur des morceaux de peau ou de poterie.

(3) À la mort du prophète Muhammad, en 632, la (prétendue) parole divine est toujours apprise par cœur. Le Coran n'est pas encore écrit. (Cf. Hassan et Isabelle Massoudy,L'ABCdaire de la Calligraphie arabe, p. 9, Flammarion, Paris, 2002)

(4) assassiné à Médine. « À la scène de capture de l'oralité coranique dans la rigidité de la graphe, la Tradition a substitué une autre scène : le meurtre du calife. » (Cf. Nous n'avons jamais lu le Coran, Youssef Seddik, Éditions de l'Aube, 2010). « Mais tous ces motifs ne leur rendent pas licite de répandre un sang que Dieu a interdit de répandre, ni de profaner de la sorte la dignité du califat. » (Cf. Taha Hussein, ‹Al-Fitna l-Kubrâ›,  t. I. ; ‹Uthmân› p. 222, Dar al-Ma’ârif, 1984)

Par ailleurs, n'y eut-il pas une humiliation post mortem du calife ?

 

(5) En 655. La mise par écrit des textes (sourates) de la Révélation est issue d'un processus complexe dont de nombreux points restent obscurs. 

 

(6)  Sur les parties censurées du Coran originel :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/article-la-verite-sur-le-coran-et-sur-l-alcoran-suite-117813179.html

Ibn Mas’ûd, domestique de Muhammad et l'un des « dix promus de leur vivant au Paradis », a refusé de remettre la copie de sa propre ‹recollection› du Coran pour qu'elle soit détruite comme toutes les autres, décrétées non conformes à la ‹recollection› officielle.

Il semblerait que Uthman n'ait pas réussi à faire détruire tous les textes antérieurs, dont certains auraient été écrits du vivant de Muhammad. En effet, la découverte de Sana'a en 1972 a permis de mettre en évidence de nombreuses différences d'écriture entre les manuscrits retrouvés à Sana'a et la Vulgate.


(7) Vers 647, des dissensions éclatent entre les habitants de la Syrie et de l'Irak autour de certains textes sacrés. (Ibidem, p. 10).

« Le meurtre de Uthman est une victoire totale de l'islam, intériorisée par la conscience arabe, sur des rémanences de la jahilyya [temps "antéislamiques"] incarnée par une fraction de Quraïch, les Omeyyades, et leur homme Uthmân. Ce serait une erreur complète que d'interpréter la grande crise qui a amené Uthmân à la mort comme un antagonisme entre quelques principes bédouins, arabes, nomades, que sont supposés représenter les assassins de Uthmân et un principe islamique incarné par celui-ci... » (Cf. Hicham Djaït, La grande discorde, religion et politique dans l'islam des origines, p. 88, Éditions Gallimard, 1989)

Selon Youssef Seddik, Hicham Djaït (historien et islamologue) « néglige ici un facteur pourtant capital. En fait, l'esprit nomade a déjà triomphé, bien avant le meurtre. Car c'est dans les épisodes de la mise scripturaire de la parole révélée que se trouvent les raisons  de la crise profonde qui aboutira au meurtre de Uthmân, en même temps qu'elle mettra fin à cet intermède de «maturité miraculeuse et de sagesse», [ruchd] observé entre la mort du prophète et le déclenchement de la guerre civile. » (Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, Éditions de l'Aube, 2010)

Dans une étude sur le 1er siècle de l'hégire, l'historien Muhammad Abdel Hayy Shaban fait la jonction entre l'initiative du calife de promouvoir un texte officiel et son assassinat : « Uthmân, dans l'espoir d'éviter tout conflit possible, a pris l'initiative d'imposer une seule lecture du Coran et l'a proclamée texte officiel, en déclarant nulles toutes les autres lectures. [...] on a soutenu, semble-t-il, que Uthmân a usurpé un pouvoir religieux qui ne saurait lui appartenir. » (Cf. Muhammad ‘Abdel-Hayy Muhammad Shaban, Sadr al-Islâm wa d-Dawla al-Amawyya, 600-750 (132 de l'hégire), A-Ahlyya li n-nachr wa at-Tawzi’, Beyrouth, 1987, p. 81. Version arabe de l'édition originale en anglais : Islamic History AD. 650-750 (A.H. 132). A New interpretation, Cambridge University Press)

 

Ce fut à Zayd ibn Thâbit (1), le plus célèbre secrétaire du Prophète Muhammad « qu'incomba la tâche, ordonnée par le premier calife Abû Bakr (2), de collationner et de transcrire le Coran lequel, en 651, fut codifié par le troisième Calife Uthman (3). Après l'écriture du texte canonique, celui-ci élimina tout autre exemplaire, qui recelait des divergences, et la vulgate fut envoyée à La Mecque et à Médine, puis dans l'ensemble des régions musulmanes. » (Cf. Sophia Tazi-Sadeq (4), Le bruissement du Calame, p 26-27, Histoire de l'Écriture Arabe, Éditions Alternatives, Paris 2002)

 

(1) un secrétaire-calligraphe, l'un des compagnons de Muhammad.

(2) le premier successeur (vers 640) de Muhammad fut Abu Bakr.
(3) le second calife fut Omar.

(4) spécialiste de l'écriture et de la calligraphie Arabe.

 

Sur les versets du Coran (Qur'an) :

 

Traductions de l'AlCoran (al-Qur'ân) :

 

Sieur du Ryer, Chez Antoine de Sommaville, Paris, M.DCXLVIII (1648), avec privilège du Roy (a)                                    

 

 Traductions de l'arabe en français du Coran utilisées :

 

- Boubaker Hamza, Librairie Arthème Fayard, 1972, 1979, 1985 (b)

- M. Hamidullah, traduction révisée par la Ligue islamique mondiale, site web de l'Islam de France

- Denise Masson, Éditions Gallimard, 1967 

- M. Kasimirski, Paris, Charpentier Libraire-Editeur, 1865, 1869

- André Chouraqui, Éditions Robert Laffon, 1990

                                           

(a) André Du Ryer (1580-1660) possédait parfaitement le turc et l'arabe. (Cf. Henri Van de Hoof, Histoire de la traduction en Occident, p. 55, Éditions Duculot, Paris, 1991)

« [...] sa traduction constitue un travail original réalisé sur le texte arabe, à l'aide d'outils lexicographiques et surtout d'ouvrages exégétiques. Le texte coranique demeure en effet souvent obscur sans éclaircissements, et le recours à l'exégèse, qui s'est appliquée à fournir des explications, s'avère indispensable pour le traducteur. [...] le traducteur possède [...] des dictionnaires arabe-turc (2) et arabe-persan qu'il a rapportés du Levant. [...] Il a aussi à sa disposition des commentaires coraniques (3). Nullement littérale, elle rend cependant l'intégralité du texte, tel qu'il est compris à la lumière des commentaires par un traducteur qui ne pratique ni le résumé des versets ni l'omission de termes, si ce n'est de manière exceptionnelle.

Même si Du Ryer, manifestement capable de comprendre les commentaires coraniques, possède d'indéniables capacités d'arabisant, il n'est évidemment pas à l'abri d'erreurs de traduction. (4) [...] une partie des difficultés auxquelles se heurte le traducteur provient de la méconnaissance des notions parfois techniques. (5) [...] L'auteur s'exprime avec le vocabulaire de son temps. » (Cf. Archives de sciences sociales des religions 2009/3 n° 147, Éditions de l'E.H.ES.S.)

 

(2) le dictionnaire Ahteri

(3) ‹ tafsîr ›

(4) le mot «Islam» ne figure pas dans l'Alcoran traduit par Du Ryer. Il utilisa le terme «loy du salut» ! Il n'a pas fait pas mention de « Religion d'Abraham », mais de « loy d'Abraham » !

Par ailleurs, Du Ryer a traduit verset 174 de la sourate IV par : « Ô peuple, Dieu vous a envoyé un Protecteur, un argument très fort, & une lumière très claire (c'est l'Évangile), ceux qui se confieront en Dieu jouiront de sa grâce, et les conduira au droit chemin. » (Alcoran, p. 98, chap. IV Les Femmes), différemment d'une traduction plus fidèle : « Ô vous les hommes ! Une preuve décisive vous est déjà parvenue de la part de votre Seigneur : nous avons fait descendre, sur vous, une lumière éclatante. »

 

 

 

(5) il s'agit des prescriptions religieuses et juridiques, en particulier dans la sourate II intitulée La vache ‹al-baqara›.

 

(b) Hamza Boubaker (1912-1995) fut recteur de la Grande Mosquée de Paris de 1957 à 1982.

Il est l'auteur de nombreuses publications. Sa traduction commentée du Coran est un chef-d'œuvre en la matière.

 

  —

بسم الله الرحمان الرحيم  

‹ b-ismi-llâhi r-rahmâni r-hahîmi ›

‹ Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux ›

 

‹ Iqra’ ! ›  ‹ Lis ! ›

 

Extraits du Coran (seulement parmi les versets pacifiques (a) dans cet article) : 

 

« Lors que tu liras l'Alcoran, demande à Dieu qu'il te délivre de la malice du Diable abominable à toutes créatures, il n'a point de pouvoir sur ceux qui se confient en sa divine Majesté [...] » (Alcoran, p. 236-264, XVI "la mouche à miel", Traduction Du Ryer)

→  Le lecteur pourra donc utilement, avant de poursuivre la lecture du présent article, se reporter à l'article "Le «Notre Père», la prière que le prophète Jésus de Nazareth enseigna à ses disciples".

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/article-la-priere-de-jesus-christ-61352814.html

 

« Ceci est vraiment un Rappel ! » ("L'enveloppé" LXXIII, 19 ; "L'astre Nocturne" LXXXVI, 29)

 

« Avant lui (avant le Coran), Le Livre de Moïse (Mûsa) était déjà un guide et une miséricorde. » ("Houd" XI, 17)

« Nous avons, en effet, donné le Livre à Mûsa [...] en tant que preuves illuminantes pour les gens, ainsi que guidée [...] » ("Le récit", XXVIII, 43)

« En effet, nous avons apporté à Mûsa la guidée, et fait hériter aux enfants d'Israël (bani 'Isra'il) le Livre. » ("Le Pardonneur" XL, 53)

 

« Dis leur, qu'assurément le Saint Esprit (b) l'a enseigné de la part de ton Seigneur pour confirmer les fidèles en leur foi, pour conduire au droit chemin ceux qui professent son unité [...] » (Alcoran, p. 264, chapitre XVI "la mouche à miel", Traduction Du Ryer)

 

(a) Nous verrons que ce n'est malheureusement pas toujours le cas, loin s'en faut , dans la troisième partie "Les parties censurées du Coran originel et les versets ajoutés dans la Vulgate" :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2020/12/les-parties-censurees-du-coran-originel-et-les-versets-ajoutes-dans-la-vulgate.html

 

(b) (Cf. Nouveau Testament, Évangile selon Jean 14, 26 : « mais le réconfort, le souffle sacré [...] celui-là vous enseignera tout [...] »)

 

« Dieu est avec ceux qui le craignent et ceux qui font le bien. »  ("Les abeilles" XVI, 128)

 

« Acquittez-vous de la prière ! » ("Les Troupeaux" VI, 72 ; "Joseph" X, 87 ; ...)

 

« Les Idoles que vous adorez ne peuvent rien créer, au contraire ils (elles) sont choses créées, mortes, sans mouvement, et qui ne savent pas en quel temps le monde ressuscitera. »  (Alcoran, p. 256, chap. XVI "la mouche à miel", Traduction Du Ryer)

 

« Glorifies le Nom de ton Seigneur [...] » ("L'Événement" LVI, 74 ; "Celle Qui Montre La Vérité" LXIX, 52 ; "Les Fraudeurs" LXXXVIII, 1)

 

« La Parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute Vérité et Justice. Nul ne peut modifier ses Paroles. » ("Les troupeaux" VI, 115)

 

« Beaucoup d'hommes égareront les autres à cause de leurs passions et de leur ignorance. » (VI, 119)

« Telle est ma voie droite ; suivez-la donc ! Ne suivez pas les sentiers qui vous écarteraient du chemin de Dieu. » (VI, 153)

 

« Voilà ceux qui ont menti contre le Seigneur [...] les injustes qui détournent les hommes de la voie de Dieu. » ("Houd" XI, 18-19)

 

« Loué soit Dieu, ce qu'ils disent n'est pas véritable [...] » (Alcoran p. 331, chapitre XXIII "des Vrai-croyants", Traduction Du Ryer)

 

« Dis [...] Seigneur délivre-moi des tentations du Diable, délivre-moi de leur malice. » (Alcoran, p. 331, chap. "Des vrays-Croyants", Traduction Du Ryer)

 

En référence à Abraham :

« Dis : "Me voici, mon Rabb me guide sur le chemin ascendant, créance érigée, doctrine d'Ibrâhim, le fervent : il n'est pas un associateur" » (Traduct. A. Chouraqui 6,161 Al-‘Anäm)

« Dis leur, Dieu m'a conduit au chemin de sa loy, ceux qui professaient la loy d'Abraham professaient l'unité de Dieu, Abraham n'était pas au nombre des infidèles [...] » (Alcoran p. 141, chapitre IV "la Gratification" Traduction Du Ryer)

« Abraham était un homme soumis à Dieu, vrai croyant ; il n'était point du nombre des idolâtres. » (Traduct. M. Kasimirski, 1865, p.121, l'abeille XVI )

« Ensuite, nous t'avons révélé : "voici, opte pour la doctrine d'Ibrâhim, le fervent : il n'était pas au nombre des associateurs." » (Traduction A. Chouraqui XVI, 123 An-Nahl)

« Abraham était obéissant à Dieu, il professait son unité, il n'adorait pas les Idoles, et remerciait Dieu pour ses grâces [...] » (Alcoran, p. 266, chap. XVI "la mouche à miel")

 

 

« [...] Dieu suffit comme protecteur ! » (IV, 132 ; "Les factions" XXXIII, 48)

« [...] je n'adore pas ceux que vous adorez en dehors de Dieu [...] »  (Jonas X, 104)

 

« La plupart des incrédules se contentent d'une supposition. La supposition ne prévaut pas contre la Vérité. » ("Jonas" X, 36)

 

« Ceux qu'ils invoquent en dehors de lui ne possèdent aucun pouvoir d'intercession, à l'exception de ceux qui rendent témoignage à la Vérité et qui possèdent la Science (Sagesse). » ("L'ornement" XLIII, 86)

 

« N'invoque aucune divinité avec Dieu [...] » ("Les Poètes" XXVI, 213)

« [...] N'invoquez donc personne à côté de Dieu. »  ("Les Djinns" LXXII, 18)

 

"Repousse le mal par le bien."  ("Les croyants" XXIII, 86)

 

"Dis : « Je cherche la protection du Seigneur des hommes, Roi des hommes, Dieu des hommes contre le mal du Tentateur qui se dérobe furtivement ; contre celui qui souffle le mal dans le cœur des hommes, qu'il soit au nombre des Djinns ou des hommes !» ("Les hommes" CXIV, 1-6)

 

En référence à Jésus de Nazareth :

 

"(...) le Livre (...) pour avertir ceux qui disent : « Dieu s'est donné un fils !» Ni eux ni leurs pères n'en savent rien. La parole qui sort de leurs bouches est monstrueuse. Ils ne profèrent que des mensonges" ("La caverne" XVIII, 1.4-5)

"(...) Dieu (...) ne s'est pas donné de fils (...)" ("Le Voyage Nocturne" XVII, 111) (1)

"Il ne convient pas que Dieu se donne un fils ; mais Gloire à lui !..." ("Marie" XIX, 35) (1)

"Ils ont dit : « Le Miséricordieux s'est donné un fils !». Vous avancez là une chose abominable ! (...)" ("Marie" XIX, 88-89)

"Ils ont attribué un fils au Miséricordieux ! Il ne convient pas au Miséricordieux de se donner un fils ! " ("Marie" XIX, 91-92)

"Il ne s'est pas donné de fils ; il n'a pas d'associé en la royauté." ("Le Voyage Nocturne" XVII, 111)

"Notre Seigneur, en vérité (...) ne s'est donné ni compagne, ni enfant !"  ("Les Djinns" LXXII, 3)

"Il n'engendre pas (...)" ("Le culte pur" CXII, 3)

 

"(...) ils ont dit, « Nous avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, Prophète et Apôtre de Dieu » : certainement ils ne l'ont pas tué, ni crucifié, ils ont crucifié un d'entre eux qui lui ressemblait, ceux qui en doutent sont dans l'erreur manifeste." (Alcoran  p. 95-96, chap. IV les Femmes)

"(...) et parce qu'ils ont dit : « Oui, nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Prophète de Dieu ». Ils ne l'ont pas tué ; ils ne l'ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi." (Coran, IV, 157 Les Femmes)

On ne note pas de divergence sur le fond, entre l'Alcoran et le Coran, concernant la négation de la crucifixion de Jésus, fils de Marie.

Composée à Médine, La sourate IV "Les femmes" ne serait-elle pas apocryphe ?

 

"Dites : « Nous croyons à ce qui est descendu vers nous (le Coran) et à ce qui est descendu vers vous (le Livre). Notre Dieu qui est votre Dieu est unique et nous lui sommes soumis »" ("L'Araignée" XXIX, 46)

 

"Qui est plus injuste que celui qui forge un mensonge contre Dieu, ("Houd" XI, 18 ; "La Caverne" XVIII, 15) ou celui qui traite ses Signes de mensonges ?" ("Les troupeaux" VI, 21 ; "Al Araf" VII, 37)

"Qui est plus injuste que celui qui forge un mensonge contre Dieu afin d'égarer les hommes par ignorance ?" ("Les bestiaux" VI, 144)

"Ne discute avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise? sauf avec ceux d'entre eux qui sont injustes" ("L'Araignée" XXIX, 46)

"Seuls, les incrédules (les mécréants) nient nos Signes." (XXIX, 47)

"Seuls, les injustes nient nos Signes." (XXIX, 49)

 

"Dieu est puissant sur toute chose !" ("L'Araignée" XXIX, 20 ; ...)

 

"C'est lui que vous invoquerez." ("Les Troupeaux" VI, 41)

 

Il est le Roi, le Saint, la Paix (...) Le Vigilant, le Tout-Puissant (...)" ("L'Exode" LIX, 23)

 

Ne vous divisez pas en sectes !»" ("La délibération" XLII, 13)

 

"(...) faites du bien aux pauvres et aux pèlerins, ne soyez pas prodigues, les prodigues sont frères du Diable ingrat des grâces de son Seigneur (...)" (Alcoran p. 270, chapitre XVII "du Voyage")

 

Les prophètes étaient véridiques ! »" ("Ya-Sin" XXXVI, 52)

 

"Nous avons enseigné en l'Alcoran tout ce qui est nécessaire pour le salut des hommes, néanmoins la plus grande partie du Peuple s'éloigne de la vérité (...)" (Alcoran p. 275-276, chap. XVII "Du voyage", Traduction Du Ryer)

 

"Ne t'a-t-il pas trouvé égaré ? Alors il t'a guidé." ("Le jour montant" XCIII, 7)

Citations :

 

"Le nouvel essor des études coraniques se fonde d'abord sur l'élargissement notable des sources, qu'elles soient manuscrites, épigraphiques ou, dans une moindre mesure, archéologiques."(Cf. Le Coran : Nouvelles approches, Mehdi Azaiez, Introduction, III, CNRS Éditions, Paris, 2013)

https://books.google.fr/books?id=0-s9AgAAQBAJ&printsec=frontcover&dq=inauthor:%22Mehdi+Azaiez%22&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwjqtJCV-JPOAhWHVhoKHWc6CF4Q6AEIMTAC#v=onepage&q&f=false

 

"Si rien ne permet de douter que Muhammad ait reçu une inspiration (a) du même ordre que celle reçue par Moïse ou Jésus, conservée dans la «finition» d'un livre contemporain du transmetteur, rien non plus n'autorise la Tradition à promouvoir et imposer l'image d'une parole révélée qui fond du ciel comme tombe la pluie, pique un aigle ou s'abat la foudre." (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 24, Éditions de l'Aube, 2010)

 

(a)  Olaf prétend le contraire : "Il n'y a jamais eu de révélation divine donnée à Mahomet : l'islam est le fruit d'un processus très long et très complexe de réécriture de l'Histoire, s'enracinant dans une foi judéo-chrétienne déviante, rendue folle par les espérances messianiques." (Cf. Le grand secret de l'islam (2ème édition), p. 172, auto-édition de l'auteur, Paris, 2015)

 

"Le Livre, le ‹Kitâb›, correspond exactement au Logos, et les deux mots, arabe et grec, désignent d'ailleurs l'étape d'un discours, le chapitre ou la section.

Ainsi les meilleures sources de l'exégèse font du mot «livre», quand le Coran en fait usage, un mot sans signification précise, ou plutôt prêt à recevoir tous les sens possibles qui vont de l'écrit lisible, historiquement situé, à la graphe illisible «encore retenue dans le ciel» ou à jamais inaccessible." (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 115, Éditions de l'Aube, 2010)

 

"(...) la fixation par écrit de la Parole de Dieu a certainement pris pour certaines âmes profondément converties la signification d'une atteinte à la Vérité éternelle. La polémique engendrée par cet événement s'est vite laissé dominer par des considérations légitimistes" (Cf. Mohammed Arkoun, Essais sur la pensée islamique, p. 19, Éd. Maissonneuve et Larose, 1984)

 

"L'entrée de la scripturaire a d'abord exclu le souvenir, pourtant quelquefois évoqué, d'un mode de réception onirique de l'inspiration prophétique au profit de l'ange Gabriel porteur d'un message articulé, littéral, déjà transcrit, pendant que le prophète est en état de veille, souvent même engagé dans une scène de la vie quotidienne, en présence de ses compagnons ou parmi les siens." (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 80, Éd. de l'Aube, 2010)

 

"Comment en effet «fixer» une parole divine qui a d'abord séjourné dans la mémoire du prophète, puis dans celle de ses compagnons, rivaux et concurrents, opposés, de son vivant et après sa mort, à celui-là même qui en a établi le reflet scripturaire ?

Si l'oralité, pour les contemporains de Muhammad, a maintenu le Livre non écrit dans l'histoire vive, la décision de le graver pour toujours, contestée à son époque par d'illustres disciples, a bouleversé tous les modes de communication connus en créant une entité qui a neutralisé l'énergétique de la parole, cette parole que le Coran a désignée comme étant déjà le Livre. Sinon, comment devrait-on comprendre le drame personnel du plus proche compagnon du prophète, Abû Bakr, quand ‘Umar lui a conseillé de «rassembler» le Coran ?

« Dieu m'en préserve ! Comment ferais-je quelque chose que l'Envoyé de Dieu n'a pas fait ?»..." (Ibid. p. 82)

 

" ‘Umar (...) aurait écarté ‘Aïcha (1) parce qu'elle ne cesse de soulever des controverses avec d'autres compagnons, précisément sur les clivages entre des textes déjà consignés et ce qu'elle affirme connaître d'une version orale originale du Coran, du fait de sa proximité avec le prophète.

Quand à Um Salama (2), la Tradition nous la présente toujours affichant un détachement farouche par rapport aux questions opposant les compagnons" (Ibid. p. 84-85)

"On a interrogé ‘Aïcha (3) sur deux passages du Coran qui contiennent des transgressions grammaticales, elle aurait répondu : «c'est la faute des scribes, ils se sont trompés en écrivant »" (Cf. Abû Daûd as Sijistâni, Kitâb al-Machahif, p. 43, Dâr al-Kutub al-’Ilmyya, Beyrouth, 1985)

 

(1) 'Ayshah, la savante, veuve de Muhammad.

(2) la pieuse, autre veuve de Muhammad.

(3) "(...) ‘Aîcha, opposée aux «scripturaristes» parfois dans la raillerie, (..) aurait soutenu que la sourate «Les Factions» (XXXIII) était aussi longue que la sourate de «La Vache» (II) , «avant que ‘Uthmân ne change les copies» ; sans compter les nombreuses «sorties» de cette savante femme à propos d'un point litigieux quand sa mémoire est sollicitée pour justifier un «écart» grammatical dans l'espace lisible : elle aurait à chaque fois protesté en accusant «le scribe» al-Kâtib, «du mensonge»" (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 97, Éd. de l'Aube, 2010)

 

Sur les fragments :

"Cette correspondance (...) n'est ni chronologique, puisqu'une sourate rassemble des fragments parfois descendus à divers moments, ni logique, puisqu'elle embrasse souvent une succession de thèmes apparemment sans lien (...)" (Cf. Jacques Berque, Langage arabe du présent, p. 199, Éd. Gallimard, 1974)

 

"Il y a donc bien, dans tous ce que narre la Tradition, un cheminement logique vers un compromis, tel que l'ont relaté les quelques exégètes, tels Tabari ou ceux qui ont admis la possibilité d'une « défaillance temporaire » du prophète, une défaillance qu'ils s'empressent de compenser par l'infaillible vigilance divine qui rétablira la situation. (...)" (Ibid. p. 260)

 

"(...) le Texte sacré, un Texte qui a été reconstruit par l'entreprise exégétique (a) à partir d'un vide ou d'un blanc historique.

L'espace textuel dit sourate de «La Caverne» (sourate XVIII dans l'ordre de la vulgate) est sans doute celui qui a contraint les exégètes et les commentateurs autorisés à la plus grande violence pour tenir tout lecteur en deçà de l'acte de lire et de comprendre ce qu'il aura lu" (Ibid. p. 291)

(a) "(...) le travail de la machine exégétique dans sa fonction la plus active, celle qui fait coïncider l'histoire du révélé avec l'agencement de la vulgate de manière à ne laisser subsister aucune faille, aucun interstice autour de la perte irrémédiable du code d'accès au seul révélé." (Ibid. p. 261)

 

Sur le verset 7 de la sourate La famille de ‘Imran : "Certains exégètes, le mu’tazilite As-Zamakhcharî par exemple, « ponctuant » ces versets (III, 7) autrement et donnent à comprendre que ces «maîtres du savoir» seraient, comme Dieu, capables de saisir la «sûre interprétation». Mais, pour une lecture qui va au-delà de la linéarité de la «vulgate», ce passage n'oppose pas deux attitudes, l'une lisant et avouant humblement et au nom d'une « foi agnostique » son incapacité de comprendre, l'autre, coupable d'orgueil, se risquant à l'interprétation. Il expose plutôt deux impossibilités, celle qui prétend saisir la matrice de la parole de Dieu, qu'Il est seul à gérer, qui en est l'attribut, et celle qui tente le croyant et l'appelle à s'accrocher à un seul versant du sens nécessairement équivoque dans tous les cas, et dans toute adresse divine rendue disponible aux hommes." (Ibid. p. 100)

 

Sur la sourate ‹La Lumière› (XXIV) :

"La Tradition exégétique reconnaît à ce texte une valeur tout juste «rituelle» et «éducative». De grands commentateurs sont allés jusqu'à y voir un «amas de débris médinois» tardifs, recollés autour des quatre versets évoquant l'incident de la rumeur qui a calomnié la jeune ‘Aïcha, épouse bien-aimée du prophète Muhammad, ces rumeurs dissipées après ce témoignage divin." (Ibid. p.281)

 

 

Mais la loi du Tout-Puissant n'aurait-elle pas été altérée au titre de propagande de la foi islamique ?

Quiconque altère sciemment la loi du Miséricordieux après l'avoir entendue, ne marche pas dans le sentier de Celui qui est digne de louangesmais dans le chemin de ceux qui ont encouru sa colère, celui des dévoyés. 

Ne vous conformez pas aux ordres des hommes qui se sont égarés autrefois et qui en ont égarés beaucoup d'autres hors du droit chemin.

Ne soyez donc pas comme ceux qui ont abandonné la vérité, ont suivi le mensonge, bien que la vérité leur soit connue !

 

 

"Dieu est la Lumière des cieux et de la terre !"

اللَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ Allahu nuru al-samawati wa al-‘ardi

 

Sois ! ‹Kûn !› كن

 

Paix ! (Salam !) سلام

 

 

 

"La vérité sur le Coran (seconde partie)" :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/article-les-fausses-revelations-76700206.html

 

"Les parties censurées du Coran originel et les versets ajoutés dans la vulgate" :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2020/12/les-parties-censurees-du-coran-originel-et-les-versets-ajoutes-dans-la-vulgate.html

 

- Le Coran réformé : versets authentiques ou véritable imposture :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/08/le-coran-reforme-les-versets-authentiques.html

 

- Le port du voile islamique est-il une prescription religieuse ? :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2019/11/le-port-du-voile-islamique-est-il-une-prescription-religieuse.html

 

 

Article rédigé par Pascal Bourdaloue à partir de l'article original publié le 31/07/2015

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

La course à pied et la marche rapide font partie intégrante de ma thérapie au même titre que mon traitement médicamenteux et la psychothérapie.

Grâce à la participation à des compétitions, je trouve la motivation nécessaire pour m'entraîner quotidiennement afin de tenter d'atteindre certains objectifs :

 

- Marcher et courir relâchée en vue de réduire mes raideurs musculaires ;

- Parvenir à marcher et courir à une allure soutenue ;

- Permettre un mieux-être par la diminution de mon anxiété ;

- Qualification aux championnats de France de Sport Adapté.

 

 

 

 

Stage sportif 2011 dans les Pyrénées

 

 

 

Stage sportif 2012 dans les Pyrénées

 

 

 

Stage sportif 2014 en Espagne

 

 

 

Stage sportif 2014 dans les Pyrénées

 

 

 

Stage de préparation physique 2015 en Espagne

 

 

 

Stage de préparation physique 2015 en Espagne

 

 

 

Stage de préparation physique 2015 en Espagne

 

 

 

Stage sportif 2015 en Espagne

 

 

 

Stage sportif 2015 en Espagne

 

 

 

Stage sportif 2015 en Espagne

 

 

 

Entraînement à la marche athlétique 2015

 

 

 

Stage sportif 2017 dans les Pyrénées

 

 

 

Stage de préparation physique 2019 en Espagne

 

 

 

Trophée régional de cross-country 2014

 

 

 

Trophée régional cross-country 2015

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2015

 

 

 

 

Championnat de France de cross-country 2015

 

 

 

Championnat de France de cross-country 2015

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2015

 

 

 

Championnat régional de cross-country 2016

 

 

 

Championnat régional de cross-country 2016

 

 

 

Championnat de France de cross-country 2016

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2016

 

 

 

Championnat de France de cross-country 2017

 

 

 

Championnat de France de cross-country 2017

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2017

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2017

 

 

 

Championnat de France de cross-country 2018

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2018

 

 

 

Championnat de France de cross-country 2019

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2019

 

 

 

Championnat de France d'athlétisme 2019

 

 

 

Grâce à ma volonté, à beaucoup de travail et à un bon accompagnement, je parviens à surmonter mon handicap dans certaines situations, ce qui me permet d'obtenir des résultats sur le plan sportif ainsi que des titres dans les championnats de sport adapté.

 

 

 

Avec mon entraîneur sportif en 2016

 

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

Afin de savoir si une personne de votre entourage est manipulatrice, je vous propose d'effectuer le test suivant, en comptabilisant le nombre de critères correspondants.

 

 

1.  Afin de vous séduire, la personne manipulatrice flatte et se montre attentionnée.

 

2.  Elle se place en victime.

 

3. Elle culpabilise autrui en invoquant le lien familial, l'amitié ou l'amour.

 

4.  Elle vous rappelle à chaque occasion le service qu'elle vous a rendu même si plusieurs années se sont écoulées.

 

5.  Elle intimide en menaçant ou en exerçant du chantage.

 

6.  Elle critique injustement, dévalorise et juge.

 

7.  Elle s'emporte facilement, profère des insultes et hurle.

 

8.  Elle ignore les droits, les besoins et les désirs des autres.

 

9.  Elle refuse souvent de respecter les règles et les lois. (1)

 

10.  Elle sait contourner les règles à son avantage.

 

11.  C'est une personne immature, possessive et égocentrée.

 

12. Elle ne tient pas compte des demandes d'autrui alors qu'elle prétend s'en occuper.

 

13.  Elle a tendance à attendre le dernier moment pour formuler ses demandes.

 

14.  Elle exige que vous répondiez immédiatement à ses demandes.

 

15.  La plupart du temps, elle ne répond pas clairement.

 

16. Tel un caméléon, elle adapte son langage, ses opinions et ses comportements en fonction des personnes ou des situations.

 

17.  Elle prend plaisir à créer des conflits et à semer la suspicion.

 

18.  Elle prêche le faux pour connaître le vrai.

 

19.  Elle profère des mensonges en permanence.

 

20.  Ses actes ne sont pas conformes à ses discours.

 

21.  Elle se sert de l'ignorance des autres pour faire croire en sa supériorité et ainsi valoriser son image.

 

22.  Elle utilise des personnes ayant des principes moraux pour servir ses propres intérêts.

 

23.  Elle tente de parvenir à ses fins au détriment d'autrui.

 

24. Elle assimile les autres à des marionnettes qu'elle sait utiliser même pour transmettre ses propres messages.

 

25.  Elle se déleste de ses responsabilités sur autrui.

 

26.  Elle ne supporte aucune critique et nie les évidences.

 

27.  Elle refuse de reconnaître ses torts.

 

28.  Elle prend la fuite quand elle se sent en difficultés, en toutes situations.

 

29.  Elle est toujours en retard mais n'aime pas attendre.

 

30.  Elle est généralement envieuse.

 

31.  Ses attitudes génèrent des inquiétudes, des angoisses et de la tristesse.

 

32.  En exerçant un contrôle sur votre vie, elle vous prive de liberté.

 

33. Elle vous pousse à faire des choses que vous n'auriez jamais penser accomplir.

 

34.  Elle vous dit rarement voire jamais le mot "merci". (2)

 

35.  Elle ne vous félicite jamais.

 

36.  Elle fait beaucoup parler d'elle-même en son absence.

 

 

(1)  Elle a ses propres règles qui changent en fonction de ses intérêts.

 

(2)  Les mots de politesse ne font pas partie de son répertoire, mais elle sait les utiliser avec les personnes extérieures pour soigner son image irréprochable.

 

 

Si la personne que vous soupçonnez d'être manipulatrice correspond à au moins 10 de ces caractéristiques, n'ayez plus aucun doute, vous l'avez démasquée ! Bravo !!

 

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

 

 

Survivre à l'enfer familial :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

Vivre avec un mari pervers narcissique (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

Mon fils aîné : successeur de manipulateurs (annexe 4 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 6 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

Se libérer de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

C'est avec grand bonheur que j'accueillis l'annonce par mon médecin de ma troisième grossesse. En effet, mes enfants m'apportaient l'amour qui me manquait tant. De plus, depuis quelques années, les séjours hospitaliers de mon mari devenaient de plus en plus longs et de plus en plus fréquents. Il fut même absent pendant la plus grande partie de mon séjour à la maternité ainsi qu'à ma sortie. Pour ne pas être contraint à participer aux soins de nursing il avait proposé à mes parents de séjourner chez nous plusieurs mois. Six mois plus tard, comme ma mère s'accaparait de plus en plus de mon bébé, je dus faire de gros efforts pour leur demander de partir. Mon mari ne s'impliqua pas davantage pour autant ! 

 

En l'absence de présence paternelle (1), mon plus jeune fils se révéla rebelle dès sa petite enfance. Âgé de moins de deux ans, il rendait déjà à son père les petites tapes que celui-ci lui mettait quelquefois sur la couche lorsqu'il était trop dissipé !

 

En grandissant, il devint de plus en plus capricieux. Dès l'école primaire, il commença à manifester des problèmes de comportement (2), n'ayant pas voulu acquérir la compétence de ne pas recourir à la violence dans ses relations avec ses camarades. (3)

Par ailleurs, il ne respectait pas les règles de la vie en classe.

Je rencontrai rapidement de grandes difficultés pour parvenir à lui faire effectuer ses devoirs. Il trouvait toujours un prétexte pour s'éparpiller et ne pas faire son travail scolaire. De ce fait, ses résultats s'en ressentirent rapidement. (4)

 

Devenu adolescent, il n'a jamais réussi à acquérir les notions élémentaires de respect, de politesse, d'ordre et d'hygiène, en dépit des apprentissages et des nombreux rappels. Il refusait de participer aux tâches ménagères, aux courses, et ne nettoyait même pas ce qu'il avait sali. (5) Mon cadet, qui était le plus gentil et le plus volontaire de mes trois fils, était le seul à m'aider à la maison.

 

Au collège, il persista à faire preuve de mauvaise volonté en prétextant des problèmes intestinaux pour ne pas se rendre en cours, et se mit à faire l'école buissonnière à mon insu dès l'âge de 12 ans ! (6) C'est à cette période, à partir de la classe de 5ème qu'un service éducatif de jour fut mis en place pour m'apporter un soutien éducatif. Malheureusement, à la fin de la classe de 4ème (7), comme je ne parvenais plus du tout à le faire aller en cours, les services sociaux transformèrent son suivi éducatif en placement à l'âge de 15 ans. (8)

Ce fut un déchirement pour moi, mais la situation était telle que je ne pus faire autrement que d'accepter ce placement.

 

Quelques mois plus tard, lorsque je quittai mon domicile pour échapper aux harcèlements et aux pressions de mon fils aîné, mon plus jeune fils fugua de l'établissement dans lequel il était placé et fut hébergé par mon fils cadet qui était en train de s'installer dans un petit appartement avec sa copine. Il y resta cinq mois le temps que l'assistante sociale qui s'occupait de son suivi lui trouve une nouvelle structure d'accueil dans la ville où j'avais emménagé.

Je l'accueillais pendant les weekends et la moitié des vacances scolaires. Plusieurs mois après son 18ème anniversaire, je fus contrainte de le sanctionner sur son argent de poche parce qu'il continuait à fumer dans sa chambre malgré mon interdiction. Comme il persistait à nier les évidences (odeurs de tabac dans l'appartement, cendriers pleins de mégots cachés sous sa table de nuit, cendres dans la cuvette des toilettes... ) (9) mon compagnon me soutint verbalement. C'est alors que mon fils le menaça en lui montrant le poing. Le surlendemain, il se montra encore odieux avec mon compagnon. Je fus donc contrainte de lui signifier que je ne pourrai pas le recevoir pendant les prochaines vacances qui débutaient le weekend suivant. (10)

 

Après avoir été hébergé par une amie, il se réfugia chez mon fils cadet qui venait d'emménager dans un nouvel appartement après avoir vécu cinq mois chez moi parce qu'il avait sombré dans des troubles schizophréniques et s'était séparé de sa compagne. Quelques jours plus tard mon plus jeune fils fugua de la structure d'accueil et s'installa définitivement chez son frère. Il se fit complètement prendre en charge (11) par ce dernier et se laissa vivre (12) pendant près de deux ans. À cette période, il fit la connaissance de deux étudiants qui vendaient et consommaient du cannabis. Ces deux jeunes gens venaient régulièrement chez mon fils cadet. Ils arrivaient avec leur ordinateur portable, s'installaient pendant plusieurs heures, souvent jusqu'à des heures avancées de la nuit ; ils envahirent ainsi son espace personnel.

 

Mon plus jeune fils et ses deux amis mirent aisément sous emprise mon fils cadet fragilisé par sa pathologie schizophrénique. Il n'avait pratiquement plus d'intimité. Lorsqu'il rentrait de l'hôpital de jour, il y avait souvent quelqu'un chez lui avec son jeune frère. Ce dernier l'empêchait souvent de s'y rendre en devenant agressif ou en faisant du chantage affectif ; avec l'un de ses amis, il se mit même à contrôler son courrier électronique et son téléphone portable (13). L'un des deux étudiants soutenu par mon plus jeune fils, alla jusqu'à l'empêcher de prendre son médicament du soir (14) afin qu'il ne s'endorme pas trop tôt et qu'il puisse ainsi participer aux soirées qu'ils organisaient spontanément chez lui (15). L'état psychique (16) de mon fils cadet en déficit de sommeil (17) se dégrada rapidement . Lorsque je m'en aperçus (18), j'effectuai une demande de mise sous curatelle afin que mon plus jeune fils, qui ne voulait rien faire, soit accompagné dans un projet d'autonomie.

 

En revanche, à cette période, j'ignorais tout des maltraitances verbales (moqueries, insultes... ) et psychologiques (dénigrement, dévalorisation... ) que mon fils cadet subissait de la part de "certains amis", car étant entièrement sous emprise, il n'en avait pas lui-même conscience. Je constatai cette situation par hasard lors d'une visite chez lui. Ce jour-là, en ma présence, l'un des étudiants s'adressa à mon fils cadet en employant un ton très agressif sans aucune raison. Au lieu de soutenir son frère, mon plus jeune fils prit ardemment le parti de l'agresseur (19) ! Mon fils cadet baissa les yeux et se tut. (20) Ne pouvant supporter qu'il soit traité de la sorte, je pris alors verbalement sa défense. Cette scène me surpris beaucoup, car si je savais que mon plus jeune fils avait un comportement difficile (21), j'étais loin de m'imaginer que mon fils cadet était maltraité par des tiers. Par la suite, il me révéla d'autres épisodes des maltraitances verbales et psychologiques qu'il subissait déjà depuis de nombreux mois. Afin qu'il soit protéger, mon compagnon et moi-même prîmes la décision d'en informer les services de police ainsi que son équipe médicale.

 

Lorsque mon plus jeune fils eut connaissance des démarches que j'avais effectuées (22), il se montra très agressif verbalement à mon égard à l'occasion de nos conversations téléphoniques et chaque fois que je me rendais en visite chez mon fils cadet. Il me traitait régulièrement de folle et tentait même de me faire taire (23). J'appris par la suite qu'il ne voulait plus que son frère me parlât. Il continuait donc à se comporter en frère tyrannique et impérieux !

Peu de temps après, mon dernier fils et le jeune qui avait agressé oralement mon fils cadet sans se soucier de ma présence furent convoqués au commissariat de police. Or, il s'avère que cet étudiant était déjà connu des policiers. Après sa convocation, il se rendit directement au domicile du cadet et le menaça de le faire renverser par une automobile quand il irait à l'hôpital de jour. Ensuite, il téléphona à mon fils aîné pour l'informer des faits et lui demander de venir immédiatement intervenir auprès de son frère en tant que "chef de famille". Dès qu'il arriva, ce dernier prit violemment son frère cadet par le col et l'amena avec le plus jeune au commissariat pour qu'ils démentissent ou minimisent les situations que mon compagnon et moi-même avions relatées.

Quelques jours plus tard, je reçus un courrier du Procureur de la république m'informant que le dossier était classé sans suite pour "faits non avérés" ! (24)

 

Mes deux fils mirent la pression (25) au cadet effrayé par les menaces qu'il avait reçu, afin qu'il vienne s'installer dans la ville où vivait l'aîné. Il le poussèrent donc à rechercher un logement sur internet et l'accompagnèrent lors de la visite. Face à une telle pression, mon fils cadet ne parvint pas à opposer un refus catégorique. Il put seulement déclarer qu'il ne voulait pas s'éloigner de l'hôpital de jour et que sa curatrice ne serait pas d'accord pour qu'un déménagement soit effectué. Ses frères n'en tinrent aucun compte et commencèrent à emporter quelques affaires. Trois jours plus tard, après l'avoir déposé à l'hôpital de jour, ils vidèrent complètement son appartement (26). À la perspective de ne plus pouvoir fréquenter sa structure de soins qui représentait pour lui un "véritable havre de paix", mon fils cadet, après s'être scarifié quelques jours auparavant, fit une grosse crise (27) et fut transporté par une infirmière aux urgences psychiatriques. Après plusieurs semaines d'hospitalisation, il fut orienté vers une clinique spécialisée où une année fut nécessaire pour que sa santé mentale s'améliore.

 

Son plus jeune frère fut hébergé par l'aîné pendant quelques mois au cours desquels il s'inscrivit dans une agence d'intérim ainsi qu'à la Mission Locale, ce qui lui permit de travailler un peu et de commencer à effectuer des stages. C'est ainsi qu'il put par la suite intégrer un foyer de jeunes travailleurs. Malheureusement, il transgressa le règlement intérieur de l'établissement en fumant du cannabis au sein des locaux et se fit réprimander par les éducateurs qu'il insulta. Après s'être réunis, ils décidèrent de le renvoyer.

Je ne reçus plus de nouvelles de sa part durant 7 mois, pas même un SMS pour la fête des mères (28) !  À l'issue de cette période, alors qu'il était temporairement hébergé chez l'une de ses connaissances, il me contacta uniquement pour savoir s'il pouvait venir habiter chez moi. À mon grand regret, je ne pus répondre favorablement à sa demande, à cause du comportement odieux dont il avait fait preuve lorsqu'il vivait à mon domicile. (29)

Après 6 mois de silence, il me contacta par message vocal pour m'annoncer qu'il était très ennuyé parce qu'il venait de bloquer la carte SIM de son téléphone portable, et me demander de m'en occuper rapidement, car j'étais titulaire de la ligne téléphonique. Je résolus ce problème en contactant le service client mais ne reçus aucun remerciement (30) de sa part ! 

À l'instar de son frère aîné, il me contacte rarement et seulement pour m'annoncer de mauvaises nouvelles ou lorsqu'il a besoin de moi.

 

Sa mauvaise conduite me procure une peine immense, et le fait de ne plus pouvoir l'héberger fut pour moi un véritable déchirement, mais pour me protéger et préserver mon couple, je n'eus, hélas, pas d'autre choix. À présent, je sais, pour m'être largement documentée sur ce genre de comportement déviant, que la situation a malheureusement peu de chance d'évoluer positivement. Tous ces événements ont considérablement aggravé mon état de santé psychique (31) déjà rudement mis à l'épreuve, dorénavant ponctué d'épisodes dépressifs, de crises d'angoisse et d'importants troubles du sommeil. Les comportements tyranniques sont inévitablement destructeurs !!

 

 

 

(1)  "Les fils qui n'ont pas reçu de « paternage » adéquat font souvent face aux problèmes suivants : à l'adolescence (...) Ils peuvent (...) avoir des problèmes d'apprentissage. Ils éprouvent souvent des difficultés à assumer des valeurs morales, à prendre des responsabilités et à développer un sens du devoir et de leurs obligations envers autrui. L'absence de limites se manifestera tout aussi bien dans la difficulté d'exercer une autorité que d'avoir à la respecter." (Cf. père manquant fils manqué, Guy Corneau, p. 25, Éditions de l'Homme, 1989)

"(...) plus les manques se font sentir de « l'absence » du père, plus ils sont compensés par une idéalisation inconsciente." (Ibid.) 

 

(2) Appréciation générale de son institutrice du CM1 : « Résultats très insuffisants. Jo. n'étudie pas et ne fait pas son travail. Problème de comportement. » 

 

(3)  Son père qui avait choisi d'être souvent absent durant son enfance ne lui apporta pas les repères dont il aurait eu besoin pour apprendre à vivre en société, et ne l'initia pas à renoncer à vouloir satisfaire immédiatement tous ses désirs afin d'être en mesure de supporter la frustration. Sans cadrage (a), mon fils demeura donc dans la toute-puissance infantile.

(a)  "Un manque de cadrage rend pulsionnel, rageur et irréfléchi." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 118, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(4)  Au CM2, il ne savait toujours pas orthographier les mots usuels. 

Appréciation générale de son institutrice : « Jo. ne fait pas le travail demandé et n'étudie pas suffisamment. Aucune expression écrite n'a été produite (conte, dialogue, écrire un texte d'après un modèle). » 

 

(5)  "Si personne ne passe derrière un manipulateur pour ranger et nettoyer, son intérieur se transforme vite en taudis." (Ibid p. 38)

 

"(...) ces sujets imposent un véritable fardeau aux personnes qui les approchent et se soucient d'eux. Et c'est précisément en cela que leur narcissisme touche à la perversion." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.78Payot, Paris, 2012)

 

(6)  Il reçut deux avertissements pour le travail.

 Appréciation générale du professeur principal : « En se dispensant des contraintes du travail scolaire, Jo. a rendu impossible toute situation de réussite. Son manque d'assiduité nuit gravement à ses résultats (1/20 en lecture et 3/20 en anglais). Il gâche délibérément ses possibilités par une attitude trop souvent négative. »

En éducation musicale, « Jo. est sans arrêt en retard, n'a pas ses affaires et ne travaille pas. Il fait sans arrêt preuve de mauvaise volonté et se montre désagréable. »

En éducation physique et sportive, « Jo. n'a pas toujours un comportement exemplaire envers ses camarades et moi-même. »

 

(7)  Il reçut un avertissement pour le travail à chaque trimestre !

Appréciation générale du professeur principal : « Les quelques efforts fournis au 2ème trimestre n'ont pas été poursuivis et les résultats (4/20 en maths et 6/20 en français) sont à nouveau catastrophiques par manque de travail et d'assiduité. »

 

(8)  Avec 12 demi-journées d'absences injustifiées aux 1er et 2ème trimestres, il reçut deux avertissements pour le travail et un avertissement pour le comportement.

Appréciation générale du professeur principal : « Résultats catastrophiques (0,5/20 en français, 5/20 en maths et en histoire/géographie) ! Jo. ne fait plus rien. »

 

(9)  Il a toujours été habile pour mentir ; déjà à 16 ans, alors qu'il venait de quitter le collège et de fuguer de son foyer d'accueil, il fit croire à son entourage familial qu'il avait trouvé un apprentissage et, à 20 ans, il voulut donner l'illusion de rechercher un emploi ! Souvent enclin à critiquer alors qu'il ne supportait pas la moindre remarque, il ne voulait pas changer de comportement. Comme tous les manipulateurs, il avait également des idées toutes faites sur tous les sujets.

 

(10)  Il est inconcevable pour une mère qui aime vraiment son fils de réaliser qu'il est dépourvu d'affect, qu'il est devenu une personne calculatrice, profiteuse et non pas une pauvre victime. Quelle déception après s'être démenée pour rien pendant plusieurs années de prendre conscience que son fils n'avait nullement l'intention de changer. il est beaucoup plus réconfortant de le considérer toujours comme une victime que d'admettre qu'il soit un adulte malveillant et violent. Justifier la déviance de mon fils m'a permis de rendre ses agissements moins inacceptables.

 

(11)  Il prenait son frère pour un larbin, pour une "bonne à tout faire" et ne pensait qu'à l'exploiter ! Il refusait catégoriquement de participer aux tâches ménagères et aux courses.  Il allait même jusqu'à lui demander de tourner le sucre dans son café. "Les manipulateurs ne font qu'utiliser l'amour que l'autre leur porte pour se faire prendre en charge dans tous les domaines. La gentillesse, l'empathie, la compassion fonctionnent à sens unique." Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 32, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

Les manipulateurs ont des réactions infantiles. Ils sont "exclusifs, possessifs et jaloux, cramponnés à vos basques et faisant tout ce qu'ils peuvent pour que vous ne vous occupiez que d'eux et de personne d'autre, tout le temps et partout. Ils ne sont jamais sortis de l'illusion de la toute-puissance infantile. (...) Cela explique leurs mensonges incessants, leur inébranlable déni de la réalité, donc leur hallucinante mauvaise foi. (...) Cette toute-puissance infantile a été confortée et alimentée chez eux depuis l'enfance par la permissivité de leur parent pervers (...)" (Ibid. p. 22 ; 29-30)

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.htm

Les manipulateurs prennent plaisir à semer la confusion dans les esprits. Ils utilisent autrui sans le moindre scrupule et, comme ils sont souvent extrêmement paresseux, ils aiment se faire prendre totalement en charge. Ils parviennent toujours à trouver quelqu'un pour effectuer les corvées à leur place.

"L'objet ? Il ne sera pas aimé. Il sera employé. Cloué au sol par les tâches qui lui sont assénées, soutirées, exploité, disqualifié, il n'aura plus rien d'enviable, dès lors qu'il aura été − croit le pervers − vidé, surpassé et réduit à l'utilité." (Cf. Paul-Claude Racamier, Les perversions narcissiques, p. 19, Payot, Paris, 2012)

 

"Il y a pour ces personnes (manipulatrices) encore un moyen de se positionner par rapport à l'argent : vous faire payer !" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 64, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"L'avidité financière et matérielle n'est plus contenue ni par la morale ni par l'éthique." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 65, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(12)  "(...) ces sujets imposent un véritable fardeau aux personnes qui les approchent et se soucient d'eux. Et c'est précisément en cela que leur narcissisme touche à la perversion." (Cf. Paul-Claude Racamier, Les perversions narcissiques, p. 78, Payot, Paris, 2012)

 

(13)  "Dans sa folie de toute-puissance, le manipulateur n'admet aucune zone d'ombre, aucun jardin secret : il doit tout savoir, tout le temps, y compris la moindre de vos pensées. (...) Peu à peu, les victimes n'ont plus aucune intimité physique ou morale (...)" (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 76, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"Durant ce temps (celui de la haine perverse), l'emprise perverse est particulièrement acerbe et le contrôle de l'objet quasi total, la jouissance narcissique issue de l'exercice d'asservissement (...) frôlant parfois la mégalomanie. (...) L'objet est donc durant ce temps plus que jamais assujetti (...) plus que jamais nié, attaqué et intoxiqué (...)" (Cf. Chantal Wagner, Relation d'objet dans la perversion narcissique. Se soutenir : déconstruire l'autre, dans L'information psychiatrique 2012/1, p. 21-28, John Libbey Eurotext)

 

(14)  Jo. et A. l’engueulaient parce que lorsqu'il le prend, il ne peut pas veiller, car ce médicament l'assomme trop.

 

(15) Jo. et son ami A. faisaient tous les deux la fête le week-end et parfois en semaine en écoutant de la musique forte jusqu'au petit matin ; Jo. criait ! Cela a eu pour conséquence de poser des problèmes de voisinage à F. et le propriétaire du logement refusa de lui renouveler le bail ; A. l'a menacé de lui "péter la gueule" s'il avait des ennuis (avec la police) pour les problèmes de bruit.

 

(16)  La maladie de F. continua à évoluer de façon négative. Il me fit part de nouveaux symptômes. En effet, il lui arrivait pendant plusieurs heures de ne plus comprendre le sens des propos qui lui étaient tenus : « je ne trouve plus le sens des paroles,  j'ai du mal à comprendre mes propres pensées, et j'ai l'impression qu'il y a un filtre (déformant) entre moi et les autres » me disait-il.

 

(17)  Ayant à nouveau sombré dans un état dépressif, j'écrivis à mon cadet : « Cette situation ne peut plus durer, car le très mauvais comportement de Jo. nous empêche de vivre ! J'ai perdu cinq kg en un mois et mon suivi psychologique s'est intensifié. Cet enchaînement de situations contrariantes, dont J. et Jo. sont à l'origine, m'ont profondément et durablement perturbée. »

 

(18)  Mon plus jeune fils, en grand égoïste, se moquait de savoir si son frère ne dormait pas suffisamment alors que lui dormait des matinées entières.

 

(19)  Il est bien malheureux qu'il ait préféré les joints de son ami dealer A. à son propre frère qui le logeait et le nourrissait !

 

(20) "(...) les personnes victimes d'une faible estime de soi constituent des proies idéales pour les agresseurs qui ont, eux, une vision très nette de ce qu'ils veulent et ce dont ils ne veulent pas. Avec leur image négative d'elles-mêmes, elles offrent à l'autre des bâtons pour se faire battre." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 59, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

(21)  À ce sujet, mon fils cadet m'écrivait : « Jo. me casse toujours avec ses jugements incessants et m'insulte parfois, mais je supporte. Il me traite de con ; il se moque de ce que je dis et me rabaisse. »

"La famille, elle, est habituée « au caractère difficile » du manipulateur et s'est résignée à subir ses caprices, sa cupidité, son égoïsme et ses sautes d'humeur." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 25, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(22)  « Je vous informe que les faits de maltraitance s'amplifient. En effet, mardi soir, Jo. s'est montré menaçant physiquement envers F., en lui serrant fortement les mâchoires avec sa main tout en hurlant "pour que tu comprennes...". Par ailleurs, Jo. interdit désormais à F. de se rendre à l'Hôpital de Jour et au Ranch ; F. n'a donc pas pu voir son psychologue, comme cela était prévu, et n'a pu donc faire aucune activité la semaine dernière. F. m'a confié que Jo. lui avait dit "Je te surveillerai davantage maintenant !". Jo. limite dorénavant les conversations sentimentales de F. sur Skype, en lui coupant la ligne. »

 

(23)  À la suite d'une communication téléphonique où il fut particulièrement agressif, je lui adressai le SMS suivant :  Jo., j'espère que c'est la dernière fois que tu essaies de me faire taire, et que tu me raccroches au nez comme tu l'a fait mardi dernier, car j'ai assez subi ce genre de comportement avec ton père. Je n'accepterai plus de te parler tant que tu me hurleras dessus. Tu as le droit de ne pas être d'accord avec moi, mais pas de te comporter comme un fou furieux avec des propos insultants et dénigrants, ni d'essayer de me faire taire. Nous nous reverrons seulement quand tu te seras calmé, car je suis ta mère et je n'ai pas à subir ton comportement odieux.

 

(24)  La plupart des professionnels de l'appareil judiciaire, des services de police et de gendarmerie, des services sociaux et de santé (psychologues, psychiatres...) ne connaissent pas le fonctionnement des pervers narcissiques et ignorent donc leur dangerosité.

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

"Les manipulateurs savent s'approprier l'indulgence, voire la bénédiction des policiers et des gendarmes, des enquêteurs, des médiateurs, des experts et même des juges." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 32, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

"Plus il passe entre les mailles du filet social et juridique, plus il s'enivre de son pouvoir et plus il devient déviant." (Ibid. p. 19)

 

(25) Il était prévisible que ses frères toxicomanes reproduiraient les comportements qu'ils ont eu avec moi. Par ailleurs, ils ne manquaient jamais une occasion pour le faire culpabiliser.

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

(26)  Ils en profitèrent pour lui voler de l'argent et des objets et tentèrent de l'escroquer en utilisant sa carte de retrait.

 

(27)  F. disait qu'il n'en pouvait plus :  « c'est que je sentais que j'allais devenir fou et faire une connerie ».

 

(28)  "Or, il arrive aussi fréquemment qu’un parent de ce profil ne vous donne plus signe de vie ! Autrement dit, c’est le  manipulateur qui vous évite totalement ! (...) vous ne l’intéressez pas ! Son ego n’étant plus suffisamment nourri par vos soins, il (elle) ne pense tout simplement pas à prendre de vos nouvelles !" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 138, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(29)  À la suite d'une communication téléphonique, je lui adressai le SMS suivant : « Jo., à cause des mauvais comportements que tu as eu chez moi, je ne peux malheureusement plus t'héberger. Par ailleurs, il ne faut pas que tu oublies que F. est retombé malade alors qu'il était déjà atteint d'une grave maladie, à cause de tes comportements tyranniques que tu as eu à son égard, toi et tes connaissances peu recommandables qui venaient chez lui. N'oublies pas non plus que F. s'est scarifié (au couteau) avant d'être hospitalisé, car il n'en pouvait plus de subir vos maltraitances psychologiques et verbales. N'as-tu pas honte de t'être aussi mal comporté ? Tu aurais pu intégrer un autre foyer de jeunes travailleurs, si tu avais eu un meilleur comportement, que tu respectes les règles et que tu n'insultes pas les éducateurs. Tu dois donc assumer les conséquences de tes mauvais comportements. À 22 ans, il faudrait que tu prennes enfin conscience qu'il faut cesser de mal te comporter, sinon tu seras toujours viré de partout. J'espère que tu réfléchiras afin que tu aies à l'avenir une attitude plus responsable !»

 

(30)  "Les narcissiques pervers ne sont pas des gens à s'excuser,  ni à remercier. (...) tout leur est dû ; ni le remords, ni le merci ne les regardent. (...) excuse et remords iraient à l'encontre d'une infaillibilité qui doit rester inattaquable ; mieux vaut alors dénier toute faute personnelle, et blâmer autrui ; (...) la gratitude (a) témoignerait d'une dépendance qui leur est insupportable, et d'une insuffisance personnelle qui serait comme une insulte à leur soi grandiose (...)" (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 76-77Payot, Paris, 2012)

(a) exprimée par le remerciement

 

(31)  Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

 

 

Citations :

 

"Seul un tyran aspire à la suppression de tous les interdits pour lui-même, à condition de maintenir les autres individus dans l'assujettissement total à sa propre volonté arbitraire." (Cf. Clotilde Leguil, Présentation, L'avenir d'une illusion, Sigmund Freud, p. 25, Éditions Points, Paris, 2011)

 

"L'agressivité consiste à s'en prendre à la personne de l'autre, ou à ce qui est important pour lui (parents, amis, animaux, réalisations, objets). Elle peut se manifester de manière physique ou psychique (..) l'agressivité psychique, ou encore appelée violence psychique, est moins connue. On peut aussi l'appeler violence verbale ou agression verbale, car elle se manifeste le plus souvent par le langage. Il est par ailleurs important de faire attention à ce qui accompagne les propos : les expressions gestuelles, l'intonation..." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 15, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"(...) un véritable agresseur ne se sent pas coupable. Par contre, il est tout à fait prêt à se dire victime, puisque de toute façon ce qui se passe ne peut être de sa faute, donc forcément c'est de la faute de l'autre." (Ibid. p. 38)

 

"Les hommes et les femmes à la personnalité narcissique ont besoin, croient-ils, d'avoir toujours raison, de décider, même contre l'avis de la majorité, d'être servis comme des monarques des temps anciens et de sentir qu'ils ont le privilège de ne pas obéir aux règles imposées par la société, les institutions, les organismes divers et variés. Autrement dit, ils passent leur existence à vérifier que leurs volontés soient exaucées par autrui. Le versant égocentrique de cet aspect se constate facilement au fait qu'ils ne tiennent aucunement compte des prises de risque que l'autre doit alors assumer, ou tout simplement à la réorganisation que cela lui demande !" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 104, Éditions de l'Homme, 2014)

 

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

 

Survivre à l'enfer familial :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

Se libérer de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

 

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

Mon fils aîné fut la première merveille que je mis au monde. Je pense parfois avec émotion au jour de sa naissance : un véritable petit ange !

Il fut un enfant gentil et plutôt craintif. C'est pourquoi il était souvent l'objet de moqueries et de railleries de la part de ses camarades à l'école primaire.

Lorsqu'il atteignit la pré-adolescence, il commença à devenir moins gentil avec moi. À l'âge de treize ans, alors que je me déplaçais en déambulateur à la suite d'une grave fracture due à une agression, il fut si arrogant que je tentasse de le gifler ; il esquiva et ce mouvement raviva ma douleur. En me regardant avec un sourire narquois, il me dit : « Tu vois, tu t'es fait mal.»

 

À seize ans, son comportement s'affirma. Il utilisa ma carte bancaire à mon insu pour s'acquitter de dettes contractées auprès de camarades de lycée. Alors qu'il préparait sa conduite accompagnée, il déroba les clés de ma voiture, un soir, pour aller se promener en ville avec un copain. Il fut arrêté par la police sans permis évidemment et placé en garde à vue toute la nuit d'autant plus qu'il avait tenté d'échapper aux forces de l'ordre.

À dix-sept ans, il emprunta à nouveau ma voiture pour aller en boîte de nuit avec sa copine et la mère de celle-ci chez laquelle il s'était installé contre mon gré. Il fut une nouvelle fois arrêté par la police sans permis après avoir consommé du cannabis. Lorsque je le récupérai, au lieu de se repentir, il fut encore plus rebelle. En côtoyant sa copine et ses parents toxicomanes, mon fils sombra complètement dans le cannabis.

À partir de dix-huit ans, il perdit ses emplois non seulement à cause de son comportement, mais aussi parce qu'il ne parvenait pas à se lever le matin. Comme je ne voulais pas recevoir ses copains toxicomanes, il les faisait passer par la fenêtre de sa chambre.

 

N'en pouvant plus de tels agissements (1), je finis par le mettre à la porte alors qu'il était âgé de vingt ans, et il s'installa chez sa nouvelle copine où il séjournait déjà de plus en plus fréquemment sans me prévenir. De temps à autre, il venait me demander de l'argent et continuait à utiliser ma carte bleue (2) probablement pour financer sa consommation de cannabis. Il refusait de se faire aider pour se libérer de son addiction (3).

À vingt-trois ans, il devint papa et obtint son permis de conduire, ce qui l'encouragea à emprunter ma voiture de plus en plus régulièrement. Quelques mois plus tard, il l'accidenta gravement, en état d'ébriété ainsi que les copains qui l'accompagnaient. Fort heureusement, il n'y eut aucun dommage corporel mais mon véhicule fut irréparable.

En outre, il n'assumait pas son rôle de père et passait beaucoup de temps avec ses copains toxicomanes, laissant sa compagne seule des soirées entières. (4)

Son principal centre d'intérêt était le cannabis, et, ses copains lui montaient la tête contre sa compagne. Elle le quitta quelques jours avant son vingt-quatrième anniversaire, après une grosse dispute au cours de laquelle il la bouscula.

 

Peu de temps après, je rencontrai mon compagnon. À cette période, je n'avais plus de voiture mais des difficultés financières (5).

Lorsque mon fils aîné me mit une nouvelle fois la pression afin d'obtenir de l'argent immédiatement, mon compagnon intervint et se fit menacer verbalement par lui. Deux jours plus tard, en vue de me soustraire aux harcèlements (6) et aux pressions psychologiques dont j'étais l'objet, mon compagnon me fit quitter mon domicile et m'hébergea chez lui.

Comme mon fils aîné ne voulait pas travailler, il ne parvint pas à assumer seul le loyer du logement qu'il occupait auparavant avec sa compagne, et il se fit expulser. Son frère cadet l'accueillit alors pendant un mois au cours duquel il lui emprunta de l'argent et lui occasionna des frais de téléphone élevés. Ensuite, son ex-compagne l'hébergea plusieurs semaines avant qu'il ne s'installe chez ses grands-parents maternels.

À cette période, je pris contact avec un service de médiation familiale en vue de trouver une solution à notre conflit. Malheureusement, cette tentative échoua car je fis l'objet d'accusations (7) de la part de mon fils aîné qui se victimisa au point de réussir à convaincre les deux médiatrices que j'étais entièrement responsable de nos différends. (8)

 

Peu de temps après, il séjourna cinq mois chez mes parents jusqu'au décès de son grand-père. Ce soir-là, quand je franchis le portillon de la demeure de mes parents, je découvris avec stupéfaction une poubelle renversée et un amas de détritus qui jonchaient le sol devant l'entrée de la maison. À l'intérieur émanait une odeur forte et nauséabonde et, dans la salle de séjour, des papiers ainsi que des sachets déchirés étaient éparpillés (9).

Le surlendemain, je me rendis à l'agence bancaire de mes parents dans le cadre de l'organisation des obsèques. Quelle ne fut pas ma surprise quand l'employée m'annonça que tous les comptes étaient vides et que le compte courant présentait même un solde débiteur de 1000 euros (10)

Mes parents n'avaient plus les moyens financiers de remplacer leur vieille installation de chauffage, trop vétuste pour être réparable. Ils ne possédaient pour se chauffer qu'un petit radiateur électrique qui dégageait seulement une faible chaleur.

Après les obsèques, je trouvai dans le tiroir d'une commode les souches de nombreux carnets de chèques que mon père avait conservé. Sur les talons des plus récents figurait l'écriture de mon fils aîné. Par comparaison avec les relevés d'opérations bancaires, je constatai que mon fils avait noté des sommes inférieures aux montants réellement débités (11). Il trichait sur le montant des achats qu'il effectuât pour ses grands-parents et fut habile pour spolier ses proches (2) tout en invoquant des difficultés financières. Comme tout manipulateur, il sut jouer la comédie pour mieux duper !

Il avait ainsi profité de la faiblesse de ses grands-parents dont l'état de santé s'était considérablement dégradé.

Mon père qui avait connu une vie de labeur depuis l'âge de quatorze ans jusqu'à soixante-huit ans, termina son existence dans un grand dénuement.

Afin de protéger ma mère invalide, je fus contrainte d'effectuer une demande de mise sous tutelle. Quelques mois plus tard, le tuteur mit la maison en vente pour régler les dettes et approvisionner les comptes de ma mère qui fut placée en maison de retraite car son état de santé ne lui permettait pas de vivre seule.

 

Après ces événements qui furent extrêmement difficiles à vivre pour moi, je n'eus plus de contact, pendant plusieurs mois, avec mon fils qui avait déménagé chez sa nouvelle copine. À l'occasion d'une conversation téléphonique, je parvins à lui dire ce que je pensais de son comportement et il sembla reconnaître ses torts. Nos relations s'améliorèrent pendant environ un an. Malheureusement, mon plus jeune fils m'informa que son frère aîné tenait des discours dénigrants à mon égard. Lorsque je lui demandai de faire attention à ses propos s'il voulait que nous restâmes en bons termes, il me bombarda de reproches et me culpabilisa pendant plus d'une heure au téléphone (12)! Je tentai alors de poser des limites en lui adressant le SMS suivant : « J., je n'accepterai plus d'écouter tes discours chargés de reproches et de rancœur. Lorsque tu cesseras de me donner des leçons, de me dire ce que je dois faire, et que tu auras des discours positifs et constructifs, fais-moi le savoir. Bonne soirée. Maman ».

Il me répondit : « Sa sent le P. ces bizarre non??? Et tu ces, ces pas des reproches ces la vérité, et ces facile de dire discourt constructif alors que par vos fait vous m'avez démoli (13) si je suis comme sa aujourd'hui ces grace à toi (14) je ces ce que tu vas dire tkt,  il essaye de me culpabiliser ces pour sa que je parle pas trop avec toi car je ces que ces inutile on choisis pas sa famille n'esse pas. et de tte facon ces vrai y a quelques chose qui ces casser entre nous déjà tot avec D. puits sa à continuer les année après sa ne ces pas arranger vaut mieux quand coupe net bye ».

Extrêmement fragilisée psychologiquement par les deux précédents pervers narcissiques (mon père puis mon mari), je n'eus pas d'autre choix que d'interrompre à nouveau la relation en vue de me protéger. Quelle cruelle déception de m'être nourrie d'illusions !

Nous nous rencontrâmes deux ans plus tard à l'occasion de l'anniversaire de son frère cadet. Quelques semaines après, alors que nous étions sur le point de nous revoir, j'appris que mon second fils venait de se faire hospitaliser parce qu'il « n'en pouvait plus » de subir les maltraitances verbales et psychologiques de ses frères. Après l'avoir dévalorisé, humilié, culpabilisé et spolié financièrement pendant deux ans, ses frères lui mirent la pression pour déménager et vidèrent son appartement contre son gré. Mon fils aîné voulait que son frère cadet vînt habiter près de chez lui afin d'avoir une emprise totale.

Ce fut une grande douleur de constater au fil des mois l'aggravation des troubles schizophréniques de mon second fils, et je fis des démarches pour tenter de le faire protéger par la Justice, mais sans résultat. Même si j'avais bien compris que cette hospitalisation était salutaire, ce fut un choc pour moi de revoir mon second fils à l'hôpital psychiatrique, et je cessai tout contact avec ses frères. Trois mois plus tard, alors que je ne répondais pas à ses appels téléphoniques, mon fils aîné me fit savoir par SMS qu'il souhaitait me revoir. En vue de reprendre une relation sur des bases plus saines, je lui adressai plusieurs messages écrits (15) :

 - « Bonjour J., j'espère que tu t'es bien rétabli de ton infection dentaire. Moi, je ne parviens pas à sortir de la grosse dépression que je traîne depuis la mi-juin 2016 quand tu as ramené les affaires de Jo. chez F. pour l'obliger à reprendre Jo. chez lui. Jo. qui était déjà odieux avec F. a continué à lui parler mal, à le dénigrer, à le critiquer injustement ; de plus, il l'empêchait de dormir, de se rendre à l'hôpital de jour et au Ranch, de prendre ses médicaments de 18h pour qu'il veille avec lui et A. ce qui a beaucoup aggravé la maladie (16) de F. . Jo. n'était pas seul à nuire à F., A. et Pi. se comportaient mal avec lui. J'étais présente un jour où A. a crié sur F. sans raison, j'ai pris la défense de F. car Jo. donnait raison à A. et ne soutenait pas son propre frère. C'est regrettable que tu aies soutenu A. en venant à (...) quand il t'a demandé de l'aide. Il est bien dommage que tu aies imposé à F. un déménagement à (...) alors qu'il voulait rester à (...) pour continuer à se soigner à l'hôpital. Quand tu as vidé son logement, F. très malade a fait une grave crise à l'hôpital de jour. Ton comportement et celui de Jo. auraient pu avoir des conséquences dramatiques, car il s'était scarifié au poignet une semaine avant. Mon grand souhait est que tu changes de comportement pour que F. et moi puissions enfin nous soigner dans de meilleures conditions. Je pourrais alors enfin reprendre des relations normales avec toi car je t'aime mon fils ! Maman »

 

« Maman je crois quand ta mal expliquer laisse moi t'avoir au phone pour t'expliquer car ces pas du tout sa qui ces passer. pour Jo. oui car financièrement je n'avais pas asser d'argent. pour F. je les prix car F. avait peur voulais pas rester cher lui et je ne voulais pas que sa finise en bagarre car faut voir les menaces qui la (17) fait à F. une fois qu'ils étaient sur (...) ces lui seul qu'à chercher son appartement que même moi je lui et dit tes sur F. et il m'a dit oui et je lui et même dit que sa maison qui visité me plaisait pas  et qui viennent pas sur (...) juste pour me faire plaisir crois moi il était déterminer moi je ces pas qui s'ouvre les veines et la dessus ta beau lui expliquer y comprend pas »

 

- « Bonjour J., je pense que tu ne réalises pas que la maladie (16) de F. s'est beaucoup aggravée à cause des mauvais comportements qu'il a subis et qu'il va maintenant être malade toute sa vie. Toi, qui a eu une grosse infection dentaire, imagines ce que tu vivrais si tu devais la garder toute ta vie. J'en sais quelque chose, moi qui ne me suis jamais remise des graves maltraitances que j'ai subies tout au long de ma vie. Il faut donc impérativement laisser F. se soigner tranquillement, sans le juger, sans lui faire de reproches, sans le critiquer injustement et sans le faire culpabiliser. Si, comme tu l'affirmes, tu ne lui as pas mis la pression pour qu'il vienne s'installer à (...), pourquoi lui as-tu fait autant  de difficultés pour lui ramener toutes ses affaires, le menaçant même de les lui mettre sur le trottoir alors qu'il était hospitalisé ? Par exemple, pourquoi ne lui as-tu pas rendu sa carte de retrait qui a été ensuite retrouvée avalée dans un distributeur automatique, et sa carte vitale qu'il a dû faire refaire car elle est indispensable pour la prise en charge de sa maladie ? Crois-tu que ton attitude à l'égard de F. soit celle d'un frère respectueux ? Maman »

 

« Tu ces maman tu parles de ton marie mal je me suis fait maltraités bla bla mais ta pas u beaucoup de tipe qui ton acheter une voiture neuf et il ta jamais demandé de la rembourser (18)De 2 quand tu t'es mise avec son propre fils D. (19) je comprends qui les pu péter un plomb. Pourquoi je voulais pas ramener les affaires a F. car jetai on difficultés financières et que j'avais deja Jo. et que personne maider ces pas un reproche mais jle dit et de 4 nez pour un imbécile.

Et de 3 on me prend pas pour un imbécile je ne le supporte pas. y ma jamais aplé une seul foi quand j'étais à losto le jour où je lui et dit y ma dit je ces je tes pas applé car je voulais pas que Jo. s'inquiète j'ai péter un câble mais bref. Un dernier détail ta fait pire avec moi et lessentiel ces que je les pas fait. En tout cas sache que tu m'a fait mal quand tu dit a F. y te parle mais si il et gentil avec toi ces qui la besoin car tes son toxiques et qu'après moi je crois en toi tu m'a une nouvelle foi déçu sache que pour F. sa va être propre je parle plus à personne et si un jour tu veut aplé apel 

Et ces pas le distributeur qui lui a avalé la carte bleu ces moi qui les mis dans la boite au lettre de la banque faut pas tout confondre car déjà à vos yeux je suis un voleur mais non parler plus »

 

« Le gros problème avec toi, c'est que tu ne veuilles jamais reconnaître tes torts, que tu prennes tes mensonges pour des vérités, et que tu ignores les souffrances que j'aie vécues avec ton père que tu continues à mettre sur un piédestal alors qu'il avait un comportement très violent. Finalement, je me rends compte que tu n'a pas du tout changé. (20) C'est bien malheureux !! C'est bien dommage car nous aurions pu reprendre des relations sur des bases plus saines.

Ce n'est pas salir ton père que d'exprimer les maltraitances physiques et psychologiques que j'ai malheureusement subies de sa part durant plusieurs années, car c'est la triste réalité. Le salir, ce serait d'avoir tenu des propos diffamatoires. La mort ne le pare pas d'une vertu de Saint s'il ne l'a pas été dans le courant de sa vie. Qui t'aurait élevé avec tes frères si j'avais reçu en pleine tempe la pièce de viande congelée qu'il m'avait lancée en pleine tête sans raison valable juste parce qu'il était énervé ? 

J., tant que tu persisteras à ne pas reconnaître tes torts (il n'y a rien de dégradant à reconnaître ses fautes, au contraire c'est faire preuve de maturité), à dire des mensonges, à ne pas assumer tes actes en rendant les autres responsables de tes mauvais choix, à ignorer les maltraitances que j'ai subies, à me lancer des attaques en remuant les situations du passé sur lesquelles tu as une vision complètement déformée de la réalité, on ne pourra malheureusement pas se parler car je suis bien malade et je dois me protéger. J'en suis profondément attristée car je t'aime mon fils, et je n'ai jamais cessé de t'aimer malgré tes mauvais comportements et les propos injurieux que tu as parfois proférés à mon égard. Je tiens à te préciser que je ne t'ai jamais rendu responsable du très mauvais choix que j'ai fait en acceptant d'épouser ton père, et que je ne t'ai jamais demandé de me rembourser la voiture que ton père m'avait offerte lorsque tu l'a cassée accidentellement en étant sous l'emprise de l'alcool, en faisant le beau avec tes copains et ton plus jeune frère. J'espère de tout mon cœur que tu accepteras un jour prochain de te faire aider, pour faire un travail sur toi (gratuitement auprès du CMP de (...) ou au Service des Dépendances à (...) par exemple) et te libérer de tes addictions, afin de pouvoir véritablement changer de comportement d'une manière positive, et que nous puissions enfin renouer des relations plus sereines. Je te souhaite un meilleur chemin de vie. Maman »

 

« Et j'irai pas au cmp car sa me fera perdre trop de temps et que j'en sent pas le besoin » (3)

 

- « Il est bien malheureux que tu ne ressentes pas la nécessité de te rendre au CMP ou au Service des Dépendances pour faire un travail sur toi, sur tes souffrances que tu exprimes en déversant de l'agressivité sur tes proches, et sur tes addictions, car tu en as énormément besoin. Je suis donc obligée de continuer à me protéger de toi, car si j'ai quitté (...) bien à contre-cœur et été mise sous curatelle, c'est pour que tu ne puisses plus prendre ma carte bleue pour financer tes addictions. À cause de ton harcèlement, je me suis retrouvée à découvert, avec des factures impayées et en interdit bancaire, ce qui a eu pour conséquence d'aggraver mon état de santé. De plus, je n'ai même pas pu acheter une concession pour enterrer Papi qui a donc dû être inhumé en fosse commune car il n'avait plus d'argent sur ses comptes et qu'il avait même un découvert de 1000 euros à cause des très nombreux chèques que tu as utilisé pour tes dépenses personnelles. Ne crois-tu pas qu'il aurait été plus responsable de ta part de subvenir à tes besoins en cherchant du travail ? Mamie a donc dû être placée d'urgence sous tutelle après le décès de Papi, pour être protégée financièrement de toi. Il en a été de même pour F., placé sous curatelle dès son retour de (...) pour être protégé de ses deux frères toxicomanes. Si tu prenais contact avec un CMP pour entreprendre un travail, T. qui a un suivi psychologique depuis plusieurs années serait sans doute moins perturbé. (21) Penses-tu par exemple qu'il est normal pour un petit enfant de dire à sa grand-mère : "Papa m'a dit que tu lui avais fait du mal !" Crois-tu que de tels propos ne le perturbent pas ? D'autant plus qu'il a dû en entendre bien d'autres. Un enfant de cet âge n'a pas à être impliqué dans les problèmes relationnels des adultes.

J'espère que tu finiras enfin par comprendre qu'il est indispensable que tu entreprennes ce travail sur toi pour pouvoir changer de comportement et devenir un père plus mature et plus responsable à bientôt 30 ans. D'autant plus que tu as conçu un second enfant ! Je suis bien trop malade pour continuer à subir les conséquences de tes comportements extrêmement nocifs sur les membres de notre famille. Comme le disait Papi quand tu étais adolescent, en s'adressant à toi et à tes frères : "Vous finirez par la tuer, votre mère. Vous devriez pourtant bien la ménager, car il n'y a qu'elle qui pourra vous supporter." Maman »

 

« Et ton père tu serais aller un peu plus le voir il serais décédé plus tard nn tu préfère coller ton P.  mais si tu savais ce que papi penser de toi. Et il le disais souvent je lui dit pas la vérité sinon elle me parlerais plus à vie et il avait raison. Et mon fils a aucun probleme psyguologique (22) ces qu il à pas eu de chance parcontre toi oui. Car quans je voie que jfait tout pour etre simpa ton merdeu le Jo. j'aurais pu le laisser crever Même pas de reconnaissance j'essaie de reprendre contact avec toi et toi au lieu de dire non je veu pas te reparler poin bin tu fait plein de reproche que je ces depuis des annees retien bien ce que je vais te dire aujourd hui tu gagne dans quelques annees tu perdra tu verra on en reparlera a ce moment la. Et jai bien était con de reprendre contact avec toi  maintenant menvoi plus de messages ces finis ces mieux ainsi »

 

-  « Je ne te fais pas de reproches J., je te rappelle simplement les graves conséquences de tes comportements. Je constate que tu persistes à ignorer les problèmes de T. comme tu ignores les tiens. Je suis persuadée que, si tu n'avais jamais été toxicomane, nos relations auraient pu être meilleures. La drogue détruit les familles ! La drogue détruit tout !! Je ne gagne rien, bien au contraire, j'ai déjà tout perdu depuis longtemps, y compris ma santé. Il y a bien longtemps que ma vie a été brisée. Si je m'étais désintéressée de toi, je n'aurais pas pris autant de temps depuis six jours à t'écrire d'aussi longs messages, mon fils. Maman »

 

Je m'épuisai ainsi à tenter de lui faire prendre conscience des graves conséquences de ses mauvais comportements successifs. (23) En effet, mon fils aîné ne voulut recevoir aucun conseil, n'entendre nulle remontrance ; en somme, il fit la sourde oreille ! (24)

 

Un mois après, le jour de la fête des grands-mères, il eut même la dureté de m'adresser le message suivant :

« Alors tu me parles plus car ton tipe à trop fait le malin quand il m'a vu et que j'ai fa y le plié comme un moustiques car il ta manquer de respect et toi t'aime sa bref ces ton histoire (25) . Mais que mon gamin viennent cher toi tout les mercredi ces autres chose je te préviens et tu peut faire tourner ce message au flic à la justice a qui tu veux si un jour il lui arrive quelque chose au jardin en face de ton immeuble je porterai plainte contre toi et si un jour j'apprends que tu lui parle de moi je ferai la même grâce à toi même à vous sache ke la justice n'est pas fini et tu peut mettre au courant qui tu veux »

 

Très attristée, j'ai estimé que des propos aussi agressifs ne méritaient aucune réponse de ma part.

 

Malheureusement, comme tous les manipulateurs, mon fils aîné, au comportement immature, nia ses actes (26) et refusa d'admettre ses torts. Selon lui, je fus et reste la seule responsable de ses problèmes. Incapable de comprendre mes souffrances, il continue à ignorer délibérément les maltraitances que j'aie subies de la part de son père (27)   _ dont il fut hélas témoin dans son enfance pour certaines d'entre elles, sur une période de dix ans _  et de son grand-père ainsi que les conséquences désastreuses sur mon état de santé psychique.

Son père qui avait choisi d'être fréquemment absent tout au long de son enfance (18) ne lui donna pas l'éducation dont il aurait eu besoin pour apprendre à vivre en société, et ne l'initia pas à renoncer à vouloir satisfaire immédiatement tous ses désirs afin d'être en mesure de supporter la frustration. Comme tout parent manipulateur, lorsqu'il était présent, il n'assumait pas son rôle de père (28) et prenait plaisir à contrarier les efforts que j'entreprenais pour tenter de mettre en place un système éducatif cohérent (29). Sans cadrage (30), mon fils demeura donc dans la toute-puissance infantile.

Au cours de son adolescence, je fus souvent frappée par la haine qui transparaissait dans ses propos : il semblait en vouloir à la terre entière. Je ne comprenais pas la raison pour laquelle il ressentait autant de haine.

 

 

Depuis plusieurs années, je suis devenue moi aussi la cible de ses rancœurs. Encore aujourd'hui, il me fait grief d'avoir quitter mon domicile pour échapper aux pressions psychologiques dont j'étais l'objet de sa part. (31) Les menaces et les insultes qui en découlèrent (32) me contraignirent à prendre suffisamment de distance avec lui pour me protéger. J'en suis toujours profondément attristée car j'aime mon fils, mais je ne pouvais plus continuer à accepter ses agissements.

Je conserve l'espoir qu'il finisse par prendre conscience de la gravité de ses actes et qu'il cesse de les reproduire afin que je puisse enfin reprendre avec lui une relation normale. (33)

 

 

(1)  "(..) les mauvais déportements des jeunes gens viennent le plus souvent de la mauvaise éducation que leurs pères leur donnent." (Cf. Les fourberies de Scapin, Molière, acte II, scène première, p. 48, Librairie Larousse, Paris, 1964)

 

(2) "Il y a pour ces personnes (manipulatrices) encore un moyen de se positionner par rapport à l'argent : vous faire payer !" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 64, Éditions de l'Homme, 2014

 

(3)  Les manipulateurs sont insoignables, tout d'abord parce qu'ils refusent catégoriquement d'aller consulter un psychologue ou un psychiatre la plupart du temps. Quand ils y parviennent, il est courant de les entendre dire qu'ils sont plus malins que les « psys » et que,  de toute façon, les « psys », c'est pour les fous !

 

(4)  La future maman pense que son conjoint "est immature et espère que la naissance rendra les choses plus concrètes. Elle croit qu'il réalisera enfin à ce moment-là qu'il est père et qu'il commencera alors à mûrir." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 28, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017) 

 

(5) "(...) les manipulateurs sont capables d'exploiter les ressources financières d'autrui et de bénéficier de leurs biens matériels sans aucun scrupule." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 55, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(6)  "Le harcèlement moral est un processus qui, une fois enclenché, ne s'arrêtera plus et ne pourra aller qu'en s'aggravant." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 21, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017

 

(7)  "Un manipulateur est un accusateur. Quand il a fini de pleurer sur son propre sort, il essaiera toujours de revenir à l'objet de sa haine et de faire son procès." (Ibid. p. 197)

 

(8)  "Quand il s'agit d'un manipulateur et de sa victime, c'est peine perdue. La médiation n'est pas adaptée quand il y a un manipulateur en jeu. (..) Les séances de médiation sont pour les pervers un moyen de continuer à agresser (..) Les victimes en sortent laminées. (..) les médiateurs se font balader, instrumentaliser, retourner comme des crêpes." (Ibid. p. 197-198)

 

(9)  Mon fils aîné avait adopté un jeune chien qui faisait des excréments dans la maison et urinait fréquemment à l'entrée des pièces. C'est mon père très âgé et handicapé _ il se déplaçait seulement avec un déambulateur _ qui devait nettoyer les déjections ! Mon fils ne s'occupait de rien, ne sortait jamais les poubelles et ne donnait même pas à manger à son chien.

"Si personne ne passe derrière un manipulateur pour ranger et nettoyer, son intérieur se transforme vite en taudis." (Ibid p. 38)

 

(10)  Le compte de mes parents avait déjà présenté un solde débiteur important, et mon fils aîné exerça des pressions pour que je déposasse en urgence une somme d'argent en espèces pour combler le découvert. Il se proposa de faire l'intermédiaire mais il conserva 100 euros !

 

(11)  Les dépenses mensuelles avaient plus que doublé les derniers mois ! Mon fils aîné utilisait frauduleusement les chéquiers de ses grand-parents. Une aide à domicile m'informa ultérieurement qu'il avait pris des chèques, durant environ six mois, et les avait signés lui-même sans avoir de procuration sur le compte. Il alla jusqu'à vendre la voiture de son grand-père en imitant sa signature.

 

"L'avidité financière et matérielle n'est plus contenue ni par la morale ni par l'éthique." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 65, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(12)  "Si, grâce à vos stratégies d’évitement et d’apaisement, vous détectez un changement, vous constaterez que le château de cartes s’écroule au bout de deux mois et au maximum quatre mois ! Ce qui semblait être enfin un changement n’était qu’une trêve pour vous endormir, c’est-à-dire éteindre votre vigilance, faire baisser votre garde qui l’empêchait quelque peu de nourrir son ego. Le cycle de ses attitudes toxiques revient. En réalité, il ne disparaît jamais. La phase de paix dure plusieurs mois, c’est tout. Cette récurrence, malgré vos efforts pour trouver un équilibre de relation et une harmonie, vous dispensera un choc électrique qui vous rendra la tâche du pardon difficile. On pardonne généralement à quelqu’un qui a fauté dans le passé et qui ne semble plus menaçant pour notre intégrité. De plus, comment «oublier» une telle souffrance qui se rappelle à nous au-delà de trois ou quatre heures de contact (certains parlent de  minutes seulement), puisque les attaques persistent." (Ibid. p. 141)

 

(13)  "(..) un véritable agresseur ne se sent pas coupable. Par contre, il est tout à fait prêt à se dire victime, puisque de toute façon ce qui se passe ne peut être de sa faute, donc forcément c'est de la faute de l'autre. (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 38, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"La difficulté de communication authentique et sincère se rapporte à l'aspect égocentrique. Les conversations ont à peine le temps de s'élaborer que le parent manipulateur « ramène tout à lui ». Il laisse donc l'impression qu'il est indifférent à ce qui vous arrive." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 99, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(14)  Les manipulateurs aiment que l'on s’apitoie sur leur sort. "(..) les manipulateurs sont des professionnels de la victimisation. (..) On les croit fragiles et vulnérables, alors qu'ils sont indestructibles et qu'ils retombent toujours sur leurs pattes, mais ils savent obtenir la pitié de leur entourage au point qu'on en oublie qui sont les vraies victimes." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 19, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011) 

 

(15)  "Bloquée dans ses valeurs humanistes, la victime cherche toujours à restaurer le dialogue à trouver un terrain d'entente et culpabilise de ne pas y arriver." (Ibid. p. 79)

 

(16)  "Les psy sont méprisés, ridiculisés, tournés en dérision par les manipulateurs car pour eux, la maladie psychique n'existe pas." (Cf. Christel Petitcollin, Echapper aux manipulateurs, Guy Trédaniel Éditeur, Clamecy, 2016)

 

(17)  Il s'agit de A.

 

(18)  "(...) plus les manques se font sentir de « l'absence » du père, plus ils sont compensés par une idéalisation inconsciente." (Cf. père manquant fils manqué, Guy Corneau, p. 25, Éditions de l'Homme, 1989)

 

(19)  "Une des conséquences malheureuses de ce processus d'autovictimisation est qu'il se nourrit de l'accusation des attitudes d'autrui. Il s'agit de diffamation. (...) Le manipulateur n'a aucun scrupule à induire le doute sur la moralité de quelqu'un, même celle d'un membre de sa famille." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 70, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(20)  "Je maintiens également qu'ils sont insoignables. D'abord, parce qu'ils ne sont pas demandeurs de changement. Les manipulateurs sont très fiers et très contents de ce qu'ils sont. Tout le monde est bête sauf eux, qui ont tout compris de la vie ! Ensuite, parce qu'ils ont un système de pensée verrouillé face à l'autocritique : eux sont parfaits et tout est toujours de la faute des autres." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 55, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(21)  "Pendant que les pleurnichards font leur numéro et usurpent le statut de victimes, leurs enfants souffrent, développent des troubles psychologiques." (Ibid. p. 145)

 

(22)  "La plupart du temps, le parent manipulateur refuse que l'enfant voie un psy. Il a bien trop peur que ses malveillances deviennent apparentes." (Ibid. p. 257)

 

(23)  "On ne peut pas raisonner un manipulateur, on ne peut que le cadrer, et si possible fermement." (Ibid. p. 23)

 

(24)  Quels que soient les propos avisés, même les conseils les plus pertinents, les manipulateurs ne veulent rien entendre.

 

(25)  Bien que j'aie déménagé depuis six ans, mon fils aîné m'en veut encore énormément. Il est toujours aussi furieux ; c'est la raison pour laquelle il est si dénigrant à mon égard.

 

(26)  "Un manipulateur annule périodiquement toutes les réalités qui lui déplaisent." (Ibid. p. 93)

 

(27)  La perversité de mon mari (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

(28)  "Le parent manipulateur est un imposteur. Il a usurpé le titre de parent, mais il n'a nullement l'intention d'exercer la fonction. Il n'a aucune compétence parentale (..)." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 233, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

Ainsi, mon mari ne s'est jamais rendu à l'école de ses enfants ; lorsqu'ils étaient petits, il ne les a jamais accompagnés au parc situé à proximité de notre domicile afin qu'ils puissent jouer à des jeux de plein air ; Il ne les a jamais couchés ni amenés à un rendez-vous médical, pas plus qu'à la piscine durant l'été. Tout ce qu'il a su faire, c'est de les envoyer jouer à la console vidéo dès l'âge de deux ans pour rester tranquille et ne pas avoir à s'en occuper. Pourtant il était inactif !

"Non, tous les parents n'aiment pas leurs enfants. C'est une idée fausse. (..) Ils [les parents pervers] n'aiment personne, pas plus leurs enfants que quelqu'un d'autre (..) Vous connaissez l'adage : il n'y a pas d'amour, il n'y a que des preuves d'amour." (Ibid. p. 234)

 

(29)  "D'abord sournoisement, puis de plus en plus ouvertement, le manipulateur va entraver son épouse dans sa fonction parentale. (..) À chaque fois que la maman essaiera de poser des limites aux enfants, le manipulateur s'arrangera pour discréditer son autorité. Il la mettra en difficultés en incitant les enfants à la désobéissance, puis à la provocation." (Ibid. p. 30)

 

(30)  "Un manque de cadrage rend pulsionnel, rageur et irréfléchi." (Ibid. p. 118)

 

"Les fils qui n'ont pas reçu de « paternage » adéquat font souvent face aux problèmes suivants : à l'adolescence (...) Ils peuvent (...) avoir des problèmes d'apprentissage. Ils éprouvent souvent des difficultés à assumer des valeurs morales, à prendre des responsabilités et à développer un sens du devoir et de leurs obligations envers autrui. L'absence de limites se manifestera tout aussi bien dans la difficulté d'exercer une autorité que d'avoir à la respecter." (Cf. père manquant fils manqué, Guy Corneau, p. 25, Éditions de l'Homme, 1989)

 

(31)  Lorsqu'un manipulateur est quitté ou fui, il se sent abandonné comme un petit enfant atteint dans sa toute-puissance infantile. Après avoir subi cette grande frustration dont il aura besoin de se venger, il ressent alors de la haine et de la rage. Son sadisme et son envie de frustrer s'intensifient et perdurent après la séparation qui constitue une blessure narcissique.

 

(32)  "Il a les réactions d'un prédateur qui perd sa proie ou celles d'un drogué à qui on a volé sa came." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 59, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(33)  Il est inconcevable pour une mère qui aime vraiment son fils de réaliser qu'il est dépourvu d'affect, qu'il est devenu une personne calculatrice, profiteuse et non pas une pauvre victime. Quelle déception après s'être démenée pour rien pendant plusieurs années de prendre conscience que son fils n'avait nullement l'intention de changer. Il est beaucoup plus réconfortant de le considérer toujours comme une victime que d'admettre qu'il soit un adulte malveillant et violent. Justifier la déviance de mon fils m'a permis de rendre ses agissements moins inacceptables.

 

 

Citations :

 

"Les hommes et les femmes à la personnalité narcissique ont besoin, croient-ils, d'avoir toujours raison, de décider, même contre l'avis de la majorité, d'être servis comme des monarques des temps anciens et de sentir qu'ils ont le privilège de ne pas obéir aux règles imposées par la société, les institutions, les organismes divers et variés. Autrement dit, ils passent leur existence à vérifier que leurs volontés soient exaucées par autrui. Le versant égocentrique de cet aspect se constate facilement au fait qu'ils ne tiennent aucunement compte des prises de risque que l'autre doit alors assumer, ou tout simplement à la réorganisation que cela lui demande !" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 104, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"Le principal système de défense mis en place par l'agresseur pour faire face aux difficultés de l'existence est le déni et la projection. Cela consiste à dire, pour faire simple : ce n'est pas de ma faute, c'est de la faute de l'autre. (..) En aucun cas, l'agresseur ne peut accepter de prendre la responsabilité de l'échec ou de l'erreur qu'il a faite. Il est prêt à inventer n'importe quelle excuse même la plus improbable et la plus ridicule pour ne pas avoir à faire face à l'implication personnelle qu'il pourrait avoir dans la situation, lorsque celle-ci est vécue par lui comme négative." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 30-31, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"Quand on est manipulateur, on l'est partout, tout le temps et avec tout le monde." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 225, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"Le parent du manipulateur est en général lui-même pervers." (Ibid. p. 26)

 

"Les manipulateurs prennent leurs enfants [ou certains proches] pour des confidents, voire pour des psys et leur racontent tous leurs « malheurs », c'est-à-dire leurs mesquineries, leurs frustrations et leurs projections paranoïaques. Ils se plaignent en continu, épanchent toutes leurs rancœurs, accusent l'entourage d'être la source de leurs contrariétés." (Ibid. p. 52)

 

Les manipulateurs "sont cupides, avares, malhonnêtes et intéressés. ils ne donnent jamais rien sans rien et sont même passés maîtres dans l'art de troquer leurs promesses, donc du vent, contre vos engagements fermes. Oui ce sont des escrocs." (Ibid. p. 39)

 

"Résignez-vous : son envie de vous détruire pour vous punir d'être parti ne disparaîtra jamais totalement. Dès qu'il en aura l'espace, il vous attaquera. À vous de ne plus lui laisser l'espace de vous nuire." (Ibid. p. 94)

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

 

 

"Survivre à l'enfer familial" :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon mari (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 6 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

Se libérer de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

 

Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice (annexe 8 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

Comment une victime peut-elle sortir de cette prison mentale ?

 

Si, comme moi, vous êtes ou avez été la proie de pervers narcissiques qui sont de dangereux manipulateurs, je vous fais part de mes connaissances sur leur comportement tirées de mes cinquante années d'expériences douloureuses, et vous donne les conseils utiles pour échapper à leur emprise et pour éviter de retomber entre leurs griffes. Comment les reconnaître, comment opèrent-ils pour séduire leurs proies, comment s'en prémunir ?

 

Il y a relation d'emprise lorsqu'une personne dominante exerce une influence sur une personne dominée à son insu. Le persécuteur nie le droit de sa victime à exister en tant que sujet, lui ôte le droit d'avoir des désirs personnels et refuse sa différence.

 

 

Le comportement des manipulateurs

 

Leurs caractéristiques

 

Les manipulateurs ont tous le même profil où qu'ils se trouvent sur le globe et quelle que soit leur culture. (1) Ils prennent un malin plaisir à faire culpabiliser, dévaloriser, humilier, insulter, menacer, ridiculiser, salir. Ils sont égoïstes, hypocrites, envieux (2), malhonnêtes, intéressés, avares, lâches, méchants, cyniques, possessifs, rudes, calculateurs et sournois.

Les manipulateurs se caractérisent tout d'abord par leur grande immaturité qui permet d'expliquer leur comportement égocentrique, cruel, tyrannique, impulsif, ainsi que leurs caprices.

 

Égocentrés et extrêmement  possessifs, ils ne supportent pas que de l'intérêt soit porté à un autre sujet qu'eux-mêmes (3). Alors que le fait d'attendre les met en rage, ils sont toujours en retard autant pour se faire attendre (4) que pour repousser le moment d'affronter les situations qu'ils redoutent.

Quand ils s'efforcent quelquefois de justifier leurs offenses, ils sont toujours centrés sur eux-mêmes et non sur la souffrance de leurs victimes. Ils nient (5) généralement toute culpabilité et leurs justifications sont des accusations indirectes de l'autre. Afin de mieux faire culpabiliser leurs victimes, ils les accusent habilement d'être la cause des discordes, et ressassent régulièrement des événements du passé. Ils peuvent aussi employer l'humour ou la séduction pour désamorcer les contentieux sans pour autant reconnaître leurs torts.

 

Les pervers narcissiques ne s'excusent pas, ne remercient pas (6), car tout leur est dû ! Exprimer des excuses ou des remords prouverait qu'ils sont capables de se tromper, de commettre des erreurs, ce qui porterait atteinte à leur image de supériorité (7) et d'infaillibilité. Ils préfèrent plutôt refuser de reconnaître leurs torts et rejeter les fautes sur les autres tout en les blâmant. Manifester de la gratitude par le remerciement révélerait des insuffisances personnelles et donc une dépendance vis-à-vis d'autrui, ce qui constituerait un véritable outrage à leur narcissisme (8) exacerbé, à leur Soi grandiose (9) !

Néanmoins, certains pervers narcissiques manient habilement les excuses et les remerciements afin de séduire ou d'apitoyer, mais sans aucune authenticité et dans le seul objectif de mettre ou de garder leurs proies sous emprise.

 

Totalement dépourvus d'affect (10), d'empathie et de compassion, les manipulateurs procèdent froidement à l'exécution affective de ceux qui se risquent à les aimer (11) et les leurrent quand ils prétendent les comprendre parfaitement. Il ne faut surtout pas prendre les paroles des manipulateurs au sérieux (12) car, vidées de tout leur sens, elles ne sont que des armes pour blesser ou manœuvrer (13). Ce sont des destructeurs !

Leur sadisme et leur cruauté sont attisés par l'amour et l'approbation qu'ils cherchent à susciter. Les manipulateurs sont cruels ; ils ne savent que faire culpabiliser (14), dénigrer, haïr, humilier, salir, et refuser l'autonomie. Ils n'expriment que plainte ou rage et sont excités lorsqu'ils paraissent joyeux. Ils n'ont aucune limite ni aucun scrupule !

 

 

Leur fonctionnement

 

La perversion narcissique consiste, pour un individu pervers, à expulser chez autrui ses propres conflits internes, en se survalorisant aux dépens de victimes qui ne sont autres que des objets-proies (15).

 

Les stratégies des manipulateurs se résument à charmer leurs proies en utilisant différents moyens de séductions (16) puis à les isoler de leur entourage, afin de mieux exercer leur emprise. Ils deviennent alors de plus en plus abusifs en commettant des actes de maltraitance verbale, psychologique, physique, sexuelle, en proférant des mensonges, en faisant des crises de jalousie, et en exerçant un contrôle total (argent, téléphone, internet...) qui peut aller jusqu'à interdire à leurs victimes de communiquer avec l'extérieur.

 

Ces prédateurs ont deux comportements : gentils et prévenants en public, durs, sadiques et violents dans le privé. (17) Cette dualité trouble profondément les victimes qui pensent que ce sont elles qui ne vont pas bien, que c'est de leur faute d'autant plus que tout le monde trouve leur bourreau bienveillant. (18)

 

La simulation est l'instrument qu'ils utilisent "pour se défendre de responsabilités trop lourdes en niant les faits et la réalité ou en inventant des histoires pour arranger la réalité à sa guise (19)". Ainsi, ils sont capables de déformer les propos de l'autre en n'en retenant qu'un aspect et en l'exagérant.

Les manipulateurs sont également habiles pour activer des rancunes en colportant des rumeurs en tous genres. En effet, il est plus aisé de créer des conflits que de réduire les tensions déjà existantes (20).

 

Persuadés d'être des exceptions, certains manipulateurs savent contourner les règles à leur avantage et tirer parti du système social (21). Ils refusent souvent de respecter les règles et les lois, ne s'imposent pas de défi et vivent de la crédulité de certaines personnes qu'ils escroquent. Ils utilisent les autres pour parvenir à leurs fins et n'hésitent pas à intervenir dans leur vie et à transgresser leur espace personnel (22)Éprouvant du plaisir à faire souffrir les autres qui ne sont pas, pour eux, des personnes réelles et distinctes, mais des objets (23) dont ils ont besoin (24), qu'ils possèdent et dominent entièrement, ces tyrans ne supportent pas d'être séparés de leurs proies et peuvent parfois devenir dangereux.

Les effets sont dévastateurs car ils vont constamment bafouer l'intégrité de leurs victimes et les dénigrer (25) au point de les déstabiliser. C'est pourquoi elles finissent par perdre toute confiance en elles et toute estime de soi. (26)

 

 

Les conséquences

 

Lorsqu'elles sont sous emprise, les victimes sont souvent fatiguées (27), stressées, oppressées, angoissées, et comme les manipulateurs n'ont de cesse de semer la confusion dans leurs esprits (28) en déformant la réalité, elles se retrouvent complètement ébranlées et finissent par adopter le mode de pensée de leur bourreau qui n'hésite pas à les accuser sans la moindre honte de ce qu'il leur fait subir.

Elles se dévalorisent alors toutes seules, se culpabilisent excessivement, ce qui les poussent à se justifier en permanence, convaincues que ce sont elles qui ont des problèmes et qui sont la cause de tous les maux à force de se l'entendre dire.

Les pervers narcissiques (29) sont des prédateurs qui ont constamment besoin d'une proie pour évacuer leurs frustrations, exercer leur malveillance, leur toute-puissance, et se délecter des souffrances qu'ils lui font endurer.

 

Il faut savoir que l'impact du harcèlement moral est loin d'être dépourvu de conséquences car il provoque des somatisations physiques et mentales dont la gravité est  proportionnelle à la durée et à l'intensité du harcèlement. Au début, tant que la personne n'a pas conscience qu'elle subit du harcèlement, elle somatise surtout physiquement tout en ressentant du malaise, du mal-être, et de l'oppression. Ce stade est proche du stress ordinaire.

 

Puis les symptômes du stress ordinaire apparaissent : fatigue, nervosité, troubles du sommeil et de la concentration, migraines, troubles digestifs, lombalgies... accompagnés de sentiments d'impuissance, d'humiliation, d'anormalité. À ce niveau les symptômes sont encore réversibles si le harcèlement cesse.

 

En revanche, si le harcèlement continue, la somatisation va s'intensifier avec de nouveaux symptômes plus alarmants. Lorsque le stress augmente, les moyens de réflexion diminuent. C'est pourquoi la victime réagit souvent de manière  inconsciente. Elle peut facilement sombrer dans la dépression, se dévaloriser, ressentir une culpabilité excessive et injustifiée, se désintéresser de tout ce qui autrefois la passionnait. Des troubles psychosomatiques dont la gravité peut croître rapidement vont apparaître :

- Amaigrissement ou prise de poids spectaculaires ; 

- Troubles digestifs ;

- Troubles endocriniens : thyroïde, trouble des règles ;

- Poussées d'hypertension incontrôlables, tachycardie ;

- Malaises, vertiges, maladies de peau...

 

Si la victime n'a pas encore pris conscience qu'elle vit du harcèlement, le corps, lui l'a bien compris et exprime sa détresse !

 

Enfin la déstabilisation va s'installer durablement et provoquer des troubles psychiques. La victime vit en permanence dans la honte, la dévalorisation, la crainte ;  elle doute de tout et de tout le monde. C'est pourquoi elle paraît instable, éparpillée, paranoïaque et malheureusement peu crédible lorsqu'elle tente de dénoncer son tortionnaire.

Lorsque la personne parvient à prendre conscience de la malveillance qu'elle subit un choc psychologique se produit. Il s'agit d'une période très délicate de grande fragilité jusqu'à la sortie définitive d'emprise.

Des symptômes de stress post-traumatique se manifestent alors, semblables aux réactions psychologiques consécutives à un événement très grave tel qu'une guerre, une catastrophe naturelle, un accident, une agression...

La victime revoit en boucle des scènes de violence et d'humiliation qu'elle a subies. La nuit, les cauchemars prennent le relais. Des éléments extérieur parfois insignifiants en apparence réactivent brusquement les souvenirs. L'envahissement mental se prolonge, l'obsession demeure encore incontrôlable. La victime se désintéresse de sa vie quotidienne et se replie sur elle-même.

La dépression s'aggrave et les autres troubles persistent : troubles du sommeil, de la concentration et de la mémoire, sentiment irrationnel de culpabilité, sensibilité extrême aux dangers extérieurs qui entraîne des comportements de peur ou d'évitement. Les symptômes s'intensifient lorsque certaines situations viennent rappeler à la victime l'événement initial, même de façon symbolique.

 

 

Dans une relation d'emprise avec un pervers narcissique, la victime est dévastée psychiquement (30). La dépersonnalisation qui en résulte révèle un véritable anéantissement du Moi complètement vidé narcissiquement (31). De ce fait, l'estime de soi devient quasiment inexistante. Le pervers exerce si sournoisement sa malveillance et manifeste un tel déni que les perceptions et les émotions de sa proie sont atteintes (32). N'étant plus en capacité d'avoir une pensée propre, elle finit par douter d'elle-même et de ce qu'elle vit (33). Il s'agit d'une véritable « mutilation psychique  » (34) décompensée par une dépression souvent sévère relevant d'un état névrotique voire psychotique (35). Écrasée par cette dépression, la personne utilisée par le pervers comme un objet devient totalement absente d'elle-même. Résignée, constamment dénigrée et mise en faute, elle en vient à se dévaloriser, à s'attribuer tous les défauts et toutes les responsabilités.

 

 

Le profil type des proies des manipulateurs

 

Les individus dont l'entourage parental a ignoré les besoins, ont appris à réduire leur intensité et à les satisfaire au minimum.  Ils agissent selon la volonté de l'autre afin que leurs besoins vitaux soient préservés à défaut d'être pleinement comblés.

 

Étant très à l'écoute des autres, faisant preuve de beaucoup d'empathie et percevant les demandes non verbales, ce mode de fonctionnement les prédestine à prendre en charge les besoins de gens passifs, tels que certains manipulateurs (36), et à devenir malheureusement des victimes potentielles.

 

Incapables de concevoir la malveillance gratuite chez autrui, les personnes manipulables sont souvent d'une nature gaie, dynamique, créative (37), altruiste, aimante, positive, très généreuse et totalement dépourvue de rancune. Fidèles et loyales, elles sont incapables de trahison, ce qui sert bien les intérêts de leurs persécuteurs. Elles ont besoin d'être aimées, approuvées, se remettent souvent en cause, et doutent énormément d'elles-mêmes.

 

Ces caractéristiques attirent les manipulateurs immanquablement !

 

En effet, ils repèrent rapidement ce qui vous tient à cœur, votre moralité, vos valeurs sociales et personnelles, vos principes, vos doutes, vos limites, votre propension à la culpabilité, votre peur de déranger, de vous affirmer, de juger. Ils captent si vous êtes perfectionniste, si vous redoutez le jugement d'autrui, si vous êtes doté d'empathie, de compassion, et bien d'autres traits de votre personnalité.  Ils utiliseront leurs observations pour les retourner contre vous afin de se valoriser et n'hésiteront pas à affirmer des aberrations à votre égard dans le seul but de vous déstabiliser. Mais il ne s'agit là que d'un moyen ! Leur véritable objectif est d'acquérir de la puissance en provoquant des réactions émotionnelles négatives chez autrui.

 

Il faut être en contact suffisamment longtemps avec un manipulateur au masque sympathique pour découvrir progressivement ce qu’il dissimule et ce qu’il recherche en réalité.

 

Ceux qui n'ont pas pris conscience de leurs besoins personnels peuvent malheureusement ne jamais le découvrir. C’est pourquoi ils parviennent à supporter la frustration. En effet, c'est seulement à condition de refouler puis de nier son Ego que la soumission à autrui devient possible. À s'efforcer de satisfaire principalement les demandes et les besoins des autres pour ne pas leur déplaire, ils n’ont pas conscience de la souffrance émotionnelle engendrée par le manipulateur. Ils dénient donc le plus souvent leur souffrance et n’osent pas parler de leur détresse.

 

De plus, quatre-vingts pour cent des manipulateurs ont aussi beaucoup de qualités.  Ce n'est qu'avec le temps, en vivant ou en travaillant avec eux que les failles et les mensonges (38) vont progressivement apparaître ainsi que la dépendance psychologique et/ou matérielle à laquelle ils assujettissent leurs victimes.

 

Ainsi que l'a écrit (39) Isabelle Nazare-Aga, dans son ouvrage Les manipulateurs sont parmi nous, « Révisez l’idée toute faite qu’une personne sympathique ne peut pas vous faire de mal ! La plupart des manipulateurs possèdent une façade sympathique : ils paraissent avenants.»

 

 

La sortie d'emprise

 

Il est pourtant possible de se libérer de leur emprise destructrice. Afin de s'en donner les moyens, il est indispensable de retrouver son intégritémettre en place des protections, supprimer les automatismes et adopter des choix comportementaux adéquats.

Tout d'abord, il est absolument nécessaire de savoir détecter les comportements pervers (1) et de prendre conscience qu'il existe des personnes malveillantes et calculatrices même lorsqu'elles affirment vous aimer.

Ensuite, comme le fonctionnement des manipulateurs est régi par les rapports de force, vous ne pourrez pas éviter d'entrer en confrontation avec eux si vous souhaitez vous en débarrasser.

 

 

Oser s'affirmer

 

Il faut donc impérativement apprendre à vous affirmer tranquillement et renoncer à tenter de communiquer, parce qu'un manipulateur ne communique pas, il manipule ! N'acceptez plus ses tentatives de discussion ou de négociation. Développer des capacités d'affirmation de soi permet d'être en mesure de se confronter à lui. (40)

 

 

Ne plus se confier

 

D'autre part, ne plus espérer être compris est essentiel, car cette attente est destructrice. En effet, les tourmenteurs nient leurs actes (5), refusent de reconnaître leurs torts (41) et se moquent de la souffrance des victimes qu'ils fragilisent puis anéantissent (42). En conséquence, efforcez-vous de ne plus leur dévoiler ce qui vous tient à cœur et ce qui pourrait vous affecter. 

Soyez le plus discret possible ! Sachez rester évasif ! Votre manipulateur ne doit plus rien savoir de votre vie ; ne l'informez donc ni de vos projets ni de vos fréquentations.

Ne relâchez jamais votre vigilance car il attendra toujours le moment opportun pour régler ses comptes avec vous !

 

Par ailleurs, malgré vos doutes et votre manque d'assurance, il est vain d'attendre d'un manipulateur qu'il valide vos actes, car il aura plutôt tendance à les ignorer ou à les dévaloriser.

 

 

Ne plus espérer les faire changer

 

Mais le plus difficile est d'admettre l'échec à les faire changer (43), de réaliser le gâchis de tout ce temps, toute cette énergie, tout cet argent gaspillé en vain, ainsi que les violences et les humiliations subies, et de se confronter au fait d'avoir été trompé.

Cette prise de conscience est violente d'autant plus que les victimes ont perdu tous leurs repères pendant l'emprise.

 

 

Ne plus tenter de créer ou de maintenir du lien

 

Tenter à tout prix de créer ou de maintenir du lien avec des personnes qui ne cherchent qu'à vous dominer peut mettre en péril votre santé psychique, car, je vous le rappelle, les manipulateurs sont dépourvus d'affects (10). Ils en profiteront plutôt pour vous déstabiliser à la première occasion en vous faisant culpabiliser, en vous dénigrant, voire en vous insultant ou en vous humiliant.

Il faut donc accepter le fait qu'il est impossible d'avoir une relation harmonieuse avec un manipulateur. Il peut, tout au mieux, être cadré afin qu'il cesse de nuire. Les personnes extrêmement nocives, qui mettent en œuvre une manipulation mentale intense, sordide et dangereuse où les victimes risquent d'y perdre leur santé, sont à fuir. Comme c'est mon cas, il est bien triste d'avoir dans sa famille proche (parents, conjoints, fils ou filles...) des pervers narcissiques, c'est-à-dire des manipulateurs. 

 

Il faut alors savoir faire le deuil des comportements bienveillants qu'ils n'ont pas eus et n'auront malheureusement jamais. C'est très douloureux ! Mais pour éviter de gâcher toute sa vie, il est indispensable de cesser d'attendre de ses proches ce qu'ils ne peuvent pas donner. Je sais pourtant qu'il est bien difficile de ne pas garder d'espoir au fond de soi.

 

Par ailleurs, il est salutaire de prendre conscience que l'emprise n'est pas de l'amour, mais une dépendance affective extrême (44), créée et entretenue par les manipulateurs (45). Un comportement destructeur n'a rien d'affectueux !

 

 

Préserver son intégrité

 

Afin de se préserver des prédations (46), il est essentiel de veiller à ce que personne ne porte atteinte à notre intégrité, à notre sécurité, à nos droits légaux et cesser d'accepter des comportements inacceptables. Une gentillesse excessive incite les profiteurs à en abuser !

Afin de ne plus absorber tout le négatif déversé par les manipulateurs, il est impératif de ne plus tolérer leurs insultes et leurs hurlements. N'hésitez donc pas à quitter les lieux ou à raccrocher le téléphone.

 

Lorsqu'une relation toxique est trop chargée en agressivité émotionnelle, elle s'effectue toujours au détriment de votre santé mentale.  Il est donc vital d'y renoncer afin de sauvegarder votre psychisme et de préserver votre intégrité. La rupture est toujours douloureuse mais elle s'avère indispensable pour tenter d'extraire le poison psychologique inoculé par la personne toxique. Il s'agit d'une véritable antidote !

 

Les manipulateurs ne se sentent pas concernés par les lois qu'ils prennent plaisir à transgresser. Ils ont leurs propres règles qui changent en fonction de leurs intérêts. Ce n'est évidemment pas parce qu'ils bafouent les règles de la société que les victimes doivent y renoncer. En vue de se protéger en faisant respecter leurs droits, elles ne doivent pas hésiter à faire fonctionner la loi et ne surtout pas se laisser intimider par la rage que manifestent les manipulateurs. Les personnes qui ne leur imposent pas un cadre juridique, par peur de la confrontation, finissent toujours par le regretter d'autant plus qu'elles n'évitent pas le conflit pour autant.

 

 

Cesser d'accepter l'inacceptable

 

Les personnes manipulées acceptent sans en avoir conscience des choses inacceptables. (47) Elles minimisent les comportements de leurs bourreaux et en dédramatisent les conséquences, car elles subissent leur logique défaillante. Elles se sentent perpétuellement redevables envers leurs manipulateurs qui savent habilement brandir à chaque occasion le service qu'ils ont rendu, il y a parfois plusieurs années, entretenant ainsi l'impression qu'elles leur doivent encore bien plus que ce qu'elles leur donnent. (48) Pour éviter cette situation, il est indispensable que vous parveniez à vous organiser sans faire appel à lui !

 

 

Ne plus céder aux pressions

 

Apprenez à refuser l'urgence ! Accordez-vous quelques heures de réflexion pour donner une réponse ! Les manipulateurs attendent toujours la dernière minute pour effectuer leurs demandes, exigent une réponse immédiate, font peser une pression énorme et se mettent en rage en cas de refus. (49) C'est pourquoi, il est important de prendre du temps pour réfléchir à froid, pour se décider sans influence, et pouvoir éventuellement préparer des arguments pour refuser.

 

 

Cesser de culpabiliser

 

En outre, les interdits imposés dans une relation d'emprise sont largement exagérés. Les victimes se sentent donc coupables de tout en permanence. Les personnes les plus manipulables sont celles qui, comme moi, ont intégré le plus d'interdits et dont le code de conduite comporte le plus d'obligations. Cessez d'endosser 100% des responsabilités !

Avec un manipulateur, vous ne pouvez rien faire pour améliorer la relation, rétablir le dialogue, lui faire reconnaître ses torts (50), ni le faire évoluer positivement. Renoncez et ne culpabilisez plus !

 

Le harcèlement moral permet de prendre conscience des limites de la gentillesse. Il oblige à défendre son intégrité, à imposer le respect de soi, à définir les limites de l'acceptable et à écouter les messages venus de l'intérieur à condition évidemment d'être parvenu à s'échapper du cercle infernal. Pour dissiper le doute, il faut clarifier son esprit, retrouver des certitudes et mettre en place des repères personnels. Pour vaincre la peur, il faut instaurer de la confiance et de la protection. Enfin, pour surmonter le sentiment de culpabilité, il faut redistribuer équitablement les responsabilités.

 

Même si les vieux schémas de pensées et de comportements sont rassurants parce qu'ils sont connus depuis de nombreuses années, les victimes se perdent dans une relation d'emprise. En se libérant, elles retrouvent leur gaieté, leur dynamisme, leur optimisme et leurs centres d'intérêts personnels.

Le seul pouvoir des manipulateurs est la peur ressentie par les victimes qui manquent de protection. Ils sont dangereux lorsqu'on leur laisse l'espace d'agir. Protégez-vous ! Ils ne vous feront que ce que vous les autoriserez à vous faire ! Quelle que soit votre peine présente, ne perdez jamais courage !

 

 

 

 

 

 

(1)  Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

 

(2)  "L'envie fera donc le lit de la prédation et de la destruction." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.105Payot, Paris, 2012)

 

"la destructivité [perverse] est sous l’influence massive des sentiments et des attitudes d’envie à l’égard de la bonté, de la créativité, de l’harmonie et de la beauté des objets bons […]." (Cf. Meltzer D., Les structures sexuelles de la vie psychique, Payot, Paris, 1972)

 

"(...) une surestimation du pouvoir de leurs désirs (a) et de leurs actes psychiques, la toute-puissance des pensées (...)" (Cf. Pour introduire le narcissisme, Sigmund Freud, traduit de l'allemand par Olivier Mannoni, Éditions Payot, Paris, 2012)

(a) la puissance de leurs souhaits

 

(3)  "Un des points communs à tous les manipulateurs est l'égocentrisme. Il s'agit d'une tendance à centrer tout sur soi-même et à juger par rapport à soi ou à son propre intérêt. En revanche, l'égoïsme est une option chez eux. L'égoïsme est une tendance qui porte une personne à se préoccuper exclusivement de son plaisir personnel et de son propre intérêt sans se soucier de ceux des autres. Ainsi, certains manipulateurs vont se révéler égoïstes, ouvertement ou pas, alors que d'autres vont se montrer a contrario altruistes, envahissants, possessif et généreux, tant que cela leur est favorable, voire profitable." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 99, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"La difficulté de communication authentique et sincère se rapporte à l'aspect égocentrique. Les conversations ont à peine le temps de s'élaborer que le parent manipulateur « ramène tout à lui ». Il laisse donc l'impression qu'il est indifférent à ce qui vous arrive." (Ibid. p. 99)

 

"(...) celui qui manifeste des tendances narcissiques, caractérisées par un sentiment de suffisance excessive, d’arrogance, de vanité et un besoin insatiable d’admiration et d’approbation. Les narcissiques sont des personnes profondément auto-centrées : ils manquent d’empathie pour entrer dans des relations interpersonnelles profondes, satisfaisantes et mutuellement renforcées. " traduit de l'américain :  "(...) one that manifests narcissistic tendancies, characterized by a sense of excessive self-importance, arrogance, vanity, and an unquenchable need for admiration and approval. Narcissists are profoundly self-absorbed people : they lack the empathy needed for entering into deep, satisfying, mutuallly enhancing interpersonal relationships." (Cf. Thanks ! Robert A. Emmons, p. 148, Houghton Mifflin Company, New york, 2007)

 

(4)  "Fait temporellement attendre (la durée d'attente qu'il inflige étant proportionnelle à la préséance qu'il s'attribue)." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 30, Payot, Paris, 2012)

 

(5)   "Un manipulateur annule périodiquement toutes les réalités qui lui déplaisent." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 93, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(6)  Narcissistic pathology of every life. The denial of remorse and gratitude, Nancy McWilliams, Stanley Lependorf , Contemporary psychoanalysis, vol 26, p. 430-451, 1990

 

(7)  "En outre, parce que les narcissiques possèdent un sens déformé de leur propre supériorité, ils peuvent être réticents à exprimer leur gratitude en réponse à des bienfaiteurs ou à de la générosité ou de la gentillesse qu’ils rejettent comme ils tentent de s'attirer les faveurs. Les expressions de gratitude chez les personnes narcissiques, lorsqu’elles se manifestent, ne peuvent être rien de plus que des tentatives de s’attirer les bonnes grâces de leurs bienfaiteurs." traduit de l'américain : "Furthermore, because narcissists possess a distorted sense of their own superiority, they might be reluctant to express gratitude in response to benefactors or generosity or kindness they dismiss as little more than attempts to curry favor. Expressions of gratitude in narcissistic persons, when they are forthcoming, may be nothing more than attempts to ingratiate themselves with their benefactors." (Cf. Thanks ! Robert A. Emmons, p. 150, Houghton Mifflin Company, New york, 2007)

 

(8)  "(...) les utilisations cliniques de Freud pour le terme narcissisme comprenaient les phénomènes comportementaux suivants : un ensemble d’attitudes qu'une personne a envers soi-même, y compris l'amour de soi, l'admiration de soi et l'auto-glorification (...) une orientation défensive générale qui inclut la mégalomanie, l’idéalisation, le déni, la projection (...) une constellation d'attitudes qui peuvent caractériser les relations d'une personne avec les autres (...) les sentiments de droit impliquant l'attente de privilèges spéciaux par rapport aux autres et les exonérations spéciales des exigences sociales ordinaires, une tendance à voir les autres comme des prolongements de soi, des sentiments et des pensées de toute-puissance impliquant le contrôle des autres, une intolérance pour la critique des autres qui implique la perception de la critique en tant qu’exigence de se changer soi-même, tendance à critiquer les autres qui sont différents de soi, la méfiance, la jalousie (...)"  traduit de l'américain : "(...) Freud's clinical uses for the term narcissism included the following behavioral phenomena : a set of attitudes a person has toward oneself, including self-love, self-admiration, and self-aggrandizement (...) a general defensive orientation that includes megalomania, idealization, denial, projection (...) a constellation of attitudes that may characterize a person's relationships with others (...) feelings of entitlement involving the expectation of special privileges over others and special exemptions from normal social demands, a tendency to see others as extensions of oneself, feelings and thoughts of omnipotency involving the control of others, an intolerance for criticism from others that involves the perception of criticism as a demand for changing oneself, a tendency to be critical of others who are different from oneself, suspiciousness, jealousy (...)"

"Selon la version la plus récente du diagnostic de l'Association Psychiatrique Américaine et des Statistiques du Manuel des Troubles Mentaux (DSM-III ; American Psychiatric Association, 1980), la personnalité narcissique est définie par les critères cliniques suivants : un sens grandiose de l’importance de soi ou de l’unicité ; une préoccupation pour les fantasmes du succès illimité, du pouvoir, de l'intelligence, de la beauté ou de l’amour idéal ; exhibitionnisme ; l’incapacité à tolérer la critique, l’indifférence des autres, ou la défaite ; le droit ou l’attente de faveurs spéciales sans assumer de responsabilités réciproques ; l'exploitation interpersonnelle, relations qui alternent entre les extrêmes de la sur-idéalisation et de la dévaluation ; et un manque d’empathie." traduit de l'américain : "According to the most recent version of the American Psychiatric Association's Diagnostic and Statistical Manual of Mental Disorders (DSM-III ; American Psychiatric Association, 1980), the narcissistic personality is defined by the following clinical criteria : a grandiose sense of selfimportance or uniqueness ; a preoccupation with fantasies of unlimited success, power, brilliance, beauty, or ideal love ; exhibitionism ; an inability to tolerate criticism, the indifference of others, or defeat ; entitlement or the expectation of special favors without assuming reciprocal responsibilities ; interpersonal exploitativeness, relationships that alternate between extremes of over-idealization and devaluation ; and a lack of empathy." (Cf. Robert Raskin,  Howard Terry, A Principal-Components Analysis of the Narcissistic Personality Inventory and Further Evidence of Its Construct Validity [Une analyse des composantes principales de l'inventaire de la personnalité narcissique et une preuve supplémentaire de sa validité conceptuelle], University of California, Berkeley, Journal of Personality and Social Psychology 1988, Vol. 54, No. 5,890-902)

 

"La principale caractéristique du narcissisme est un sens du droit. Les personnes ayant des tendances narcissiques croient à tort qu’elles méritent des droits et des privilèges spéciaux. Elles sont très investies dans l’affirmation de leurs propres droits et dans la perception des dettes qui leur sont dues. Leur sens exagéré du mérite les conduit à s’attendre à une faveur spéciale sans assumer les responsabilités réciproques. Le sens du droit combiné à leur insensibilité aux besoins des autres engendre, consciemment ou non, l’exploitation interpersonnelle. En bref, si on a droit à tout, alors on est reconnaissant pour rien." traduit de l'américain : "The paramount characteristic of narcissism is a sense of entitlement. People with narcissistic tendencies erroneously believe they are deserving of special rights and privileges. They are highly invested in asserting their own rights and collecting on debts owed to them. Their exaggerated sense of deservingness leads them to expect special favor without assuming reciprocal responsabilities. The sense of entitlement combined with their insensitivity to the needs of others engenders, whether consciously or unconsciously intended, interpersonal exploitation. In short, if one is entitled to everything, then one is thankful for nothing. (...)" (Cf. Thanks ! Robert A. Emmons, p. 149, Houghton Mifflin Company, New york, 2007)

 

(9)  Heinz Kohut, Le Soi. La psychanalyse des transferts narcissiques, PUF, Paris, 1974 ; The analysis of the self, International Universities Press, New York , 1971

 

(10)  "C'est-à-dire qu'ils ne ressentent pas les sentiments humains ordinaires : amour, tendresse, admiration, pitié ou compassion et encore moins empathie. (..) Bien que les manipulateurs soient de sacrés comédiens qui savent simuler les sentiments humains, ceux qui les fréquentent auraient largement les moyens d'observer quotidiennement ce que le « sans affect » implique d'inhumanité." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 40, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(11)  "Ces individus nourrissent une haine glacée et lucide à l'encontre des personnes qu'ils prétendent aimer. Ils agissent de sang froid, en toute conscience. (..) Comment un être humain normal pourrait-il envisager que, sans aucun autre mobile que d'exercer sa toute-puissance ou d'évacuer sa frustration, un individu prémédite de détruire quelqu'un d'autre à petit feu, qu'il exécute froidement, patiemment ce plan et qu'il n'en ait aucun remords ?" (Ibid. p. 10)

 

(12)  "Il y a un décalage constant entre les paroles et les actes des manipulateurs (..) Un conseil : n'écoutez plus les beaux discours, ne vous fiez qu'aux actes !" (Ibid. p. 18)

 

(13)  "La parole devient pour nombre d'auteurs de violence morale une de leurs armes favorites de destruction massive. Ils se servent des mots pour hypnotiser leur proie, des mots qu'ils manipulent au point de les priver de leur sens. La parole devient (...) l'arme fatale qui leur permet de désintégrer l'âme de leur victime." (Cf. La violence morale au quotidien, Chantal Paoli-Texier, Livre I, titre I, Éditions J. Lyon)

 

(14)  "Le pervers narcissique ne s'intéresse qu'à lui, et sa destructivité est considérable. (...) il n'a aucune empathie et une totale amoralité. En revanche, il a un don particulier pour culpabiliser les autres. Tout est bon pour cela : l'amitié, l'amour, la conscience professionnelle, la famille..." (Cf. La fabrique de l'homme pervers, Dominique Barbier, ch. I, Éditions Odile Jacob, Paris, 2013)

 

"(...) les paroles créent des remous bruyants internes, mais il y a des culpabilisations silencieuses qui font autant de bruit au fond de l´âme et du cœur de ceux qui les reçoivent." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 42, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(15)  "Pervers (narcissique), il l'est en ce qu'il jouit de se valoriser au détriment d'autrui." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 30, Payot, Paris, 2012)

"Ce plaisir est obtenu par des manœuvres et conduites pragmatiquement organisées au détriment des personnes réelles." (Ibid. p. 23)

 

(16)  "La séduction est la clé de voûte du premier rapport qui s'établit avec un pervers narcissique. (...) le compliment et la flatterie n'ont d'autre but que la satisfaction d'un désir non avoué, qui est de spolier l'autre !" (Cf. La fabrique de l'homme pervers, Dominique Barbier, ch. I, Éditions Odile Jacob, Paris, 2013)

"L’arme de séduction massive de la perversion narcissique réalise le tour de force de transformer le sujet névrosé en un narcisse (...) parfaitement dépendant, masochiste et dépressif." (Cf. Chantal Wagner, Relation d'objet dans la perversion narcissique. Se soutenir : déconstruire l'autre, dans L'information psychiatrique 2012/1, p. 21-28, John Libbey Eurotext)

"(...) la vérité n'importe pas au pervers narcissique. Tout en masques et faux semblants, couvert de vernis ; il n'a que faire de la vérité : moins exigeantes et plus avantageuses sont les apparences. Ce qui compte pour lui n'est pas d'être ni même d'avoir, c'est de paraître. (...) il est d'autant plus habile à tromper que pour lui la vérité n'a aucune valeur en soi, le résultat seul étant ce qui compte." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.34Payot, Paris, 2012)

 

(17)  "Les manipulateurs se dissimulent souvent sous différents masques. Ils sont aussi passés maîtres dans l'art de modifier ces faux visages à volonté, selon la personne, la situation ou le but visé."  (Cf. Les manipulateurs sont parmi nous, Isabelle Nazare-Aga, p. 17, Éditions de l'Homme, 2013)

 

(18)  "Le manipulateur est une personne fourbe et malveillante, mais au-dessus de tous soupçons, si l'on a pas la bonne grille de décodage de ses comportements. Tant qu'il n'est pas repéré et cadré, le manipulateur jouit d'une impunité effroyable, qui alimente et encourage sa folie de toute-puissance." (Ibid. p. 18-19)

 

(19)  L'affirmation de soi, Dominique Chalvin, p. 50, ESF Éditeur, Issy-les-Moulineaux, 2000

 

"Non seulement le manipulateur nie les événements et les faits qui ne le valorisent pas, mais il réussit à nous convaincre que ces faits n'ont jamais existé (...) Mon observation  de ce moment de défense chez les manipulateurs me laisse penser qu'ils croient eux-mêmes à ce qu'ils avancent avec force et conviction. C'est probablement ce qui peut expliquer que vous pouvez finalement douter de vos propres perceptions." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 75, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(20)  Les manipulateurs ont un besoin viscéral inconscient de créer une dysharmonie dans l'univers familial. "Ils se nourrissent des émotions de leurs victimes, la peur, l'anxiété, la tristesse, la colère. Ils ne supportent pas le bonheur des autres" (Cf. Isabelle Nazare-Aga, article Les pervers narcissiques, prédateurs impitoyables, Le Monde.fr, 26 mai 2012)

 

(21)  "La principale caractéristique du narcissisme est un sens du droit. Les personnes ayant des tendances narcissiques croient à tort qu’elles méritent des droits et des privilèges spéciaux. Elles sont très investies dans l’affirmation de leurs propres droits et dans la perception des dettes qui leur sont dues. Leur sens exagéré du mérite les conduit à s’attendre à une faveur spéciale sans assumer les responsabilités réciproques. Le sens du droit combiné à leur insensibilité aux besoins des autres engendre, consciemment ou non, l’exploitation interpersonnelle. En bref, si on a droit à tout, alors on est reconnaissant pour rien." traduit de l'anglais :  "The paramount characteristic of narcissism is a sense of entitlement. People with narcissistic tendencies erroneously believe they are deserving of special rights and privileges. They are highly invested in asserting their own rights and collecting on debts owed to them. Their exaggerated sense of deservingness leads them to expect special favor without assuming reciprocal responsabilities. The sense of entitlement combined with their insensitivity to the needs of others engenders, whether consciously or unconsciously intended, interpersonal exploitation. In short, if one is entitled to everything, then one is thankful for nothing." (Cf. Thanks ! Robert A. Emmons, p. 149, Houghton Mifflin Company, New york, 2007)

 

(22)  "La relation perverse se caractérise de fait d’un investissement d’objet visant à conquérir et contrôler ce dernier : à l’inféoder à son entier profit narcissique." (Cf. Chantal Wagner, Relation d'objet dans la perversion narcissique. Se soutenir : déconstruire l'autre, dans L'information psychiatrique 2012/1, p. 21-28, John Libbey Eurotext)

 

(23)  "Cette chosification des êtres qui les entourent explique leur invraisemblable cruauté". (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 39, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

"L'objet ? Il ne sera pas aimé. Il sera employé. Cloué au sol par les tâches qui lui sont assénées, soutirées, exploité, disqualifié, il n'aura plus rien d'enviable, dès lors qu'il aura été − croit le pervers − vidé, surpassé et réduit à l'utilité." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 19, Payot, Paris, 2012)

"Le pervers narcissique prend l'autre pour une toupie et poursuit un lent travail de sape, détruisant peu à peu sa proie qu'il anémie. Son unique but est d'alimenter son narcissisme personnel." (Cf. La fabrique de l'homme pervers, Dominique Barbier, ch. I, Éditions Odile Jacob, Paris, 2013)

"Il projette sur l'autre la mauvaise image qu'il a de lui. C'est une sorte d'attaque en miroir. Son objectif est la destruction mentale de l'autre utilisé comme un objet, une marionnette ou un imbécile, jusqu'à obtenir une emprise sadique." (Cf. Petit guide de contre-manipulation, Christophe Caupenne, Éditions Mazarine, 2017)

 

(24)  "(...) les manipulateurs n'ont pas besoin d'amour. Ils ont seulement besoin d'un objet sur lequel déverser leur haine." (Cf. Je pense mieux, Christel Petitcollin, p. 209, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2015)

 

(25)  "(...) les techniques de la disqualification (...) sont des techniques relationnelles (...) comme l'imposition de dilemmes insolubles ; ou (...) comme les contraintes paradoxales ; ou (...) comme le désaveu actif de la valeur et de la pertinence de la pensée et de la perception d'autrui." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.34Payot, Paris, 2012)

 

(26)  "(..) les personnes victimes d'une faible estime de soi constituent des proies idéales pour les agresseurs qui ont, eux, une vision très nette de ce qu'ils veulent et ce dont ils ne veulent pas. Avec leur image négative d'elles-mêmes, elles offrent à l'autre des bâtons pour se faire battre." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 59, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

(27)  "Ce sont des prédateurs, des vampires qui ne respectent pas la souveraineté de l’être et anémient leurs proies. Celles-ci, à leur contact, se sentent fatiguées, vidées. Ce ressenti est très important, il faut apprendre à l’écouter. Car la fatigue signifie que la victime est intoxiquée." (Cf. Dominique Barbier auteur de "La fabrique de l'homme pervers", propos recueillis par Elodie Lesage pour le Nouvel Observateur, 2013)

 

(28)  "(..) vous avez besoin d'un contre-lavage de cerveau énergique. Vous n'y arriverez pas tout seul. Car il faut tout remettre à sa place : le légal et l'illégal, le normal et l'anormal, l'acceptable et l'inacceptable, le juste et l'injuste. Ensuite, il faut réapprendre à écouter et respecter vos besoins et vos envies" (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 205, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(29)  "Le pervers narcissique est un narcissique en ce qu'il entend ne rien devoir à personne (...) c'est un pervers en ce qu'il entend faire activement payer à autrui le prix de l'enflure narcissique et de l'immunité conflictuelle auxquelles il prétend." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 23, Payot, Paris, 2012)

 

(30)  "À mon avis, les psychotiques, réputés pour empêcher autrui de penser, sont des enfants de chœurs à côté des ravages exercés par la pensée perverse." (Cf. Paul-Claude Racamier, Le génie des origines – psychanalyse des psychoses, Payot, Paris, 1995 ; Les perversions narcissiques, p. 11, Payot, Paris, 2012)

 

"Les psychotiques ont une pensée qui dérange, ils souffrent dans leur pensée ; l'immense différence est que les pervers font souffrir les autres dans leur pensée et qu'ils s'en réjouissent." (Cf. Relation d'objet dans la perversion narcissique. Se soutenir : déconstruire l'autre, dans L'information psychiatrique 2012/1, Chantal Wagner, p. 21-28, John Libbey Eurotext)

 

(31)  Le pervers "n’a jamais travaillé qu’au renforcement progressif et inéluctable du déficit narcissique de l’autre, lui retirant progressivement son amour, son intérêt (...). Dans la dépression narcissique, le point de décompensation intervient lors d’une ultime disqualification significative, portée tel un coup de grâce dans un contexte d’épuisement narcissique du Moi." (Ibidem)

 

(32)  "(...) le plus d'organisation dans la perversité entraîne le plus de désorganisation dans la proie."(Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.33Payot, Paris, 2012)

 

(33)  "Répondant de sa seule nécessité, la psyché perverse contamine et enlace son objet dans un mouvement de précarisation psychique grandissante. Elle désorganise son Moi, démantelant ses soutènements narcissiques, le rend confus dans ses éprouvés émotionnels et sème le doute quant à ses perceptions." (Cf. Relation d'objet dans la perversion narcissique. Se soutenir : déconstruire l'autre, dans L'information psychiatrique 2012/1, Chantal Wagner, p. 21-28, John Libbey Eurotext)

 

(34) Korff-Sausse S. La femme du pervers narcissique. Revue française de psychanalyse. Paris : PUF, 2003 ; 67 : 295-942

 

(35) "(...) la relation au pervers narcissique est parfaitement corrosive et même pathogène pour son objet." (Cf. Relation d'objet dans la perversion narcissique. Se soutenir : déconstruire l'autre, dans L'information psychiatrique 2012/1, Chantal Wagner, p. 21-28, John Libbey Eurotext)

 

(36)  Certaines victimes de manipulateurs présentent ce qu'on appelle le syndrome du sauveur : elles sont à l'écoute, disponibles et prêtes à aider toute personne qui exprime de la détresse. Elles font preuve d'un excès de compassion et d'empathie dont tout manipulateur abusera en usant de propos plaintifs, voire culpabilisants. Pour se libérer du syndrome du sauveur, il est nécessaire de vous autoriser à vous occuper des intérêts qui vous tiennent personnellement à cœur (votre vie professionnelle, associative, familiale, amicale, votre habitation, vos loisirs...).

 

(37)  "Un pervers narcissique se sert des autres pour combler son vide intérieur, et l'énergie affichée de certains l'attire : il va chercher à les soumettre, il va se construire sur la destruction de l'autre." (Cf. La fabrique de l'homme pervers, Dominique Barbier, ch. I, Éditions Odile Jacob, Paris, 2013)

 

(38) "Contrairement à vous, le manipulateur donne peu d'importance à la vérité. Seules son image sociale et son opinion positive idéale de lui-même lui sont essentielles." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 71, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(39)  Isabelle Nazare-Aga, Les manipulateurs sont parmi nous, p. 22, Éditions de l'Homme, 2013

 

(40)  "Cheminer vers soi, c'est le plus beau des voyages. C'est l'antidote la plus efficace aux personnes toxiques. S'autoriser à être soi-même, et éprouver, chaque jour, la joie de l'affirmation de soi." (Cf. Savoir gérer les relations toxiques, Christophe Médici, p. 176, Éditions Dangles, 2015)

 

(41)  "Une autre caractéristique des pervers narcissiques est la déresponsabilisation. Ils ne reconnaissent jamais qu'ils peuvent avoir mal agi ni blessé quelqu'un d'autre. Toutes leurs difficultés et tous leurs échecs sont portés au crédit d'autrui, ce qui leur permet de ne pas se remettre en cause." (Cf. Abus de faiblesse et autres manipulations, Marie-France Hirigoyen, Éditions JC Lattès, 2012)

 

(42)  "Les pervers narcissiques (...) éprouvent en permanence le besoin de regonfler leur narcissisme. Aussi, comme des vampires, vont-ils envahir le territoire psychique d'un autre (...) Leur moteur, c'est l'envie (...) consistant à s'approprier (a) ce qu'a l'autre (...) en le détruisant. Ils ne prennent jamais en compte les besoins ou ressentis de leur victime, sauf si cela sert leurs intérêts. (...) Ce sont des prédateurs qui cherchent à démolir (...) l'autre (...)." (Ibid.)

(a) la vitalité ou les qualités qu'ils aimeraient posséder

 

(43)  "Les victimes n’ouvrent pas les yeux spontanément, elles ont besoin qu'on les éclaire. La raison est simple : elles gardent l'espoir que cette personne proche et qu'elles aimaient au départ change ! (...) attentionnée, gentille, chaleureuse (...) sociable (...) Elles savent l'être quand cela les arrange (...) Rien n'est gratuit quand un manipulateur se montre généreux. (...) Les victimes ne réalisent souvent pas qu'il s'agit d'un problème constant qui va durer toute la vie du manipulateur (...) sans que vous vous aperceviez qu'il est destructeur (...)" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 21, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(44)  "Pour s'extraire de ce cercle infernal, la victime doit donc reprendre contact avec son vécu émotionnel véritable, accepter de regarder les choses en face, rendre à César ce qui lui appartient et son agressivité à l'agresseur véritable, le proche dont on croit être aimé et qui en profite pour exercer son emprise. Pour y parvenir, elle doit être capable de renouer avec la colère, l'exercer de manière correcte vis-à-vis de la bonne personne et des circonstances qui la justifient pleinement, en prenant le risque, authentifié en tant que tel, de mettre en péril la relation au cas où le partenaire refuserait tout dialogue et toute remise en question." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 67, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

(45)  "Le manipulateur (...) agit et interagit avec autrui sur un mode affectif. (...) Il génère chez vous des émotions négatives puissantes, tout en faisant croire que vous les créez vous-même ! (...) Il y a autant de chances que vous réagissiez par l'émotion qu'il y a de proximité dans vos liens affectifs et sentimentaux. Seule la distance affective vous sauvera." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 24, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(46)  "La conduite narcissiquement perverse sera toujours une prédation morale : une attaque du moi de l'autre au profit du narcissisme du sujet. Une disqualification active (...) du moi de l'autre et de son narcissisme légitime." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.34Payot, Paris, 2012)

 

(47)  "Soyez bien conscient qu'à chaque fois que vous cédez à son chantage ou à sa pression, vous félicitez votre manipulateur de s'y être essayé et vous l'encouragez à recommencer." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 207, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(48)  "La personne manipulatrice "prend des airs de sauveur et ajoute : « je fais cela pour leur bien »... Le degré le plus élevé est de rendre l'autre coupable de ses propres systèmes de valeurs personnels. Alors, que lui laisse-t-on et que lui reste-t-il pour être une personne apte à décider et agir ? Manipuler l'autre en ce cas revient à le supprimer." (Cf. L'affirmation de soi, Dominique Chalvin, p. 51, ESF Éditeur, Issy-les-Moulineaux, 2000) 

 

(49)  "Ils attendent de vous que vous soyez toujours disponibles, que vous répondiez instantanément et positivement à toutes leurs demandes." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?, Christel Petitcollin, p. 38, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(50)  "Un manipulateur ne supporte aucune remise en question. Cela lui est impossible en raison de son égotisme." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 85, Éditions de l'Homme, 2014)

 

 

Citations :

 

"(...) la pensée perverse (...) ne vise qu'à emballer et enfermer, confondre et poindre sa proie, dans un filet serré de contrevérités et de non-dits, d'allusions et de mensonges, d'insinuations et de calomnies. C'est une pensée pour faire intrusion dans la préoccupation d'autrui, une pensée-poison, une pensée pour démentaliser, dévaloriser et disqualifier l'autre ; une pensée toute en agirs et en manœuvres, qui fragmente, divise, et désoriente. (...) l'habile dissémination d'informations falsifiées, l'imposition du non-à-dire (« ne répétez surtout pas que... »), la propagation des « on-dit », l'affirmation péremptoire : telles sont ses méthodes." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.45-46Payot, Paris, 2012)

 

"Très destructeur, il vit dans l'amour de la haine, qui est un très puissant moteur de son comportement. (...) Incapable d'aimer, il détruit cyniquement toute relation et attaque les liens. Son comportement se caractérise par une rage envieuse, une convoitise haineuse et un rapt cynique de tout ce qu'a autrui en termes de joie de vivre, d'épanouissement et d'empathie. Quand il a bien ferré l'objet de sa convoitise, il l'humilie et l'avilit. Sournois, provoquant un mal maximal en ayant l'air de presque rien, il est capable de faire croire à l'autre qu'il est responsable de ses actes, alors qu'il les lui a dictés." (Cf. La fabrique de l'homme pervers, Dominique Barbier, ch. I, Éditions Odile Jacob, Paris, 2013)

 

"Seul un tyran aspire à la suppression de tous les interdits pour lui-même, à condition de maintenir les autres individus dans l'assujettissement total à sa propre volonté arbitraire." (Cf. Clotilde Leguil, Présentation, L'avenir d'une illusion, Sigmund freud, p. 25, Éditions Points, Paris, 2011)

 

"L'abuseur se grise de sa toute-puissance, s'enivre de sa propre haine, devient un véritable drogué à ses propres abus. Sa victime est sa « came ». Il lui faut une dose d'abus toujours plus forte. À un moment donné, la victime doit réagir pour assurer sa survie." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 21, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017) 

 

"Avec toutes ces années passées aux côtés des victimes, je n'ai plus aucun doute sur le cynisme, la bêtise et la cruauté des manipulateurs (et des manipulatrices aussi, bien sûr !). Je n'ai plus de patience, ni de compassion pour ces gens mauvais, qui ne souffrent pas et ne sont pas à plaindre. Ils sont pleinement conscients du mal qu'ils font, même si vous ne voulez pas le croire. Ils me l'ont dit eux-mêmes, souvent fièrement, trop contents de leurs mesquineries minables ! Je ne supporte plus le mal que ces salauds vous font, avec la complicité passive des normo-pensants, qui n'y comprennent rien." (Je pense mieux, Christel Petitcollin, p. 195-196, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2015)

 

"Les relations toxiques : elles sont destructrices, énergétivores, sapent l'estime de soi et la confiance en soi" (Cf. Savoir gérer les relations toxiques, Christophe Médici, p. 61, Éditions Dangles, 2015)

 

"Un loup qui commençait d'avoir petite part aux brebis de son voisinage, crut qu'il fallait s'aider de la peau du renard, et faire un nouveau personnage." (Cf. Jean de La Fontaine, Le loup devenu berger, Livre III, fable 3)

https://www.lafontaine.net/lesFables/afficheFable.php?id=46

 

Fable persane "La tortue et le scorpion" de Abd-arrahmân dit Djâmy :

"Un scorpion muni de son venin naturel, l'aiguillon funeste caché dans son carquois, entreprit un voyage (..) Une officieuse tortue, témoin de son embarras, eut pitié du triste voyageur. Elle le fit monter sur son dos ; s'étant mise dans l'eau (..) un bruit frappa son oreille (..) c'est le bruit de mon dard que je lance contre ta coquille (..) mon naturel l'emporte (..) Notre amphibie (..) dit alors en elle-même : certes, je ne saurais faire une plus belle œuvre que de délivrer ce traître de ses funestes habitudes, et de mettre les bons à l'abris de ses méchancetés. Aussitôt elle plongea et les flots entraînèrent son perfide compagnon."

https://books.google.fr/books?id=LuQ7AAAAcAAJ&pg=PA3&lpg=PA3&dq=Un+Scorpion+muni+de+son+venin+naturel,&source=bl&ots=9MgnVTni0I&sig=pklQBGNYgai1oaIp9deOWfkZXIQ&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwilobf9ipTZAhVGSBQKHZZFBv0Q6AEIJjAA#v=onepage&q=Un%20Scorpion%20muni%20de%20son%20venin%20naturel%2C&f=false

 

 

Commentaire :

 

Tel le fameux renard réputé pour sa ruse, le manipulateur varie sa conduite et cache ses desseins. Il sait faire preuve d'ingéniosité et d'habileté pour traquer les proies qu'il savoure de loin avant de les saisir.

C'est de l'enfer qu'ils font vivre à leurs proies qu'est fait le paradis des pervers narcissiques ! (Pascal Bourdaloue)

 

 

Lectures conseillées :

 

Échapper aux manipulateurs ; Les solutions existent, Christel Petitcollin, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2016 ;

- Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ? Christel Petitcollin, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017 ;

- J'arrête les relations toxiques, Marion Blique, Éditions Eyrolles, Paris, 2016 ; Éditions France Loisirs, Paris, 2017 ;

Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 38, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011 ;

- Parents immatures et enfants adultes, Gisèle Harrus-Révidi, Éditions Payot, 2001.

 

 

Article rédigé par Cristina Casado, auteure de "Survivre à l'enfer familial", Éditions Le Lys Bleu, 2024.

 

Survivre à l'enfer familial :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

Vivre avec un mari pervers narcissique (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

Mon fils aîné : successeur de manipulateurs (annexe 4 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 6 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice (annexe 8 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

L'homme qui allait devenir mon époux quelques mois plus tard arriva dans ma vie lors d'une période où j'étais très seule et en plein désarroi.

 

Alors que j'étais hospitalisée dans une maison médicalisée en montagne, il entra et s'installa dans la salle du réfectoire où j'étais parmi les derniers pensionnaires à terminer mon repas. Âgée de vingt-quatre ans, je remarquai à peine cet homme d'un certain âge à l'allure désinvolte. Par contre, lui, m'a rapidement repérée (1). Dès le lendemain, il demanda au personnel de service à être placé à ma table !

Il se mit à me parler et sympathisa immédiatement (2) avec moi. À partir de ce moment là, il noua à mon encontre une relation amicale (3) et paternaliste, du moins ce fut ce que je crusse. Enfermée par mes parents, je n'avais jamais pu faire mes expériences ; je ne pouvais donc pas douter de la sincérité des sentiments amicaux que me témoignait ce patient d'autant plus qu'il avait le double de mon âge. Son attention et l'affection paternaliste m'apportèrent la chaleur humaine dont j'avais tellement besoin. Il sut s'y prendre avec moi qui n'étais jamais sortie, en égayant mon séjour par des repas au restaurant, des séances de cinéma et des ballades.

 

Quelques semaines plus tard, lors d'une promenade, il me fit, à ma grande surprise, une déclaration sentimentale et me demanda de l'épouser. Ma première réaction fut de refuser ! Encore très éprise de mon premier amour perdu, je ne pouvais concevoir d'accepter de m'unir à un homme dont je savais pertinemment que je ne pourrais jamais être amoureuse. Il prit alors une permission de sortie de plusieurs jours et je me retrouvai bien seule.

Comme j'avais déjà effectué un séjour de cinq mois, la responsable du service m'informa que ma sortie était prévue dans un mois car, à cette époque là, les moyens séjours hospitaliers n'excédaient pas six mois. Très angoissée à la perspective d'être contrainte de retourner au domicile parental, car mon état de santé ne me permettait pas de prétendre à la recherche d'un emploi et j'ignorais même qu'il existât des aides sociales auxquelles j'avais droit et qui m'auraient permises d'être autonome, je songeai à la demande en mariage qui m'avait été formulée.

Par manque d'informations, je n'avais à ma connaissance que deux possibilités : soit je prenais le risque de continuer à dépérir dans la "prison" parentale, soit je me laissais une chance de vivre en épousant ce patient au demeurant sympathique qui me témoignait de l'attention.

 

Lorsque j'acceptai finalement cette union, pour survivre, j'eus conscience que je sacrifiais mon corps, ma jeunesse et mes rêves à cet homme qui avait l'âge d'être mon père. Mon mariage fut loin d'être le plus beau jour de ma vie ! Je pensais à ce que m'avait dit mon premier amour : « Il n'y a que toi que je veux pour femme !» et j'étais profondément triste.

 

Peu de temps après, je découvris d'autres aspects de la personnalité de mon mari (4).

 

Il commença à dévoiler son comportement impulsif lors d'un déjeuner chez mes parents au cours duquel il engagea une conversation (ou plutôt un quasi monologue) sur le thème de différentes marques d'automobiles. Comme il se tournait régulièrement vers moi, mon père connaissant mon manque d'intérêt pour le sujet lui fit remarquer : « Crois-tu que ça intéresse Cristina les voitures ?». Vexé, il se leva d'un bond en disant : « Alors vous me prenez pour un c.. », et se précipita dans ma chambre. Lorsque je le rejoignis pour tenter de le calmer, il me tendis aussitôt son alliance (5) sans dire un mot. Je fus extrêmement choquée par la violence contenue dans ce geste et par cette réaction totalement disproportionnée que je ne comprenais pas.

Sa grande impulsivité se traduisait parfois par des actes aussi soudains qu'irraisonnés. C'est ainsi qu'à l'occasion d'un séjour chez mes parents, il ne trouva rien de mieux que de sortir une nuit par la fenêtre de ma chambre pour aller rendre visite à son fils aîné (issu d'un premier mariage) qui était hospitalisé en psychiatrie à plus de 900 kms. Cette idée lui avait traversé l'esprit dans le courant de la nuit, et il avait agi aussitôt sans me prévenir au préalable. Vous pouvez aisément imaginer quelle fut ma surprise de constater son absence le lendemain matin, mais aussi mon inquiétude (6) d'autant plus que je ne parvins pas à le joindre au téléphone pendant quatre jours !

 

Par ailleurs, je pris conscience de son addiction à l'alcool lorsqu'il tenta de cesser de boire. Son visage déformé par des rictus incontrôlables me fit peur pour la première fois. Sa tentative échoua et il commença à devenir violent quand il avait trop bu.

Un soir où je venais à peine d'entrer dans notre chambre, il m'attrapa par les cheveux et me projeta sur le lit. Il me frappa sur la tête pendant une bonne partie de la nuit et me blessa au genou en me poussant brutalement contre le radiateur. Je reçus ces coups en silence, seules les larmes qui coulaient le long de mes joues, dans l'obscurité, traduisaient mon désespoir. Cet acte de violence fut provoqué par son impatience à avoir un rapport sexuel (7) avec moi après avoir ingurgité plusieurs verres de whisky. Cette première fois ne fut malheureusement pas la dernière !

 

D'autres brutalités suivirent pour des motifs tout encore plus dérisoires (gifles, table renversée au cours des repas, bousculades en me tirant par les cheveux... ). (8)

Un jour, sur un accès de colère, il me lança même une viande congelée sur la tête ! J'eus à peine le temps de l'esquiver. Ce réflexe me sauva probablement la vie.

 

Mon mari utilisa aussi l'intimidation pour m'effrayer et me terroriser. Il exerça de fortes pressions psychologiques, du chantage intensif, des menaces et instrumentalisa les proches. Par exemple, il me menaça à plusieurs reprises de me frapper (9) si je ne me soumettais pas à ses exigences. (10) Il était capable de se mettre dans un état de folie furieuse, simplement parce qu'il ne retrouvait pas un papier (en raison de son grand désordre), parce que j'avais quelques minutes de retard pour passer à table alors que je terminais le bain de l'un de nos fils, ou encore juste parce que j'étais passée à la pharmacie avant de rentrer. (11)

Dans ces moments-là, son visage devenait quasiment écarlate, son regard s'assombrissait jusqu'à devenir noir de haine. (12) Ses crises de rage étaient terrifiantes ! (13)

 

Mon mari fut non seulement brutal mais également infidèle. Il eut même la cruauté d'héberger l'une de ses maîtresses chez nous, pendant plusieurs jours, (14) alors que notre fils aîné avait seulement neuf mois (15). Un soir, il me prit par la main et m'amena dans la chambre qu'elle occupait afin de me faire assister à leurs ébats pour me montrer la manière dont il fallait s'y prendre. Cette scène fut horrible pour moi ! J'aurais voulu mourir pour mettre fin à l'humiliation et à la souffrance insoutenable que je ressentais. Mon mari et sa maîtresse m'infligèrent à cette période-là une véritable torture !

 

Toutes ces maltraitances eurent pour conséquence de beaucoup m'affaiblir (16). Souvent fatiguée, je traversais régulièrement de longues périodes d'anémie.

 

Cet homme rustre et malin mais inculte, qui n'était ni affectueux ni tendre (17), ne comprenait pas pourquoi je ne parvenais pas à prendre sexuellement du plaisir avec lui. Comment aurais-je pu éprouver du désir pour un tel homme ? De plus, avec son ventre bedonnant, son allure inélégante et son haleine tabagique, il était bien loin d'être le genre d'homme qui aurait pu m'attirer.

Par ailleurs, il utilisait mes difficultés psychomotrices liées à mes troubles dépressifs et anxieux pour me dévaloriser et me faire croire que j'étais une incapable. (18) Il était même parvenu à me persuader que je n'étais pas une femme normale. (19) Lorsqu'un ami ou un voisin le complimentait « sur sa jolie et élégante épouse », il se plaisait à leur répondre « oui, mais elle a des difficultés ! ». Il fallut qu'il effectuât plusieurs longs séjours en centre cardio-respiratoire au cours des dix dernières années de sa vie pour que je prisse conscience que j'étais réellement capable de faire beaucoup de choses.


Après huit ans de mariage, grâce à l'évolution psychologique rendue possible par le travail psycho-thérapeutique que j'effectuais, j'eus le courage de tenter de le quitter. Dans un premier temps, l'association que j'avais contactée au préalable accepta de m'aider, et m'hébergea pendant huit jours avec mes enfants. Hélas, lorsque le responsable de l'association rencontra mon mari fort doué en manipulation (20), il refusa de poursuivre son soutien et me conseilla vivement de réintégrer mon domicile conjugal. « Votre époux n'a vraiment pas l'air si terrible ! Votre attitude est irresponsable !» m'affirma-t-il. (21)

En fait, sous prétexte que je déformais la réalité et que j'amplifiais négativement les situations en raison de mes troubles dépressifs, qu'en vérité je cherchais à reprendre ma liberté dans le seul but de le tromper, mon mari s'était habilement montré convaincant.

Je fus donc contrainte de réintégrer le domicile conjugal. C'est ainsi qu'il put continuer à compliquer ma vie, à me maltraiter et à me tyranniser. Il poursuivit l'entreprise de destruction initiée par mon père jusqu'à son dernier souffle !

 

Cet homme manipulateur, pervers et malicieux n'était pas celui que je souhaitais épouser mais les trois petits anges qui naquirent de cette union furent mes grands amours. Je leur consacrai entièrement de nombreuses années de ma vie.

 

Depuis quelques années, j'aime un homme bon, sensible, intelligent et cultivé qui m'accorde une attention sincère, me soutient et prend soin de moi au quotidien. Près de lui, je me sens bien et enfin en sécurité ! Grâce à lui et à mon équipe médicale, mon état de santé s'est amélioré bien qu'il me reste encore un long chemin à parcourir.

 

Tout comme mon père, mon mari présentait tous les aspects d'une personnalité perverse narcissique (22). Comme Christel Petitcollin l'a si justement relaté dans son livre Je pense trop (23), "les pervers sont malveillants, haineux, méfiants, grincheux, lâches, vides et peuvent même être cruels. Il leur faut salir, écraser, massacrer tout ce qui est amour et joie de vivre (..) La méchanceté et la toute-puissance qu'elle leur confère leur procure une jouissance aiguë et enivrante. Quand ils mentent, quand ils blessent et qu'ils humilient, ils se croient très forts et très intelligents".

Menteurs, sûrs d'eux, sournois, péremptoires et accusateurs, ils sont fiers de ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes et sont incapables d'auto-critique.

 

Portrait-type du pervers narcissique, mon mari était un véritable prédateur (24) extrêmement dangereux (25). En grand manipulateur, il avait su m'attirer dans ses filets (26) afin de pouvoir me persécuter à sa guise !

 

 

 

(1)  "Le manipulateur scanne très vite la personne à qui il a affaire. Il est extrêmement malin. Il recherche des victimes qui ont un trouble de l'estime de soi, qui ont une forte propension à la culpabilité, qui ont le syndrome du sauveur, c'est-à-dire qui veulent aider à tout prix les autres, ou encore qui souffrent de dépendance affective." (Cf. Isabelle Nazare-Aga, article Les pervers narcissiques, prédateurs impitoyables, Le Monde.fr, 26 mai 2012)

 

"La projection paranoïaque (...) consiste pour le projeteur à jeter son dévolu sur une « victime » qui va devenir l'hôte du venin." (Cf. Paul-Claude Racamier, Les perversions narcissiques, p. 11, Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(2)  "Ce premier masque [sympathique] est de loin le plus fréquent. C’est également le plus dangereux parce qu’il dissimule parfaitement le jeu du manipulateur : il est souriant, extraverti, bon vivant et, à certains moments, sait se montrer attentif aux autres. Il parle beaucoup et sans difficulté. Il se positionne, prend sa place." (Cf. Isabelle Nazare-Aga,  Les manipulateurs sont parmi nous, p. 17, Éditions De l'Homme, 2013)

 

(3)  "Un bon pourcentage (60 p. 100 environ) de manipulateurs se donnent comme règle de conduite de créer des relations d’amitié le plus rapidement possible (...) ou de faire en sorte qu’au premier abord nous les trouvions sympathiques. Ils sont souriants, très attentifs, généreux (...) et utilisent la flatterie." (Ibid. p. 17 )

 

(4) "Il ressent (...) la jouissance du pouvoir d’influence. Il la recherche au détriment du calme, du bonheur, de la joie partagée et de l’harmonie… La personnalité narcissique a l’immense pouvoir de déséquilibrer tout cela et de créer des émotions négatives chez autrui en quelques secondes ! (...) Pour se renforcer sur le plan narcissique. Uniquement pour se donner l’illusion, temporaire (...), qu’elle est supérieure aux autres, et ce, même vis-à-vis de son conjoint et de ses propres enfants…" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 18, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(5)  Nous étions mariés depuis environ un mois !

 

(6)  "(...) ces sujets imposent un véritable fardeau aux personnes qui les approchent et se soucient d'eux. Et c'est précisément en cela que leur narcissisme touche à la perversion." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 78Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(7)  Les manipulateurs utilisent la sexualité pour dominer et avilir leurs partenaires. Ils les contraignent à avoir des rapports non désirés quand bon leur semble.

"Ils dépouillent l'acte de toute tendresse et préfèrent comme par hasard les pratiques qui vous répugnent le plus." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 63, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(8)  "La malveillance gratuite est le summum de la stupidité (..) il est dangereux de refuser de faire face à cette réalité. Si cette cruauté stérile se répandait, elle mènerait l'humanité à sa perte." (Ibid. p. 9)

 

(9)  "La peur que ressentent les victimes est intense, proche de la terreur et de la panique. Certaines victimes sont même tétanisées par la trouille. (..) Le manipulateur menace beaucoup, laisse évasivement entendre qu'il exercera de féroces représailles et vous laisse essayer de deviner lesquelles." (Ibid. p. 206)

 

(10)  Tout au long de nos années de vie commune, il exerça sa toute-puissance pour me soumettre, me blesser et me tourmenter.

"De tous côtés il commande, surveille et dirige. Autre et ferme illusion : celle de toute propriété." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 64Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(11)  "Charmée, puis apitoyée, terrorisée et culpabilisée, la victime s'épuise longtemps à essayer de comprendre ce qui se passe et à s'adapter. Elle finit par renoncer à mettre du sens sur ces comportements absurdes. (..) La victime obéit (..) avec un seul objectif : éviter autant qu'elle peut ces scènes épuisantes." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 21, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(12)  "La victime pressent que si elle se rebelle, il va se passer des choses graves. (..) Mais en général, elle fuit et et nie ses peurs (..) refoule sa terreur (..)" (Ibid. p. 76)

 

(13)  "(...) les émotions sont exacerbées ! Les manipulateurs sont constamment traversés par des émotions qu'ils tentent de cacher avec succès aux étrangers, mais dont ils se déchargent allègrement sur leur conjoint et leurs enfants. Ainsi, ces derniers sont témoins de crises émotionnelles passagères, exagérées et récurrentes." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 83, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"Personnage versatile et colérique, il ne supporte pas les pensées nobles, les qualités morales, et s'en moque. Il prend plaisir à transgresser, à heurter la morale, à rabaisser de façon blessante ou mesquine." (Cf. Petit guide de contre-manipulation, Christophe Caupenne, Éditions Mazarine, 2017)

 

(14)  "Oui, les manipulateurs seraient très volontiers polygames. Son rêve : ramener ses copines [ses maîtresses] à la maison comme il veut !" (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 98, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(15)  "Un manipulateur étant égocentrique, ne veut pas d'enfant. (..) Un manipulateur ne fera des enfants que lorsqu'il ne pourra pas faire autrement parce qu'il y a nécessité, voire urgence, à piéger son pourvoyeur de soins sur du long terme." (Ibid. p. 74)

 

(16)  "Ce sont des prédateurs, des vampires qui ne respectent pas la souveraineté de l’être et anémient leurs proies. Celles-ci, à leur contact, se sentent fatiguées, vidées. Ce ressenti est très important, il faut apprendre à l’écouter. Car la fatigue signifie que la victime est intoxiquée." (Cf. Dominique Barbier auteur de "La fabrique de l'homme pervers", propos recueillis par Elodie Lesage pour le Nouvel Observateur, 2013)

 

(17)  Je ne reçus de lui aucun geste de tendresse durant mes grossesses et les années qui suivirent.

 

(18)  "Dévalorisée depuis des années, elle a tellement perdu confiance en elle qu'elle entérine implicitement l'avis du père (le conjoint) manipulateur sur son incapacité générale. Elle est même persuadée d'être bonne à rien." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 228, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"La conduite narcissiquement perverse sera toujours une prédation morale : une attaque du moi de l'autre au profit du narcissisme du sujet. Une disqualification active (...) du moi de l'autre et de son narcissisme légitime." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 34Éditions Payot, Paris, 2012)

 

"(...) nombre de propos invraisemblables touchent à l'identité et créent une faille narcissique, tel un violent tremblement qui ouvrirait la terre. En deux à trois secondes, quelques mots destructeurs deviennent alors indélébiles. (...) Ces propos peuvent tuer... Pour les surmonter, je reste convaincue qu'il faut (...) décider de cesser de donner du crédit à ces personnes (...) ; et enfin, réaliser que vous n'en êtes aucunement responsables." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 69, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(19)  "Votre prison est faite de doute, de peur et de culpabilité (..) Au stade de confusion mentale où votre manipulateur vous a amené, vous avez besoin d'un contre-lavage de cerveau énergique." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 205, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(20)  "Les manipulateurs, hommes ou femmes, ont la particularité de ne pas montrer leur vrai visage lorsqu’ils sont en société. En revanche, leurs conjoints et leurs enfants vivent au quotidien, et durant de longues années, un traumatisme sourd qui engendre, pour la plupart d’entre eux, des symptômes physiques, psychologiques et comportementaux tout d’abord incompréhensibles. Les victimes ont d’ailleurs tendance à se poser beaucoup de questions sur elles-mêmes, alors que la problématique réside justement chez l’autre." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 5, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(21) La plupart des professionnels de l'appareil judiciaire, des services de police et de gendarmerie, des services sociaux et de santé (psychologues, psychiatres...) ne connaissent pas le fonctionnement des pervers narcissiques et ignorent donc leur dangerosité.

"Les manipulateurs savent s'approprier l'indulgence, voire la bénédiction des policiers et des gendarmes, des enquêteurs, des médiateurs, des experts et même des juges." (Ibid. p. 32)

"Plus il passe entre les mailles du filet social et juridique, plus il s'enivre de son pouvoir et plus il devient déviant." (Ibid. p. 19)

 

(22)  "(...) la pensée perverse (...) ne vise qu'à emballer et enfermer, confondre et poindre sa proie, dans un filet serré de contrevérités et de non-dits, d'allusions et de mensonges, d'insinuations et de calomnies. C'est une pensée pour faire intrusion dans la préoccupation d'autrui, une pensée-poison, une pensée pour démentaliser, dévaloriser et disqualifier l'autre ; une pensée toute en agirs et en manœuvres, qui fragmente, divise, et désoriente. (...) l'habile dissémination d'informations falsifiées, l'imposition du non-à-dire (« ne répétez surtout pas que... »), la propagation des « on-dit », l'affirmation péremptoire : telles sont ses méthodes." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 45-46Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(23)  p. 145 et 148, Éditions France Loisirs, Paris, 2015

 

(24)  "La conduite narcissiquement perverse sera toujours une prédation morale : une attaque du moi de l'autre au profit du narcissisme du sujet." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 34Éditions Payot, Paris, 2012)

 

(25)  Il poussa même son délire jusqu'à confier à mon père qu'un jour il me prendrait en voiture avec les enfants et qu'il nous précipiterait dans un ravin !

 

"Tout comme pour les manipulateurs classiques, leur image sociale est fondamentale ! Peu importe si elles traumatisent leurs enfants et les malmènent, du moment que tout le monde à l’extérieur de la famille les croit formidables. Or, ce sont des personnes particulièrement dangereuses. Non seulement le conjoint sain mais leurs enfants dépérissent dans cette ambiance de folie sournoise. Ils peuvent même aller jusqu’à se suicider. Effectivement, elles distillent leur venin tout en vampirisant l’énergie psychique de leurs proches (...)" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 121, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(26)  "La séduction est leur première arme. Ils savent être particulièrement charmants et flatteurs jusqu'à ce que vous soyez tombé sous emprise. Puis, dès qu'ils vous savent piégés, ils retirent ce masque séducteur dont ils n'ont plus besoin." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 19, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"Apprenez que tout flatteur vit aux dépens de celui qui l'écoute !" (Le Corbeau et le Renard, Jean de La Fontaine, Fables)

https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Corbeau_et_le_Renard

 

 

Citations :

 

"Il avance toujours masqué. Il repère sa proie et ne la lâche plus. Enjôleur, compréhensif, attentif, il est à l'écoute de sa bien-aimée, qui, dit-il, est tout pour lui. Il la séduit, se rend indispensable, propose le mariage. (...) Prise au piège, elle ne va pas tarder à déchanter. Le masque tombe, plus ou moins vite. L'homme qu'elle a épousé se révèle être un prédateur (...) Il humilie sa proie, la dévalorise, la culpabilise, la harcèle, provoquant les disputes, mais jamais en public. C'est un champion de la manipulation. Elle craint ses sautes d'humeur, ses colères. Elle fait tout pour arranger les choses. Mais rien n'y fait. Ce scénario est typique du pervers narcissique." (Cf. Les pervers narcissiques, prédateurs impitoyables, Le Monde.fr, 26 mai 2012)

 

Dans le comportement des psychopathes, "on retrouve quelques constantes :

- l'intolérance à la frustration, l'impulsivité et la facilité du « passage à l'acte », qui témoignent d'un besoin de satisfaction immédiate des désirs (1) ;

- l'agressivité et la tendance aux comportements antisociaux qui marquent la prédominance de l'action sur la pensée ;

- l'insensibilité à la répression et l'incapacité à tirer profit de l'expérience qui favorise la répétition des conduites asociales."

(Cf. Dictionnaire usuel de psychologie, Norbert Sillamy, Éditions Bordas, p. 550-551, Paris, 1983)

 

Selon Marcel Eck, "la perversion se définit surtout par la transgression de la loi. Le pervers puise son plaisir, tout d'abord, dans le dépassement des interdits et la recherche du mal ; il provoque le scandale, aime détruire, blesser, salir autrui ; il se glorifie de sa perversion et s'efforce d'entraîner d'autres personnes à sa suite". (Cf. Dictionnaire usuel de psychologie, Norbert Sillamy, Éditions Bordas, p. 511, Paris)

 

"Il y a chez les pervers narcissiques une grande jouissance associée à la transgression. Ils prennent plaisir à heurter le sens moral de l'autre (...) Chez eux, la notion de loi n'est pas effacée, au contraire, ils prennent plaisir à la contourner (...)" (Cf. Abus de faiblesse et autres manipulations, Marie-France Hirigoyen, Éditions JC Lattès, 2012)

 

"L'agressivité cherche à obtenir par la contrainte et la peur ce qu'on ne pense pas pouvoir obtenir par le dialogue et la négociation." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 16, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"(..) les agresseurs ne s'excusent jamais. Contrairement à leurs victimes, qui auraient tendance à s'excuser avant de commencer quoi que ce soit, tellement elles craignent de mal faire, de ne pas être à la hauteur ou de dire des bêtises, les agresseurs s'excusent rarement, et surtout pas lorsqu'on leur fait remarquer qu'ils viennent d'être désagréables. C'est d'ailleurs là une manière de remarquer rapidement un agresseur lorsque l'occasion s'en présente (...)" (Ibid p. 33)

 

"Quand on est un vieux petit garçon en guerre contre sa propre mère, on ne peut avoir une relation saine et épanouie avec les femmes en général, la sienne en particulier, et encore moins avec la mère de ses enfants. Les manipulateurs règlent avec leur femme les comptes qu'ils n'ont pas réglés avec leur mère. Pour être sûrs de la dominer et de se faire prendre en charge, ils choisissent plutôt une femme douce et maternelle, mais paradoxalement ils lui en veulent de l'être. (...) lorsque leur femme accède au statut haï et redouté de mère, les choses se gâtent : elle devient l'ennemie à abattre (...) les violences conjugales commencent généralement pendant la grossesse. (...)" (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 27, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

Mon fils aîné : successeur de manipulateurs (annexe 4 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

 https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 6 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

Sortir de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

 

Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice (annexe 8 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

Les maltraitances psychologiques (1) que j'ai subies de la part de mes parents toxiques m'ont fait sombrer à l'âge adulte dans un état pré-psychotique déficitaire (2).

 

 

J'ai dès lors présenté les symptômes de stress post-traumatiques suivants :

 

- repli sur soi ; 

- manque d'estime de soi (3) ;

- état dépressif (4) ;

- manque d'intérêt pour la vie quotidienne ;

- perte du goût pour les activités favorites (5) ;

- sentiment de culpabilité (6) ;

- marche à petits pas (7) ;

- anorexie mentale ;

- incapacité à choisir avec discernement son partenaire et ses personnes de confiance (8).

 

Par la suite, les maltraitances physiques, sexuelles et psychologiques infligées par mon mari pervers narcissique aggravèrent mon état de santé psychique déjà déficient. Quatre symptômes s'intensifièrent (9) et six nouveaux apparurent :

- blocages sexuels importants ;

- cauchemars (10) ;

- troubles du sommeil ;

- extrême sensibilité aux dangers extérieurs (11) ;

- images et sons relatifs à des événements du passé ;

- envie de suicide (12) .

 

Ces diverses formes de maltraitance eurent de nombreuses conséquences :

 

- perte précoce de l'insouciance et de la spontanéité ;

- renforcement de ma tendance perfectionniste ;

- stress quasi-permanent (13)

- hyper-contrôle permanent de mes gestes ;

- perte de la confiance en soi  (14) ;

- grande sensibilité aux critiques (15) ;

- besoin de surprotéger mes enfants même devenus adultes.

 

Depuis quelques années, les comportements maltraitants de mes fils ont entraîné l'apparition de deux nouveaux symptômes et une amplification de trois anciens :

- tremblements à l'écriture ;

- diurèse prolongée ;

- angoisse d'anticipation beaucoup plus fréquente même pour des situations banales ;

- renforcement de mes tendances obsessionnelles ;

- fréquence plus élevée des troubles du sommeil.

 

Afin de me protéger des souffrances vécues avec mes parents et mon défunt mari, j'ai mis en place inconsciemment des mécanismes de défense (16) pour survivre (17) tels que l'inhibition psychomotrice par hyper-contrôle (ralentissement des mouvements, retenue des gestes), les obsessions compulsives (répétition des mêmes gestes notamment pour les actes de toilette auxquels je consacre beaucoup de temps), en vue de réduire mon anxiété.

Or mes conditions de vie ayant changé, ces défenses sont devenues obsolètes. Désormais, elles m'emprisonnent, m'empêchent de vivre, me séparent des autres et me font du mal.

 

 

 

 Entreprise CRISTINA

 

"Reconstruction psychologique"

 

 Thérapeutes et tuteur de résilience (18)

 

 

 

Chaque fois que je m'en sens capable, je tente de diminuer l'intensité de ces défenses en imaginant que j'abats les murs de ma prison psychique (19) en me relâchant, en essayant d'agrandir mes pas.

Je fais de la cohérence cardiaque et pratique la course à pied ou la marche rapide quotidiennement.

 

Lorsque des images mentales négatives surgissent, je tente, chaque fois que cela m'est possible, de les repousser en songeant à des situations positives vécues. En effet, il est important de visualiser des situations positives (situations de réussite, de bienveillance, de bien-être...), car de telles images aident toujours à progresser, donc à avancer. Les images positives sont constructives et leurs effets des plus bénéfiques sur la santé psychique tandis que les négatives sont destructrices.

Ce travail sur les représentations permet de réaliser des progrès significatifs, de les apprécier pleinement, de faciliter le lâcher prise, afin de faire plus confiance en la vie et en l'avenir. 

 

 

 

 

Contrairement à certaines méthodes qui s'inscrivent dans la durée, il est possible de ressentir rapidement les bienfaits de cette pratique.

 

 

Lorsque des souvenirs douloureux m'envahissent l'esprit, je me recentre sur le présent pour protéger mon psychisme. Mais vivre l'instant présent n'est réellement possible que quand les souvenirs difficiles ne contiennent plus leur charge émotionnelle négative qui, en parasitant le cerveau, empêche d'être en paix, vraiment présent, centré et durablement serein. Cette charge émotive maintient, bien des années après, dans un état de contracture, perturbant l'esprit, la capacité d'affronter les diverses situations de la vie, et souvent affectant aussi la santé physiologique.

Les souvenirs négatifs agissent sur l'inconscient comme un frein et sont à l'origine de blocages. C'est pourquoi j'ai décidé de consulter une psychologue clinicienne pratiquant l'EMDR, méthode visant à désensibiliser les traumatismes. Le mal-être stocké dans les souvenirs est autorisé à partir alors qu'il était gardé et contenu en soi.

 

J'ai entrepris ce travail psychothérapeutique (20) afin de délester les souvenirs douloureux de leur charge émotionnelle négative en vue de désencombrer le ciel de ma vie des nombreux nuages des émotions !

 

 

 

 

 

 

(1) "(..) la quantité et la diversité des violences psychiques subies ont des effets plus pervers à moyen et long termes que la gravité des atteintes physiques enregistrées (..) Ce qu'ils [les chercheurs] appellent difficultés intrapsychiques concerne les angoisses, l'anxiété, la dépression, un défaut d'estime de soi, une vision négative du monde et des idées suicidaires." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 156, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"La violence morale érode la confiance en soi. Elle attaque les ressources d'amour propre. De cette façon, elle fragilise encore ces victimes à subir de nouvelles violences. Car quand on a été amené à croire qu'on ne vaut pas mieux, on accepte la violence comme normale.  Quand on est convaincu qu'on ne mérite pas plus, on arrive à croire qu'on a provoqué l'autre à nous maltraiter. Quand on est démoli et fragilisé, on donne une image de soi négative qui amplifie les violences de nouveau : plus le sujet est fragile, plus facile il devient de le sadiser..." (Cf. La violence morale au quotidien, préface de Karen Sadlier, Éditions J. Lyon)

 

(2)  "(...) les analyses cliniques (...) ont indiqué que le risque de décompensation psychotique à l'âge adulte était une conséquence extrêmement fréquente de la confrontation de l'enfant à la folie de ses parents..." (Cf. Psychologie de la fonction parentale, Gérard Poussin, p. 239, Éditions Privat, Toulouse, 1993)

 

(3)  Les relations toxiques "abaissent l'estime de soi à tel point que certains individus s'enlisent dans une névrose d'échec, programmés pour rater tout ce qu'ils entreprennent." (Cf. Savoir gérer les relations toxiques, Christophe Médici, p. 11, Éditions Dangles, 2015)

 

"Il nous est arrivé de consacrer des soins infinis à panser chez nos patient(e)s leur narcissisme très tôt meurtri par les manœuvres délétères et disqualifiantes de parents pathologiquement narcissiques ; rien n'est plus important alors que d'aider les patients à reconstituer (...) la peau déchirée de leur moi. Encore heureux s'ils n'ont pas été à tout jamais délités !" (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p.41Payot, Paris, 2012)

 

"L'estime de soi nous est indispensable pour continuer à vivre et à nous investir dans notre action." (Cf. Psychologie de la fonction parentale, Gérard Poussin, p. 161, Éditions Privat, Toulouse, 1993)

 

(4)  "Dans la dépression induite par la perversion narcissique, l'état de dévastation psychique (...) rend compte d'un Moi narcissiquement vide, porteur d'une estime de soi quasi nulle (...)" (Cf. Chantal Wagner, Relation d'objet dans la perversion narcissique. Se soutenir : déconstruire l'autre, dans L'information psychiatrique 2012/1, p. 21-28, John Libbey Eurotext)

 

(5)  en raison de la perte du goût de vivre. Par exemple, j'ai perdu tout plaisir de lire dès la fin de mes études supérieures.

 

(6)  Comme la plupart des victimes de pervers narcissiques, mon sentiment de culpabilité est apparu en même temps que mes crises d'angoisse lorsque j'ai transgressé pour la première fois à l'âge de 22 ans l'un des interdits parentaux : celui de ne pas fréquenter un jeune homme. Cette culpabilité s'est développée et intensifiée en raison des maltraitances que mon mari m'a fait subir au cours de notre vie commune qui s'avéra un véritable enfer conjugal.

"Ce sentiment de culpabilité, qui est ce qui habite profondément les victimes de violences psychologiques (..)" (Ibid. p. 60)

 

(7)  Ce symptôme  est apparu à la suite d'un gros choc émotionnel dû à l'enfermement et l'accompagnement de mes "parents geôliers" lors de sorties autorisées de 23 à 24 ans, qui précipita mon déclin psychique et favorisa l'émergence de symptômes physiologiques : chute de cheveux, perte de poids, incontinence par urgenturie. 

 

(8)  ce qui m'a rendue vulnérable aux pervers narcissiques et aux escrocs.

 

(9)  repli sur soi, manque d'estime de soi, état dépressif, sentiment de culpabilité.

 

(10)  qui génèrent respectivement émotions de peur et de tristesse.

 

(11)  qui génère des comportements d'évitement et de la procrastination.

 

(12)  dû à un profond désespoir.

 

(13)  "Lorsque le stress atteint un niveau extrême, l'organisme se protège par un phénomène de dissociation, un découpage des affects par rapport à la rationalité."(a)  (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 64, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

(a) voir seconde citation ci-dessous

 

(14)   À l'âge adulte, les enfants élevés par des parents toxiques manifestent presque tous un comportement autodestructeur. "D'une façon ou d'une autre, ils ont l'impression de n'avoir aucune valeur, aucune capacité et ils se sentent indignes d'être aimés (...) ils continuent à ployer sous le fardeau de la culpabilité et de l'incompétence, ce qui leur cause de graves difficultés pour élaborer une image positive d'eux-mêmes. Le manque de confiance et la piètre estime de soi qui en résultent peuvent alors contaminer tous les aspects de leur vie." (Cf. Susan Forward avec Craig Buck, Parents toxiques, Comment échapper à leur emprise, p. 17, Nouvelles Éditions Marabout, 2013, traducido del americano :  Toxic parents : overcoming their hurtful legacy and reclaiming your life, Batam Books, New York, 1989)

 

"Les relations toxiques : elles sont destructrices, énergétivores, sapent l'estime de soi et la confiance en soi" (Cf. Savoir gérer les relations toxiques, Christophe Médici, p. 61, Éditions Dangles, 2015)

 

(15)  Mais la honte et la culpabilité que n'éprouve pas l'adulte maltraitant seront portées par l'enfant à travers les années, le rendront maladivement sensible aux critiques et l'emmèneront parfois jusqu'au suicide." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 183, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(16)  "Les mécanismes de défense sont des processus psychiques inconscients visant à réduire ou annuler les effets désagréables des dangers réels ou imaginaires, en remaniant les réalités internes et/ou externes et dont les manifestations – comportements, idées ou affects – peuvent être inconscients ou conscients." (Cf. Les mécanismes de défense, théorie et clinique, Serban Ionescu et al., 1997)

 

(17) "Boule de stress, d'angoisse, de honte et de déprime, les ex-victimes de maltraitance traversent souvent leur existence empêtrées dans leurs mécanismes de survie, très seules, conscientes d'être différentes, mais sans trouver d'issue à leur enfermement." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 184, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(18) Tuteur ou facilitateur de résilience : personne bienveillante dotée d'une grande sensibilité, attentionnée, dévouée, patiente, persévérante, compréhensive, à l'écoute, protectrice, qui peut parvenir à obtenir chez un patient traumatisé des résultats thérapeutiques similaires à ceux des professionnels psychothérapeutes.

https://www.psychologie-positive.net/IMG/pdf/2005_COPIE_FRANCE_Les_caracteristiques_des_tuteurs_de_resilience.pdf

https://www.cairn.info/revue-recherche-en-soins-infirmiers-2005-3-page-12.htm

 

(19)  "Votre prison est faite de doute, de peur et de culpabilité (..) Au stade de confusion mentale ou votre manipulateur vous a amené, vous avez besoin d'un contre-lavage de cerveau énergique." (Ibid. p. 205)

 

(20)  Tout enfant éduqué par des parents toxiques n'est en aucun cas responsable des maltraitances qu'il a subies alors qu'il était un être fragile et vulnérable. Mais, devenu adulte, il est responsable des initiatives qu'il prendra et des actes qu'il mettra en œuvre pour tenter de surmonter les difficultés liées à son passé douloureux.

 

"Rien ne prouve qu'il soit nécessaire de remuer le passé douloureux pour aller mieux. Dans un article recensant divers travaux, Miltenburg et Singer remettent sérieusement en cause cette pratique. Ils citent diverses études qui mettent en évidence que la mise à jour et le revécu des traumatismes passés génèrent une importante souffrance chez les patients. Les thérapeutes qui utilisent ces pratiques auprès des adultes ayant subi des maltraitances dans leur enfance estiment qu'il s'agit là d'une étape nécessaire de la thérapie. Or, constatent Miltenburg et Singer, cette conviction ne repose aucunement sur des études évaluatives bien contrôlées. Ils citent seulement une exception datant de 1988, où une étude a montré que la technique de restructuration cognitive (caractéristique de la thérapie cognitive) avait montré clairement des effets positifs. (Cf. Guérir de son enfance, Jacques Lecomte, p. 317, Éditions Odile Jacob, Paris, 2004)

 

 

Citations :

 

"Cette capacité d'autodéfense est notre bagage commun. Nous possédons tous le même kit de survie en cas de problème existentiel (..) Mais, si notre bagage est commun, chacun a sa façon de mettre en œuvre  le programme. (..) De façon non consciente, chacun a opté pour telles ou telles habitudes comportementales, de fuite, de lutte ou de repli sur soi. (..) telle ou telle stratégie de défense particulière nous a permis de mieux nous adapter à notre environnement et, donc, de survivre." (Cf. Émotions : quand c'est plus fort que moi. Peur, colère, tristesse : comment faire face, Catherine Aimelet-Périssol et Aurore Aimelet, p. 44-45, Éditions de Noyelles, Paris, 2018)

 

"La dissociation peut être telle qu'une partie de la réalité disparaît, des pans entiers du vécu sont occultés, dans le souvenir de faits anciens comme de faits très récents. Les éléments qui disparaissent de l'accès à la conscience sont ceux qui ne correspondent pas à la version officielle que la victime a dû se fabriquer pour survivre. Il s'agit de situations comportant une importante charge affective dont la prise en compte viendrait menacer l'exercice et l'efficacité des stratégies mises en place pour supporter l'adversité. Sont alors bloqués à la fois la perception de la nocivité du comportement de l'agresseur et l'attrait pour des situations positives, gages de plaisir et de bien-être dans d'autres cadres, avec d'autres personnes. Ces situations positives passent immédiatement en second plan, voire sont totalement occultées dès qu'elles sont susceptibles d'interférer avec le sens du devoir, ce qu'il faut faire pour être bien vu et ne risquer aucune mesure de rétorsion, surtout de la part de l'agresseur qui ne manquera pas de réagir à tout manquement à ses exigences. Quant à la non-perception de la nocivité réelle de l'agresseur, elle est nécessaire pour continuer à supporter la situation, et comme elle a fait l'objet d'un conditionnement de survie dès l'enfance, comme on l'a vu, elle s'active automatiquement, plaçant hors champ le fond même des problèmes." (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 64-65, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"Plus grave encore que cette culpabilité envahissante, associée à une honte de ce que les autres vont penser de son incompétence chronique, est la profonde terreur qui finit par s'emparer de la victime, plongée dans des situations d'agressivité à son encontre depuis l'enfance. Cette terreur de mal faire et de se l'entendre sans cesse reprocher atteint un tel degré de permanence qu'elle en devient partie intégrante de son mode de fonctionnement et qu'elle ne la perçoit plus comme telle. (..) Elle se surveille constamment, se sent sur le qui-vive, guettant l'expression de l'autre pour essayer de déterminer à quel moment les accusations et les reproches vont tomber, et elle essaie d'y parer autant que faire se peut. Cependant, elle n'a pas nécessairement conscience que tout cela est l'expression d'une peur intense, et si elle se rend compte qu'elle a peur de quelque chose, elle en minimise l'intensité et l'attribue souvent à d'autres causes que la relation d'agression qu'elle subit et qu'elle ne repère pas comme telle dans toute son ampleur. Cette terreur qui ne dit plus son nom, tant elle est devenue habituelle, se manifeste par une hyper-vigilance à l'environnement, un sentiment de menace diffus qui se traduit par une sensation d'angoisse repérable à ses expressions physiques, boule dans la gorge, nœuds à l'estomac (..) Cette angoisse terrifiante par elle-même par son caractère incompréhensible et incontrôlable, s'accompagne de fatigue, de problèmes de concentration (..) La victime peut avoir des problèmes de sommeil, ressassant dans l'insomnie ses difficultés auxquelles elle ne trouve aucune solution (..) faire des cauchemars (..)"  (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 62-63, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

 

Commentaire :

"Certains maux dont on a souffert ne peuvent pas s'effacer comme c'est le cas pour la plupart des rêves." (Pascal Bourdaloue)

 

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

 

 

Survivre à l'enfer familial :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

Vivre avec un mari pervers narcissique (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

Mon fils aîné : successeur de manipulateurs (annexe 4 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

 https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Comment sortir de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

 

Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice, un pervers narcissique (annexe 8 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

Ma mère sombra dans une pathologie mentale grave et incurable : la psychose hallucinatoire, au cours des premières années qui suivirent son mariage. Son état se caractérisait par des propos délirants souvent violents, par une agitation et un monologue quasi incessants.

La démence de ma mère faisait partie de mon quotidien tout au long de mon enfance (1), de mon adolescence et des premières années de ma vie de jeune adulte.

Je me souviens très bien que lorsque j'étais enfant, ma mère agressait souvent verbalement mon père (2) au moment des repas qui se déroulaient dans une ambiance très tendue. Le reste de ses journées, elle déclamait à haute voix des propos délirants, ce qui ne me permettait pas de faire mes devoirs dans de bonnes conditions. Pour apprendre mes leçons au calme, j'étais parfois contrainte de sortir hors de la maison. Aussi loin que remontent mes souvenirs, ma mère m'a toujours fait pleurer pour la fête des mères. Elle refusait mes cadeaux en m'affirmant qu'elle n'en avait pas besoin ou en me reprochant de ne pas lui en avoir offert un ayant davantage de valeur. Ce jour-là était pour moi, chaque année, une source de tristesse et de contrariété.

Lorsque j'eus cinq ans, à l'occasion d'un changement de demeure, ma mère ne partagea plus la couche conjugale. Au lieu de m'installer dans la chambre voisine, elle m'imposa un choix cornélien : "dormir, soit avec papa, soit avec maman". Après un long moment d'hésitation, je choisis le parent dont j'étais affectueusement la plus proche. Ma mère y consentit (3), et fut ainsi à l'origine du fait que je dorme avec mon père pendant onze années ! 

À l'adolescence, je tentai de lui faire comprendre que je ne voulais plus dormir avec mon père, mais elle ignora totalement ma demande. Son comportement passif eut de graves conséquences sur le déroulement de ma vie future.

 

Lorsque je devins une jeune adulte, je rencontrai un homme dont je tombai très amoureuse. Quand elle l'apprit, pour m'empêcher de le voir, elle se mit à me suivre ou à m'enfermer à double tour chaque fois que je m'apprêtasse à sortir. Ma mère parvint ainsi, en collaboration avec mon père, à mettre en échec ma première relation sentimentale. Désespérée, je perdis alors complètement le goût de vivre, sombra dans l'anorexie et mon corps s'inhiba fortement. Quelques mois plus tard, lors de mon hospitalisation, je fis la connaissance d'un patient beaucoup plus âgé que moi alors que je souffrais encore terriblement de la perte de mon premier amour ; je dus me résoudre à l'épouser dans un sursaut de survie afin d'échapper à l'emprise parentale qui m'entraînait inévitablement vers une mort lente. Malheureusement, dans le courant de la même année, mon mari me ramena vivre au domicile de mes parents, car il devint l'associé de mon père et voulut économiser le prix d'un loyer. Il ne tint aucun compte de mon avis et le cauchemar recommença !

 

La situation s'empira après la naissance de mon premier fils, car la folle emprise de ma mère se fit de plus en plus ressentir douloureusement. En effet, elle me harcelait avec un regard méfiant et des réflexions négatives, chaque fois que j'allaitais mon bébé, à un point tel que je dus y renoncer au bout de trois mois, étant trop stressée ! Dès lors, elle accapara totalement mon enfant : elle lui donnait le biberon systématiquement à ma place, enfermée dans sa chambre dans la pénombre, et je devais m'imposer quotidiennement pour pouvoir quelquefois lui changer ses couches. Ma mère ne me laissait pas non plus lui donner son bain, seul mon père en avait "le droit" de temps en temps. Elle réduisait l'espace de vie ainsi que le champs de vision du bébé en installant un drap autour de son parc et en refusant obstinément que je le sorte du landau lorsque je parvenais à l'amener à l'extérieur.

Ne supportant plus d'être privée de mon rôle de mère, je fis part à mon mari de mon désir de quitter le domicile parental. Cette fois, il en tint compte non parce qu'il fût enfin sensible au calvaire que je vivais, mais parce que mon père ne pouvait pas le rémunérer à hauteur des sommes qu'il avait promises. Mon mari envisageait que nous partions sans notre fils, car ma mère ne nous laissait pas l'amener avec nous. L'amour maternel me donna la force de refuser fermement. Il était hors de question que je parte sans mon enfant ! Devant ma détermination, il me proposa d'aller demander de l'aide d'un médecin généraliste. C'est ainsi que, lors d'une visite improvisée sous prétexte de consulter notre bébé, elle nous permit de pouvoir procéder à son enlèvement, et donc de l'extirper des griffes extrêmement possessives de sa grand-mère. Ce fut une scène digne d'un film cinématographique !

 

Fort heureusement, la situation fut différente à la naissance de mon second fils car, comme mon père exerçait encore une activité professionnelle, mes parents séjournèrent à notre domicile, situé à cinq cents kilomètres de chez eux, que quelques jours.

 

Les mois qui suivirent la venue au monde de mon troisième enfant ressemblèrent beaucoup à ceux que je dusse traverser pour mon premier, parce que mon mari insista à plusieurs reprises pour que mes parents prolongent leur séjour chez nous. (4) Finalement, je fus contrainte de les supporter pendant plus de six mois ! Ma mère déclara même à notre médecin généraliste : « Si ma fille en avait fait deux, j'en aurais pris un !».

Soutenue par mon équipe médicale, je parvins néanmoins, au prix d'une grosse dépense d'énergie à m'imposer davantage. Grâce au travail effectué avec ma psychologue et ma psychiatre, je trouvai, pour la première fois, la force d'affronter mes parents, en particulier mon père, pour leur demander de rentrer chez eux. Cette confrontation avec mon père, qui représentait pour moi un roc insurmontable, fut un grand pas en avant vers mon émancipation !

 

La démence de ma mère m'a toujours empêchée de communiquer et d'avoir une relation normale avec elle. J'en ai souffert tout au long de ma vie !

 

 

(1)  "(...) lorsque la folie du parent n'est perçue qu'à travers des comportements incompréhensibles (...) la folie n'est justement pas « perçue ». La conduite aberrante du parent est plutôt interprétée comme une agression qui rend impossible tout sentiment de sécurité."(Cf. Psychologie de la fonction parentale, Gérard Poussin, p. 238-239, Éditions Privat, Toulouse, 1993)

 

(2)  "(..) critiquer un parent devant son enfant est destructeur. (..) C'est cette souffrance puissance dix que ressent un enfant dont on dénigre un parent en sa présence. C'est ce qu'il vit en continu chez le parent manipulateur. Alors il serait définitivement destructeur que l'autre parent le fasse aussi." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 231, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(3)  "Il y a un autre acteur dans le drame familial à qui revient une part de responsabilité. C'est le parent qui laisse perpétrer l'abus, par peur, par dépendance ou par besoin de maintenir le statu quo familial. Ce parent est coupable d'abus passifs." (Cf. Parents toxiques, Comment échapper à leur emprise, Susan Forward avec Craig Buck, p. 144, Nouvelles Éditions Marabout, 2013, traducido del americano :  Toxic parents : overcoming their hurtful legacy and reclaiming your life, Batam Books, New York, 1989)

 

(4)  Lorsqu'un père manipulateur se lasse de jouer avec son bébé, il cherche à s'en débarrasser en le confiant à quelqu'un d'autre : à la mère, à sa propre mère, à sa belle-mère... 

 

 

Citation :

 

"La surprotection est le contraire de la protection et bloque le processus d'autonomisation de l'enfant." (Cf. Psychologie de la fonction parentale, Gérard Poussin, p. 146, Éditions Privat, Toulouse, 1993)

 

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon père (annexe 1 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/03/la-perversite-de-mon-pere.html

 

La perversité de mon mari (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

Mon fils aîné : successeur de manipulateurs (annexe 4 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 6 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

Comment sortir de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

 

Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice, un pervers narcissique (annexe 8 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

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30 juillet 2015 4 30 /07 /juillet /2015 19:28

L'extrême possessivité de mon père nous coupa, ma mère et moi, progressivement de la société. Je ne sus jamais vraiment pourquoi ma mère ne reprit pas son travail après ma naissance. Était-ce son choix ou la volonté de mon père ? Ce dont je suis seulement certaine, est que dès lors, elle resta au foyer pour s'occuper de moi et se mettre au service de mon père.

Peu de temps après son mariage, ma mère sombra dans une psychose hallucinatoire ponctuée d'épisodes dépressifs. C'est lors de l'hospitalisation qui eut lieu quelques années plus tard qu'un premier traitement lui fut prescrit. Après le départ du psychiatre qui suivit ma mère pendant plusieurs années, son médecin généraliste prit le relais. Lorsqu'un centre médico-psychologique fut créé dans la ville de résidence de mes parents, je suggérai à mon père d'y accompagner ma mère afin qu'elle soit prise en charge par des spécialistes, mais il ne donna jamais suite à ma proposition.

Ma mère se renferma de plus en plus dans sa maison devenue son univers, coupa toute relation avec sa famille d'origine et traversa des périodes de crises délirantes aiguës lorsqu'elle décidait d'interrompre son traitement.

 

Pour ma part, mon père qui partagea mon lit pendant onze années (1), à l'initiative et avec le consentement de ma mère, m'imposait de nombreux interdits (2) auxquels elle ne s'opposa jamais (3).

Lorsque j'étais enfant, mon père n'acceptait jamais que je participasse aux excursions et aux séjours scolaires. Je n'étais pas non plus autorisée à rendre visite à des copines d'école ni à les recevoir à la maison. En dehors du milieu scolaire, je n'avais pas de compagnon de jeu. Ayant passé mon enfance dans une ferme, pour me sentir moins seule, j'apprivoisais des animaux qui devenaient mes amis, et recherchais l'évasion en me réfugiant dans la lecture. Ainsi isolée, je devins une enfant timide, réservée et craintive. Pour ne pas prendre le risque de perdre l'affection de mon père, je fus la "petite fille modèle", sage et obéissante qu'il voulut que je fusse (4) et ne pus jamais faire ma crise d'adolescence.

J'ai découvert à l'occasion de mon travail de développement personnel avec ma première psycho-thérapeute que j'avais bloqué tout désir en moi. Dès que je montrais de l'attachement (à une copine d'école, une tante...), mon père m'en dépouillait (5) systématiquement, me privant ainsi du plaisir que ces moments de bonheur pouvaient me procurer (6). Ma douleur était si intense que j'appris progressivement à ne plus exprimer de désirs pour ne pas contrarier le sadisme de mon père. Ma tendance à ne pas m'autoriser de moments de plaisir ou de bonheur provient probablement du fait qu'ils m'ont été interdits dès ma plus tendre enfance.

Lorsque je connus ma première relation sentimentale, alors que j'étais une jeune adulte, mon père s'y opposa fortement et je fus davantage privée de liberté (7) ! Dès lors, désespérée, je perdis le goût de vivre et sombrai dans l'anorexie. Mon poids chuta et je m'affaiblis considérablement. Je fus sauvée par une cousine de ma mère qui, me voyant dépérir et m'inhiber considérablement sur le plan psycho-moteur, m'accompagna pour aller consulter un médecin neuropsychiatre. Comme mon état de santé psychique et physiologique ne cessait de se dégrader, il décida de me faire hospitaliser en maison de santé médicalisée située en montagne loin de mes parents.

C'est au cours de cette hospitalisation que je rencontrai l'homme que j'allais épouser (8) quelques mois plus tard, pour ne pas être contrainte de retourner au foyer parental.

 

Mon mariage me permit de m'éloigner géographiquement. Au cours des premières années, mes parents parvinrent tout de même à m'envahir de leur présence (9), souvent à la demande de mon mari. Par la suite, il m'arriva de ne pas les voir pendant une année entière voire deux années consécutives, ce qui m'amena à penser naïvement que mon père pût peut-être avec le temps évoluer positivement (10). Malheureusement, malgré l'amour et la patience qu'on peut leur offrir, les pervers ne changent pas ! D'abord, parce qu'ils sont fiers et contents de ce qu'ils sont au fond d'eux-mêmes ; tout le monde est bête, sauf eux. Ensuite, parce que leur système de pensée est verrouillé face à l'auto-critique ; ils sont parfaits, le problème vient toujours des autres. (11) Selon lui, mon père avait toujours raison et agissait "pour mon bien". Régulièrement, il se vantait de se sacrifier pour moi : « avec tout ce que j'ai fait pour toi ! » me disait-il souvent. Il se donnait l'image d'un homme parfait !! 

Les personnes extérieures à la cellule familiale avaient droit au masque de séduction extrêmement généreux et sympathique (12) de mon père, tandis que ma mère et moi-même, ses victimes, vivions l'entreprise de destruction, et connaissions son vrai visage maussade et cruel, inimaginable pour les premières (13)

 

Au fil des ans, la perversité narcissique de mon père occasionnait des dégâts importants sur ma santé psychique (14), ce qui eut d'énormes répercussions tout au long de ma vie.

 

 

 

(1) "L'inceste est sans doute l'expérience humaine la plus cruelle, la plus perverse. C'est la trahison de la confiance la plus élémentaire entre enfant et parent. C'est destructeur sur le plan émotionnel." (Cf. Susan Forward avec Craig Buck, Parents toxiques, Comment échapper à leur emprise , p. 157, Nouvelles Éditions Marabout, 2013, traducido del americano :  Toxic parents : overcoming their hurtful legacy and reclaiming your life, Batam Books, New York, 1989)

 

(2) "Le sentiment de culpabilité prend toute sa force dès qu'il franchit un seuil délimité par l'intériorisation, dans le surmoi, de l'autorité parentale qui interdit et condamne." (Cf. Dictionnaire de psychanalyse. Encyclopædia Universalis)

"(..) la culpabilité se nourrit d'une colère qui n'a pu en son temps être exprimée à l'encontre de la personne agressive, tout simplement parce que cette colère a vu son expression complètement interdite, sous peine pour l'enfant de perdre l'amour de ses parents pourtant non respectueux de sa personne et de ses besoins. Cette colère est donc totalement bloquée à l'intérieur de l'individu, qui a peur de tout mouvement de sa part qui pourrait s'apparenter à une manifestation ouverte de colère."  (Cf. Petites violences ordinaires. La violence psychologique en famille, Yvane Wiart, p. 59, Éd. Le Courrier du Livre, Paris, 2011)

 

"L'influence souterraine d'un tel parent va perdurer à l'âge adulte. La propension à la culpabilité est l'une des conséquence les plus fréquemment observées. La confusion entre ce qu'il est bien de faire ou pas s'installe. La peur de déplaire également." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 77, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"Le père tyran : c'est le père dictateur. Certains sont des gueulards (...) D'autres sont des monstres froids qui ne pipent mot. Quand on est enfant, ce type de père est invalidant. Freud les décrit comme étant des pères castrateurs." (Cf. Savoir gérer les relations toxiques, Christophe Médici, p. 44, Éditions Dangles, 2015)

 

(3)  "Il y a un autre acteur dans le drame familial à qui revient une part de responsabilité. C'est le parent qui laisse perpétrer l'abus, par peur, par dépendance ou par besoin de maintenir le statu quo familial. Ce parent est coupable d'abus passifs." (Cf. Susan Forward avec Craig Buck, Parents toxiques, Comment échapper à leur emprise, p. 144, Nouvelles Éditions Marabout, 2013, traducido del americano :  Toxic parents : overcoming their hurtful legacy and reclaiming your life, Batam Books, New York, 1989)

 

"À la vérité, les personnes les plus toxiques (a) pour soi sont souvent celles que l'on a côtoyées durant les premières années de notre vie. À cette période, nous étions totalement dépendants des autres et nos moyens de défense étaient encore très faibles." (Cf. Savoir gérer les relations toxiques, Christophe Médici, p. 45, Éditions Dangles, 2015)

(a) Ces personnes toxiques "sont parmi les plus invalidantes". (Cf. Ibid. p. 99)

 

(4)  "Un parent manipulateur incitera son enfant à se faire apprécier des autres (quelque soient ses besoins) plus que nécessaire. D'une part, cela sert son image de bon parent. D'autre part, l'enfant devient plus malléable et exploitable à souhait." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 19, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(5)  Dans les cas de maltraitance, les besoins et les émotions des enfants n'ont aucune importance et ne sont pas pris en compte par leurs parents.

https://www.ccpeweb.ca/adultes-survecu-abus-negligence/

 

"« Je pense que ma propension à ne pas m'octroyer de plaisirs provient de ce type d'épisode. En quelques secondes, le choc neutralise votre sentiment de joie. C'était le but ! Vous n'allez tout de même pas vivre du bonheur sans qu'il (elle) en soit la source ou qu'il (elle) en ait le contrôle (...)»(Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 30, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(6)  "Quand le narcissisme parental inscrit comme priorité la satisfaction des besoins parentaux, l'enfant devient un objet que l'on manipule au gré de sa fantaisie (...) une chose à la disposition des parents. (...) l'enfant doit être considéré « comme une personne et non comme un objet que l'on revendique dans son intérêt affectif personnel » (a). Les parents narcissiques (...) s'inscrivent malheureusement dans cette dernière perspective." (Cf. Psychologie de la fonction parentale, Gérard Poussin, p. 90, Éditions Privat, Toulouse, 1993)

(a) La notion de paternité en droit, Catherine Labrusse, in Les pères d'aujourd'hui, p. 23, I.N.E.D., Paris, 1982

 

"Parmi les manifestations systématiques de la manipulation parentale, on peut noter la tension qui règne à chaque fête familiale, la façon qu’a le parent de ne pas accueillir les joies et bonheurs de ses enfants, ainsi que sa tentative d’éloigner ces derniers de ceux qui les aiment." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 6, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"Frustrer son entourage est une des jouissances principales des manipulateurs."(Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 48, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"Il ressent (...) la jouissance du pouvoir d’influence. Il la recherche au détriment du calme, du bonheur, de la joie partagée et de l’harmonie… La personnalité narcissique a l’immense pouvoir de déséquilibrer tout cela et de créer des émotions négatives chez autrui en quelques secondes ! (...) Pour se renforcer sur le plan narcissique. Uniquement pour se donner l’illusion, temporaire (...), qu’elle est supérieure aux autres, et ce, même vis-à-vis de son conjoint et de ses propres enfants…" (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 18, Éditions de l'Homme, 2014)

 

Les manipulateurs ont un besoin viscéral inconscient de créer une dysharmonie dans l'univers familial. "Ils se nourrissent des émotions de leurs victimes, la peur, l'anxiété, la tristesse, la colère. Ils ne supportent pas le bonheur des autres." (Cf. Isabelle Nazare-Aga, article Les pervers narcissiques, prédateurs impitoyables, Le Monde.fr, 26 mai 2012)

 

(7)  "De tous côtés il commande, surveille et dirige. Autre et ferme illusion : celle de toute propriété." (Cf. Les perversions narcissiques, Paul-Claude Racamier, p. 64Payot, Paris, 2012)

 

(8) Vivre avec un mari pervers narcissique (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

(9)  "(...) les parents hypernarcissiques réclament souvent la visite de leur progéniture adulte, mais ils ne se rendent pas nécessairement compte que ces moments passés ensemble sont très pénibles pour leurs enfants." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 103, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(10)  "(...) je constate que bon nombre, sinon tous les enfants de pervers narcissiques, ont fait leur maximum depuis leur enfance pour changer les attitudes de leur parent toxique. Outre les comportements d’apaisement des uns, les confrontations verbales ou écrites des autres, les pleurs, les supplications, les cris, les suicides ratés ou réussis, les séparations, les menaces, les avertissements, les éloignements ou les ruptures définitives, aucun de ces messages n’a touché son but : faire prendre conscience au parent en question que son attitude générale de destruction devait cesser. Rien ne l’a fait changer ! Fondamentalement changer…" (Ibid. p. 140)

 

(11)  "Je maintiens également qu'ils sont insoignables. D'abord, parce qu'ils ne sont pas demandeurs de changement. Les manipulateurs sont très fiers et très contents de ce qu'ils sont. Tout le monde est bête sauf eux, qui ont tout compris de la vie ! Ensuite, parce qu'ils ont un système de pensée verrouillé face à l'autocritique : eux sont parfaits et tout est toujours de la faute des autres." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 55, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

(12) Le "manipulateur au masque « sympathique » (...) parle avec aisance (...) se montre par moments attentif aux autres, gentil, actif, vivant et souriant. Il s’avère efficace, qualifié et intelligent. Concrètement, il peut être très ordonné, avoir beaucoup de goût, de bonnes idées, être bon cuisinier, être inventif ou excellent bricoleur. (...) Sans renier pour autant ses indéniables qualités, il est évident que celles-ci n’empêchent nullement la manipulation. Au contraire, elles la servent ! L’art du manipulateur à l’allure sympathique consiste justement à dissimuler sa manœuvre au milieu de comportements tout à fait acceptables et même souhaitables pour toute relation amicale, conviviale, chaleureuse et remplie de complicité.
Son premier objectif : mettre tout inconnu « dans sa poche »." (Cf. Les manipulateurs sont parmi nous, Isabelle Nazare-Aga, p. 21, Éditions de l'Homme, 2013)

 

"Pour une personnalité narcissique, en général, la fonction du cadeau n'est pas l'expression adaptée d'une affection pour autrui. Le manipulateur choisit tout à fait consciemment de donner ou pas ; il choisit quoi offrir selon le bénéfice narcissique qu'il en tirera. Il peut « acheter » facilement les gens étrangers à la famille proche. Il achète son image sociale (...) Il achète leur disponibilité, leurs services ultérieurs et leurs « bons souvenirs »." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 57, Éditions de l'Homme, 2014)

 

(13)  "Le manipulateur est une personne fourbe et malveillante, mais au-dessus de tous soupçons, si l'on a pas la bonne grille de décodage de ses comportements. Tant qu'il n'est pas repéré et cadré, le manipulateur jouit d'une impunité effroyable, qui alimente et encourage sa folie de toute-puissance." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. p. 18-19, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"Les manipulateurs, hommes ou femmes, ont la particularité de ne pas montrer leur vrai visage lorsqu’ils sont en société. En revanche, leurs conjoints et leurs enfants vivent au quotidien, et durant de longues années, un traumatisme sourd qui engendre, pour la plupart d’entre eux, des symptômes physiques, psychologiques et comportementaux tout d’abord incompréhensibles. Les victimes ont d’ailleurs tendance à se poser beaucoup de questions sur elles-mêmes, alors que la problématique réside justement chez l’autre." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 5, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"Tout comme pour les manipulateurs classiques, leur image sociale est fondamentale ! Peu importe si elles traumatisent leurs enfants et les malmènent, du moment que tout le monde à l’extérieur de la famille les croit formidables. Or, ce sont des personnes particulièrement dangereuses. Non seulement le conjoint sain mais leurs enfants dépérissent dans cette ambiance de folie sournoise. Ils peuvent même aller jusqu’à se suicider. Effectivement, elles distillent leur venin tout en vampirisant l’énergie psychique de leurs proches (...)"  (Ibid. p. 121)

 

(14)  "Un parent manipulateur est un danger objectif pour ses enfants. La manipulation mentale est un viol psychologique permanent." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 226, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"La violence psychologique est un phénomène paradoxal car la personne censée être un pôle de sécurité et de stabilité affective pour l'autre se trouve être la même personne qui lui infuse un sentiment de mal-être et de souffrance." (Cf. La violence morale au quotidien, préface de Karen Sadlier, Éditions J. Lyon)

 

 

Citations :

 

"Grandir avec un parent manipulateur est bien différent que d’en aimer un ou d’en côtoyer un dans son cercle social ou professionnel. Pour la progéniture, il n’y a pas un « avant » et un « après » la rencontre avec l’individu toxique. Au cours de son éducation, l’enfant sera confronté à des situations que ne vivront jamais les collègues de travail, les voisins, les amis et même les membres de la famille élargie du manipulateur. La relation avec un parent manipulateur est lentement mûrie et fait partie intégrante de l’identité de sa victime." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 8, Éditions de l'Homme, 2014)  

 

"la violence morale intrafamiliale crée un fossé autour de ses victimes. Isolées par les violences, souffrant de la honte, convaincues par l'auteur des violences qu'elles sont en faute, appeler un tiers pour venir en aide devient impensable chez la victime." (Cf. La violence morale au quotidien, préface de Karen Sadlier, Éditions J. Lyon)

 

"La maltraitance psychologique a été de longue date désignée comme la forme la plus répandue et la plus destructrice à court comme à long terme. En effet, la violence psychologique a pour caractéristique d'attaquer la représentation de soi et le sentiment de sa propre valeur, ce qui est fortement générateur de séquelles." (Cf. Enfants de manipulateurs. Comment les protéger ?Christel Petitcollin, p. 171, Éditions Guy Trédaniel, Paris, 2017)

 

"Les manipulateurs prennent leurs enfants [ou certains proches] pour des confidents, voire pour des psys et leur racontent tous leurs « malheurs », c'est-à-dire leurs mesquineries, leurs frustrations et leurs projections paranoïaques. Ils se plaignent en continu, épanchent toutes leurs rancœurs, accusent l'entourage d'être la source de leurs contrariétés." (Ibid. p. 52)

 

"L'autonomie à tout prix, exagérément précoce, peut générer une carence affective chez l'enfant. Le parent à la personnalité narcissique fait souvent l'erreur d'assumer ce que j'appelle clairement de la négligence. En revanche, c'est quasi l'inverse dans le cas d'un enfant unique ! (...) Ainsi, faire gagner en autonomie sa seule progéniture, sa possession, n'est pas considéré comme un objectif éducatif. Cela représente sûrement une trop grande menace face à la solitude (...). Bref, négligence dans un cas : surprotection dans l'autre." (Cf. Les parents manipulateurs, Isabelle Nazare-Aga, p. 53, Éditions de l'Homme, 2014)

 

"La surprotection est le contraire de la protection et bloque le processus d'autonomisation de l'enfant." (Cf. Psychologie de la fonction parentale, Gérard Poussin, p. 146, Éditions Privat, Toulouse, 1993)

 

 

 

Complément à l'article "Survivre à l'enfer familial" rédigé par Cristina Casado Belmonté

 

Survivre à l'enfer familial :

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2016/09/survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La démence de ma mère (annexe 2 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-demence-de-ma-mere-annexe-2-a-l-article-survivre-a-l-enfer-familial.html

 

La perversité de mon mari (annexe 3 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/la-perversite-de-mon-mari.html

 

Mon fils aîné : successeur de manipulateurs (annexe 4 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/09/la-personnalite-de-mon-fils-aine-successeur-de-manipulateurs.html

 

Mon plus jeune fils : successeur de tyran (annexe 5 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

 https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/mon-fils-le-plus-jeune-successeur-de-tyran.html

 

Mes méthodes de sauvegarde pour préserver mon psychisme (annexe 6 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/05/mes-methodes-de-sauvegarde-pour-preserver-mon-psychisme.html

 

Comment se libérer de l'emprise des manipulateurs (annexe 7 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/06/sortir-de-l-emprise-des-manipulateurs.html

 

Apprendre à reconnaître une personne manipulatrice, un pervers narcissique (annexe 8 à l'article "Survivre à l'enfer familial")

https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2018/02/apprendre-a-reconnaitre-une-personne-manipulatrice.html

 

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