Le Coran serait, selon la tradition, avant tout un "Rappel" du "Miséricordieux".
« Par le Coran, porteur du Rappel ! » (Çad XXXVIII, 1)
« Il y a vraiment là un Rappel [...] » (Les groupes XXXIX, 21)
« Il a fait descendre sur toi le Livre avec la Vérité ; celui-ci déclare véridique ce qui était avant lui. » (La Famille d'Imran III, 3)
« Il a fait descendre la Torah et l'Évangile - direction, auparavant, pour les hommes -
et il a fait descendre le discernement. » (De la lignée de Joachim III, 4)
« Nous avons envoyé à la suite des prophètes, Jésus, fils de Marie, pour confirmer ce qui était avant lui, de la Torah une Direction et un Avertissement destinés à ceux qui craignent Dieu. » (Coran, La Table Servie V, 46)
« Nous t'avons révélé le Livre (1) et la Vérité, pour confirmer ce qui existait du Livre, avant lui, en le préservant de toute altération. » (Ibid. V, 48)
(1) « Le Livre, le «Kitâb», correspond exactement au "Logos", et les deux mots, arabe et grec, désignent d'ailleurs l'étape complète d'un discours, le chapitre ou la section [...]
Ainsi les meilleures sources de l'exégèse font du mot «livre», quand le Coran en fait usage, un mot sans signification précise, ou plutôt prêt à recevoir tous les sens possibles qui vont de l'écrit lisible, historiquement situé, à la graphe illisible «encore retenue dans le Ciel» ou à jamais inaccessible. » (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 115, Éditions de l'Aube, 2010)
Que signifie le mot "Islam" ?
Le terme dérive de la racine arabe "aslama" qui signifie, au sens propre :
« soumission à Allah (Dieu unique) et à ses ordres ». Le mot "musulman" est dérivé, lui aussi, de la même racine que celle d'où vient le mot "Islam".
D'ailleurs, la religion musulmane se base sur cette formule : « La ilâha ill-allah Muhammad rasûl-ullah » (« Il n'y a de Dieu qu'un Dieu et M(o)uhammad est le messager de Dieu »).
(Cf. Définition de Muharrem Sen, Faculté d'Ankara, la Bible, Société d'Histoire Chrétienne, 1975)
« Selon la doctrine traditionnelle, les versets dictés par l'ange Gabriel à Muhammad (*), d'abord mémorisés par le Prophète (1) lui-même, furent fidèlement transmis à ses compagnons qui les auraient copié sur les matériaux les plus divers, omoplates de chameaux, morceaux de palmes (2). Regroupés alors sous forme de recueils, il en circulait des versions différentes à travers tout l'empire [...] (3)
Ce serait le Calife ‘Uthmân ibn ‘Affân, mort en 656 (4) qui, après avoir réuni tous les corpus existants, aurait imposé l'une de ces versions (5) et détruit les autres (6). Au sein même de l'Ιslam, certains réfutèrent cette recension, lui reprochant de ne pas reproduire nécessairement le message de Muhammad (7). Les données de la tradition orthodoxe ne sont que partiellement confirmées par les recherches historiques contemporaines. »
(Cf. site Web de la Bibliothèque Nationale de France, Paris. exposition : Islam, les Textes Fondateurs ; La Bible, le Coran et la science, Maurice Bucaille, Éditions Seghers)
(*) « Muhammad (Abu al-Qasim Muhammad ibn ‘Abd Allâh ibn ‘Abd al-Muttabil) est issu de la tribu arabe des Quraysh (clan des Banû Hâshim), une grande confédération tribale qui régnait à La Mecque. [...] le 11 janvier 630, Muhammad donnera l'assaut à La Mecque, sa ville natale, à la tête de 6000 hommes. Il fera détruire les idoles entourant la Ka‘ba, et effacera les fresques religieuses peintes à l'intérieur, à l'exception de celles de Marie et de Jésus. » (Cf. Michel Reeber (chercheur associé au CNRS, membre du groupe d'études et de recherches islamologiques), Le Coran et la Bible, p.17-18, Éditions Bayard, Paris, 2002)
(1) Dans le Coran, Muhammad est qualifié de prophète dans de nombreux versets, en particulier dans la sourate 33.
(2) mais aussi sur des morceaux de peau ou de poterie.
(3) À la mort du prophète Muhammad, en 632, la (prétendue) parole divine est toujours apprise par cœur. Le Coran n'est pas encore écrit. (Cf. Hassan et Isabelle Massoudy,L'ABCdaire de la Calligraphie arabe, p. 9, Flammarion, Paris, 2002)
(4) assassiné à Médine. « À la scène de capture de l'oralité coranique dans la rigidité de la graphe, la Tradition a substitué une autre scène : le meurtre du calife. » (Cf. Nous n'avons jamais lu le Coran, Youssef Seddik, Éditions de l'Aube, 2010). « Mais tous ces motifs ne leur rendent pas licite de répandre un sang que Dieu a interdit de répandre, ni de profaner de la sorte la dignité du califat. » (Cf. Taha Hussein, ‹Al-Fitna l-Kubrâ›, t. I. ; ‹‘Uthmân› p. 222, Dar al-Ma’ârif, 1984)
Par ailleurs, n'y eut-il pas une humiliation post mortem du calife ?
(5) En 655. La mise par écrit des textes (sourates) de la Révélation est issue d'un processus complexe dont de nombreux points restent obscurs.
(6) Sur les parties censurées du Coran originel :
Ibn Mas’ûd, domestique de Muhammad et l'un des « dix promus de leur vivant au Paradis », a refusé de remettre la copie de sa propre ‹recollection› du Coran pour qu'elle soit détruite comme toutes les autres, décrétées non conformes à la ‹recollection› officielle.
Il semblerait que ‘Uthman n'ait pas réussi à faire détruire tous les textes antérieurs, dont certains auraient été écrits du vivant de Muhammad. En effet, la découverte de Sana'a en 1972 a permis de mettre en évidence de nombreuses différences d'écriture entre les manuscrits retrouvés à Sana'a et la Vulgate.
(7) Vers 647, des dissensions éclatent entre les habitants de la Syrie et de l'Irak autour de certains textes sacrés. (Ibidem, p. 10).
« Le meurtre de ‘Uthman est une victoire totale de l'islam, intériorisée par la conscience arabe, sur des rémanences de la jahilyya [temps "antéislamiques"] incarnée par une fraction de Quraïch, les Omeyyades, et leur homme ‘Uthmân. Ce serait une erreur complète que d'interpréter la grande crise qui a amené ‘Uthmân à la mort comme un antagonisme entre quelques principes bédouins, arabes, nomades, que sont supposés représenter les assassins de ‘Uthmân et un principe islamique incarné par celui-ci... » (Cf. Hicham Djaït, La grande discorde, religion et politique dans l'islam des origines, p. 88, Éditions Gallimard, 1989)
Selon Youssef Seddik, Hicham Djaït (historien et islamologue) « néglige ici un facteur pourtant capital. En fait, l'esprit nomade a déjà triomphé, bien avant le meurtre. Car c'est dans les épisodes de la mise scripturaire de la parole révélée que se trouvent les raisons de la crise profonde qui aboutira au meurtre de ‘Uthmân, en même temps qu'elle mettra fin à cet intermède de «maturité miraculeuse et de sagesse», [ruchd] observé entre la mort du prophète et le déclenchement de la guerre civile. » (Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, Éditions de l'Aube, 2010)
Dans une étude sur le 1er siècle de l'hégire, l'historien Muhammad Abdel Hayy Shaban fait la jonction entre l'initiative du calife de promouvoir un texte officiel et son assassinat : « ‘Uthmân, dans l'espoir d'éviter tout conflit possible, a pris l'initiative d'imposer une seule lecture du Coran et l'a proclamée texte officiel, en déclarant nulles toutes les autres lectures. [...] on a soutenu, semble-t-il, que ‘Uthmân a usurpé un pouvoir religieux qui ne saurait lui appartenir. » (Cf. Muhammad ‘Abdel-Hayy Muhammad Shaban, Sadr al-Islâm wa d-Dawla al-Amawyya, 600-750 (132 de l'hégire), A-Ahlyya li n-nachr wa at-Tawzi’, Beyrouth, 1987, p. 81. Version arabe de l'édition originale en anglais : Islamic History AD. 650-750 (A.H. 132). A New interpretation, Cambridge University Press)
Ce fut à Zayd ibn Thâbit (1), le plus célèbre secrétaire du Prophète Muhammad « qu'incomba la tâche, ordonnée par le premier calife Abû Bakr (2), de collationner et de transcrire le Coran lequel, en 651, fut codifié par le troisième Calife ‘Uthman (3). Après l'écriture du texte canonique, celui-ci élimina tout autre exemplaire, qui recelait des divergences, et la vulgate fut envoyée à La Mecque et à Médine, puis dans l'ensemble des régions musulmanes. » (Cf. Sophia Tazi-Sadeq (4), Le bruissement du Calame, p 26-27, Histoire de l'Écriture Arabe, Éditions Alternatives, Paris 2002)
(1) un secrétaire-calligraphe, l'un des compagnons de Muhammad.
(2) le premier successeur (vers 640) de Muhammad fut Abu Bakr.
(3) le second calife fut Omar.
(4) spécialiste de l'écriture et de la calligraphie Arabe.
Sur les versets du Coran (Qur'an) :
Traductions de l'AlCoran (al-Qur'ân) :
Sieur du Ryer, Chez Antoine de Sommaville, Paris, M.DCXLVIII (1648), avec privilège du Roy (a)
Traductions de l'arabe en français du Coran utilisées :
- Boubaker Hamza, Librairie Arthème Fayard, 1972, 1979, 1985 (b)
- M. Hamidullah, traduction révisée par la Ligue islamique mondiale, site web de l'Islam de France
- Denise Masson, Éditions Gallimard, 1967
- M. Kasimirski, Paris, Charpentier Libraire-Editeur, 1865, 1869
- André Chouraqui, Éditions Robert Laffon, 1990
(a) André Du Ryer (1580-1660) possédait parfaitement le turc et l'arabe. (Cf. Henri Van de Hoof, Histoire de la traduction en Occident, p. 55, Éditions Duculot, Paris, 1991)
« [...] sa traduction constitue un travail original réalisé sur le texte arabe, à l'aide d'outils lexicographiques et surtout d'ouvrages exégétiques. Le texte coranique demeure en effet souvent obscur sans éclaircissements, et le recours à l'exégèse, qui s'est appliquée à fournir des explications, s'avère indispensable pour le traducteur. [...] le traducteur possède [...] des dictionnaires arabe-turc (2) et arabe-persan qu'il a rapportés du Levant. [...] Il a aussi à sa disposition des commentaires coraniques (3). Nullement littérale, elle rend cependant l'intégralité du texte, tel qu'il est compris à la lumière des commentaires par un traducteur qui ne pratique ni le résumé des versets ni l'omission de termes, si ce n'est de manière exceptionnelle.
Même si Du Ryer, manifestement capable de comprendre les commentaires coraniques, possède d'indéniables capacités d'arabisant, il n'est évidemment pas à l'abri d'erreurs de traduction. (4) [...] une partie des difficultés auxquelles se heurte le traducteur provient de la méconnaissance des notions parfois techniques. (5) [...] L'auteur s'exprime avec le vocabulaire de son temps. » (Cf. Archives de sciences sociales des religions 2009/3 n° 147, Éditions de l'E.H.ES.S.)
(2) le dictionnaire Ahteri
(3) ‹ tafsîr ›
(4) le mot «Islam» ne figure pas dans l'Alcoran traduit par Du Ryer. Il utilisa le terme «loy du salut» ! Il n'a pas fait pas mention de « Religion d'Abraham », mais de « loy d'Abraham » !
Par ailleurs, Du Ryer a traduit verset 174 de la sourate IV par : « Ô peuple, Dieu vous a envoyé un Protecteur, un argument très fort, & une lumière très claire (c'est l'Évangile), ceux qui se confieront en Dieu jouiront de sa grâce, et les conduira au droit chemin. » (Alcoran, p. 98, chap. IV Les Femmes), différemment d'une traduction plus fidèle : « Ô vous les hommes ! Une preuve décisive vous est déjà parvenue de la part de votre Seigneur : nous avons fait descendre, sur vous, une lumière éclatante. »
(5) il s'agit des prescriptions religieuses et juridiques, en particulier dans la sourate II intitulée La vache ‹al-baqara›.
(b) Hamza Boubaker (1912-1995) fut recteur de la Grande Mosquée de Paris de 1957 à 1982.
Il est l'auteur de nombreuses publications. Sa traduction commentée du Coran est un chef-d'œuvre en la matière.
—
بسم الله الرحمان الرحيم
‹ b-ismi-llâhi r-rahmâni r-hahîmi ›
‹ Au nom de Dieu le Clément le Miséricordieux ›
‹ Iqra’ ! › ‹ Lis ! ›
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Extraits du Coran (seulement parmi les versets pacifiques (a) dans cet article) :
« Lors que tu liras l'Alcoran, demande à Dieu qu'il te délivre de la malice du Diable abominable à toutes créatures, il n'a point de pouvoir sur ceux qui se confient en sa divine Majesté [...] » (Alcoran, p. 236-264, XVI "la mouche à miel", Traduction Du Ryer)
→ Le lecteur pourra donc utilement, avant de poursuivre la lecture du présent article, se reporter à l'article "Le «Notre Père», la prière que le prophète Jésus de Nazareth enseigna à ses disciples".
https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/article-la-priere-de-jesus-christ-61352814.html
« Ceci est vraiment un Rappel ! » ("L'enveloppé" LXXIII, 19 ; "L'astre Nocturne" LXXXVI, 29)
« Avant lui (avant le Coran), Le Livre de Moïse (Mûsa) était déjà un guide et une miséricorde. » ("Houd" XI, 17)
« Nous avons, en effet, donné le Livre à Mûsa [...] en tant que preuves illuminantes pour les gens, ainsi que guidée [...] » ("Le récit", XXVIII, 43)
« En effet, nous avons apporté à Mûsa la guidée, et fait hériter aux enfants d'Israël (bani 'Isra'il) le Livre. » ("Le Pardonneur" XL, 53)
« Dis leur, qu'assurément le Saint Esprit (b) l'a enseigné de la part de ton Seigneur pour confirmer les fidèles en leur foi, pour conduire au droit chemin ceux qui professent son unité [...] » (Alcoran, p. 264, chapitre XVI "la mouche à miel", Traduction Du Ryer)
(a) Nous verrons que ce n'est malheureusement pas toujours le cas, loin s'en faut , dans la troisième partie "Les parties censurées du Coran originel et les versets ajoutés dans la Vulgate" :
(b) (Cf. Nouveau Testament, Évangile selon Jean 14, 26 : « mais le réconfort, le souffle sacré [...] celui-là vous enseignera tout [...] »)
« Dieu est avec ceux qui le craignent et ceux qui font le bien. » ("Les abeilles" XVI, 128)
« Acquittez-vous de la prière ! » ("Les Troupeaux" VI, 72 ; "Joseph" X, 87 ; ...)
« Les Idoles que vous adorez ne peuvent rien créer, au contraire ils (elles) sont choses créées, mortes, sans mouvement, et qui ne savent pas en quel temps le monde ressuscitera. » (Alcoran, p. 256, chap. XVI "la mouche à miel", Traduction Du Ryer)
« Glorifies le Nom de ton Seigneur [...] » ("L'Événement" LVI, 74 ; "Celle Qui Montre La Vérité" LXIX, 52 ; "Les Fraudeurs" LXXXVIII, 1)
« La Parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute Vérité et Justice. Nul ne peut modifier ses Paroles. » ("Les troupeaux" VI, 115)
« Beaucoup d'hommes égareront les autres à cause de leurs passions et de leur ignorance. » (VI, 119)
« Telle est ma voie droite ; suivez-la donc ! Ne suivez pas les sentiers qui vous écarteraient du chemin de Dieu. » (VI, 153)
« Voilà ceux qui ont menti contre le Seigneur [...] les injustes qui détournent les hommes de la voie de Dieu. » ("Houd" XI, 18-19)
« Loué soit Dieu, ce qu'ils disent n'est pas véritable [...] » (Alcoran p. 331, chapitre XXIII "des Vrai-croyants", Traduction Du Ryer)
« Dis [...] Seigneur délivre-moi des tentations du Diable, délivre-moi de leur malice. » (Alcoran, p. 331, chap. "Des vrays-Croyants", Traduction Du Ryer)
En référence à Abraham :
« Dis : "Me voici, mon Rabb me guide sur le chemin ascendant, créance érigée, doctrine d'Ibrâhim, le fervent : il n'est pas un associateur" » (Traduct. A. Chouraqui 6,161 Al-‘Anäm)
« Dis leur, Dieu m'a conduit au chemin de sa loy, ceux qui professaient la loy d'Abraham professaient l'unité de Dieu, Abraham n'était pas au nombre des infidèles [...] » (Alcoran p. 141, chapitre IV "la Gratification" Traduction Du Ryer)
« Abraham était un homme soumis à Dieu, vrai croyant ; il n'était point du nombre des idolâtres. » (Traduct. M. Kasimirski, 1865, p.121, l'abeille XVI )
« Ensuite, nous t'avons révélé : "voici, opte pour la doctrine d'Ibrâhim, le fervent : il n'était pas au nombre des associateurs." » (Traduction A. Chouraqui XVI, 123 An-Nahl)
« Abraham était obéissant à Dieu, il professait son unité, il n'adorait pas les Idoles, et remerciait Dieu pour ses grâces [...] » (Alcoran, p. 266, chap. XVI "la mouche à miel")
« [...] Dieu suffit comme protecteur ! » (IV, 132 ; "Les factions" XXXIII, 48)
« [...] je n'adore pas ceux que vous adorez en dehors de Dieu [...] » (Jonas X, 104)
« La plupart des incrédules se contentent d'une supposition. La supposition ne prévaut pas contre la Vérité. » ("Jonas" X, 36)
« Ceux qu'ils invoquent en dehors de lui ne possèdent aucun pouvoir d'intercession, à l'exception de ceux qui rendent témoignage à la Vérité et qui possèdent la Science (Sagesse). » ("L'ornement" XLIII, 86)
« N'invoque aucune divinité avec Dieu [...] » ("Les Poètes" XXVI, 213)
« [...] N'invoquez donc personne à côté de Dieu. » ("Les Djinns" LXXII, 18)
"Repousse le mal par le bien." ("Les croyants" XXIII, 86)
"Dis : « Je cherche la protection du Seigneur des hommes, Roi des hommes, Dieu des hommes contre le mal du Tentateur qui se dérobe furtivement ; contre celui qui souffle le mal dans le cœur des hommes, qu'il soit au nombre des Djinns ou des hommes !» ("Les hommes" CXIV, 1-6)
En référence à Jésus de Nazareth :
"(...) le Livre (...) pour avertir ceux qui disent : « Dieu s'est donné un fils !» Ni eux ni leurs pères n'en savent rien. La parole qui sort de leurs bouches est monstrueuse. Ils ne profèrent que des mensonges" ("La caverne" XVIII, 1.4-5)
"(...) Dieu (...) ne s'est pas donné de fils (...)" ("Le Voyage Nocturne" XVII, 111) (1)
"Il ne convient pas que Dieu se donne un fils ; mais Gloire à lui !..." ("Marie" XIX, 35) (1)
"Ils ont dit : « Le Miséricordieux s'est donné un fils !». Vous avancez là une chose abominable ! (...)" ("Marie" XIX, 88-89)
"Ils ont attribué un fils au Miséricordieux ! Il ne convient pas au Miséricordieux de se donner un fils ! " ("Marie" XIX, 91-92)
"Il ne s'est pas donné de fils ; il n'a pas d'associé en la royauté." ("Le Voyage Nocturne" XVII, 111)
"Notre Seigneur, en vérité (...) ne s'est donné ni compagne, ni enfant !" ("Les Djinns" LXXII, 3)
"Il n'engendre pas (...)" ("Le culte pur" CXII, 3)
"(...) ils ont dit, « Nous avons tué le Messie, Jésus fils de Marie, Prophète et Apôtre de Dieu » : certainement ils ne l'ont pas tué, ni crucifié, ils ont crucifié un d'entre eux qui lui ressemblait, ceux qui en doutent sont dans l'erreur manifeste." (Alcoran p. 95-96, chap. IV les Femmes)
"(...) et parce qu'ils ont dit : « Oui, nous avons tué le Messie, Jésus, fils de Marie, le Prophète de Dieu ». Ils ne l'ont pas tué ; ils ne l'ont pas crucifié, cela leur est seulement apparu ainsi." (Coran, IV, 157 Les Femmes)
On ne note pas de divergence sur le fond, entre l'Alcoran et le Coran, concernant la négation de la crucifixion de Jésus, fils de Marie.
Composée à Médine, La sourate IV "Les femmes" ne serait-elle pas apocryphe ?
"Dites : « Nous croyons à ce qui est descendu vers nous (le Coran) et à ce qui est descendu vers vous (le Livre). Notre Dieu qui est votre Dieu est unique et nous lui sommes soumis »" ("L'Araignée" XXIX, 46)
"Qui est plus injuste que celui qui forge un mensonge contre Dieu, ("Houd" XI, 18 ; "La Caverne" XVIII, 15) ou celui qui traite ses Signes de mensonges ?" ("Les troupeaux" VI, 21 ; "Al Araf" VII, 37)
"Qui est plus injuste que celui qui forge un mensonge contre Dieu afin d'égarer les hommes par ignorance ?" ("Les bestiaux" VI, 144)
"Ne discute avec les gens du Livre que de la manière la plus courtoise? sauf avec ceux d'entre eux qui sont injustes" ("L'Araignée" XXIX, 46)
"Seuls, les incrédules (les mécréants) nient nos Signes." (XXIX, 47)
"Seuls, les injustes nient nos Signes." (XXIX, 49)
"Dieu est puissant sur toute chose !" ("L'Araignée" XXIX, 20 ; ...)
"C'est lui que vous invoquerez." ("Les Troupeaux" VI, 41)
Il est le Roi, le Saint, la Paix (...) Le Vigilant, le Tout-Puissant (...)" ("L'Exode" LIX, 23)
"« Ne vous divisez pas en sectes !»" ("La délibération" XLII, 13)
"(...) faites du bien aux pauvres et aux pèlerins, ne soyez pas prodigues, les prodigues sont frères du Diable ingrat des grâces de son Seigneur (...)" (Alcoran p. 270, chapitre XVII "du Voyage")
"« Les prophètes étaient véridiques ! »" ("Ya-Sin" XXXVI, 52)
"Nous avons enseigné en l'Alcoran tout ce qui est nécessaire pour le salut des hommes, néanmoins la plus grande partie du Peuple s'éloigne de la vérité (...)" (Alcoran p. 275-276, chap. XVII "Du voyage", Traduction Du Ryer)
"Ne t'a-t-il pas trouvé égaré ? Alors il t'a guidé." ("Le jour montant" XCIII, 7)
Citations :
"Le nouvel essor des études coraniques se fonde d'abord sur l'élargissement notable des sources, qu'elles soient manuscrites, épigraphiques ou, dans une moindre mesure, archéologiques."(Cf. Le Coran : Nouvelles approches, Mehdi Azaiez, Introduction, III, CNRS Éditions, Paris, 2013)
"Si rien ne permet de douter que Muhammad ait reçu une inspiration (a) du même ordre que celle reçue par Moïse ou Jésus, conservée dans la «finition» d'un livre contemporain du transmetteur, rien non plus n'autorise la Tradition à promouvoir et imposer l'image d'une parole révélée qui fond du ciel comme tombe la pluie, pique un aigle ou s'abat la foudre." (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 24, Éditions de l'Aube, 2010)
(a) Olaf prétend le contraire : "Il n'y a jamais eu de révélation divine donnée à Mahomet : l'islam est le fruit d'un processus très long et très complexe de réécriture de l'Histoire, s'enracinant dans une foi judéo-chrétienne déviante, rendue folle par les espérances messianiques." (Cf. Le grand secret de l'islam (2ème édition), p. 172, auto-édition de l'auteur, Paris, 2015)
"Le Livre, le ‹Kitâb›, correspond exactement au Logos, et les deux mots, arabe et grec, désignent d'ailleurs l'étape d'un discours, le chapitre ou la section.
Ainsi les meilleures sources de l'exégèse font du mot «livre», quand le Coran en fait usage, un mot sans signification précise, ou plutôt prêt à recevoir tous les sens possibles qui vont de l'écrit lisible, historiquement situé, à la graphe illisible «encore retenue dans le ciel» ou à jamais inaccessible." (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 115, Éditions de l'Aube, 2010)
"(...) la fixation par écrit de la Parole de Dieu a certainement pris pour certaines âmes profondément converties la signification d'une atteinte à la Vérité éternelle. La polémique engendrée par cet événement s'est vite laissé dominer par des considérations légitimistes" (Cf. Mohammed Arkoun, Essais sur la pensée islamique, p. 19, Éd. Maissonneuve et Larose, 1984)
"L'entrée de la scripturaire a d'abord exclu le souvenir, pourtant quelquefois évoqué, d'un mode de réception onirique de l'inspiration prophétique au profit de l'ange Gabriel porteur d'un message articulé, littéral, déjà transcrit, pendant que le prophète est en état de veille, souvent même engagé dans une scène de la vie quotidienne, en présence de ses compagnons ou parmi les siens." (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 80, Éd. de l'Aube, 2010)
"Comment en effet «fixer» une parole divine qui a d'abord séjourné dans la mémoire du prophète, puis dans celle de ses compagnons, rivaux et concurrents, opposés, de son vivant et après sa mort, à celui-là même qui en a établi le reflet scripturaire ?
Si l'oralité, pour les contemporains de Muhammad, a maintenu le Livre non écrit dans l'histoire vive, la décision de le graver pour toujours, contestée à son époque par d'illustres disciples, a bouleversé tous les modes de communication connus en créant une entité qui a neutralisé l'énergétique de la parole, cette parole que le Coran a désignée comme étant déjà le Livre. Sinon, comment devrait-on comprendre le drame personnel du plus proche compagnon du prophète, Abû Bakr, quand ‘Umar lui a conseillé de «rassembler» le Coran ?
« Dieu m'en préserve ! Comment ferais-je quelque chose que l'Envoyé de Dieu n'a pas fait ?»..." (Ibid. p. 82)
" ‘Umar (...) aurait écarté ‘Aïcha (1) parce qu'elle ne cesse de soulever des controverses avec d'autres compagnons, précisément sur les clivages entre des textes déjà consignés et ce qu'elle affirme connaître d'une version orale originale du Coran, du fait de sa proximité avec le prophète.
Quand à Um Salama (2), la Tradition nous la présente toujours affichant un détachement farouche par rapport aux questions opposant les compagnons" (Ibid. p. 84-85)
"On a interrogé ‘Aïcha (3) sur deux passages du Coran qui contiennent des transgressions grammaticales, elle aurait répondu : «c'est la faute des scribes, ils se sont trompés en écrivant »" (Cf. Abû Daûd as Sijistâni, Kitâb al-Machahif, p. 43, Dâr al-Kutub al-’Ilmyya, Beyrouth, 1985)
(1) 'Ayshah, la savante, veuve de Muhammad.
(2) la pieuse, autre veuve de Muhammad.
(3) "(...) ‘Aîcha, opposée aux «scripturaristes» parfois dans la raillerie, (..) aurait soutenu que la sourate «Les Factions» (XXXIII) était aussi longue que la sourate de «La Vache» (II) , «avant que ‘Uthmân ne change les copies» ; sans compter les nombreuses «sorties» de cette savante femme à propos d'un point litigieux quand sa mémoire est sollicitée pour justifier un «écart» grammatical dans l'espace lisible : elle aurait à chaque fois protesté en accusant «le scribe» al-Kâtib, «du mensonge»" (Cf. Youssef Seddik, Nous n'avons jamais lu le Coran, p. 97, Éd. de l'Aube, 2010)
Sur les fragments :
"Cette correspondance (...) n'est ni chronologique, puisqu'une sourate rassemble des fragments parfois descendus à divers moments, ni logique, puisqu'elle embrasse souvent une succession de thèmes apparemment sans lien (...)" (Cf. Jacques Berque, Langage arabe du présent, p. 199, Éd. Gallimard, 1974)
"Il y a donc bien, dans tous ce que narre la Tradition, un cheminement logique vers un compromis, tel que l'ont relaté les quelques exégètes, tels Tabari ou ceux qui ont admis la possibilité d'une « défaillance temporaire » du prophète, une défaillance qu'ils s'empressent de compenser par l'infaillible vigilance divine qui rétablira la situation. (...)" (Ibid. p. 260)
"(...) le Texte sacré, un Texte qui a été reconstruit par l'entreprise exégétique (a) à partir d'un vide ou d'un blanc historique.
L'espace textuel dit sourate de «La Caverne» (sourate XVIII dans l'ordre de la vulgate) est sans doute celui qui a contraint les exégètes et les commentateurs autorisés à la plus grande violence pour tenir tout lecteur en deçà de l'acte de lire et de comprendre ce qu'il aura lu" (Ibid. p. 291)
(a) "(...) le travail de la machine exégétique dans sa fonction la plus active, celle qui fait coïncider l'histoire du révélé avec l'agencement de la vulgate de manière à ne laisser subsister aucune faille, aucun interstice autour de la perte irrémédiable du code d'accès au seul révélé." (Ibid. p. 261)
Sur le verset 7 de la sourate La famille de ‘Imran : "Certains exégètes, le mu’tazilite As-Zamakhcharî par exemple, « ponctuant » ces versets (III, 7) autrement et donnent à comprendre que ces «maîtres du savoir» seraient, comme Dieu, capables de saisir la «sûre interprétation». Mais, pour une lecture qui va au-delà de la linéarité de la «vulgate», ce passage n'oppose pas deux attitudes, l'une lisant et avouant humblement et au nom d'une « foi agnostique » son incapacité de comprendre, l'autre, coupable d'orgueil, se risquant à l'interprétation. Il expose plutôt deux impossibilités, celle qui prétend saisir la matrice de la parole de Dieu, qu'Il est seul à gérer, qui en est l'attribut, et celle qui tente le croyant et l'appelle à s'accrocher à un seul versant du sens nécessairement équivoque dans tous les cas, et dans toute adresse divine rendue disponible aux hommes." (Ibid. p. 100)
Sur la sourate ‹La Lumière› (XXIV) :
"La Tradition exégétique reconnaît à ce texte une valeur tout juste «rituelle» et «éducative». De grands commentateurs sont allés jusqu'à y voir un «amas de débris médinois» tardifs, recollés autour des quatre versets évoquant l'incident de la rumeur qui a calomnié la jeune ‘Aïcha, épouse bien-aimée du prophète Muhammad, ces rumeurs dissipées après ce témoignage divin." (Ibid. p.281)
Mais la loi du Tout-Puissant n'aurait-elle pas été altérée au titre de propagande de la foi islamique ?
Quiconque altère sciemment la loi du Miséricordieux après l'avoir entendue, ne marche pas dans le sentier de Celui qui est digne de louanges, mais dans le chemin de ceux qui ont encouru sa colère, celui des dévoyés.
Ne vous conformez pas aux ordres des hommes qui se sont égarés autrefois et qui en ont égarés beaucoup d'autres hors du droit chemin.
Ne soyez donc pas comme ceux qui ont abandonné la vérité, ont suivi le mensonge, bien que la vérité leur soit connue !
"Dieu est la Lumière des cieux et de la terre !"
اللَّهُ نُورُ السَّمَاوَاتِ وَالْأَرْ Allahu nuru al-samawati wa al-‘ardi
Sois ! ‹Kûn !› كن
Paix ! (Salam !) سلام
"La vérité sur le Coran (seconde partie)" :
https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/article-les-fausses-revelations-76700206.html
"Les parties censurées du Coran originel et les versets ajoutés dans la vulgate" :
- Le Coran réformé : versets authentiques ou véritable imposture :
https://la-veritable-lumiere.over-blog.com/2017/08/le-coran-reforme-les-versets-authentiques.html
- Le port du voile islamique est-il une prescription religieuse ? :
Article rédigé par Pascal Bourdaloue à partir de l'article original publié le 31/07/2015